mercredi 3 décembre 2014

Argenteuil-Sannois : des finances locales mises à mal, peut-être par des décisions inappropriées, mais surtout par des financements de l'Etat pas à la mesure des besoins.



Des dizaines de milliards offerts au patronat qui manquent aux collectivités locales
Sannois connaît aussi des difficultés financières, comme bien d’autres communes du département et d’ailleurs, et bien au-delà de la carte des communes les plus pauvres.
         On ne peut pas à la fois diminuer leur financement et augmenter dans le même temps les charges qu’elles ont à assurer, telles celles liées dernièrement aux rythmes scolaires, sans que cette situation ait des conséquences financières désastreuses. D’autant qu’elles sont entre les mains des banques qui imposent leurs conditions.
         La personnalité des maires peut aggraver ou pas cette situation. D’autant que personne n’est en mesure aujourd’hui, mois après mois, de contrôler des dépenses prises dans un cercle très restreint, et connues de peu de personnes, y compris des autres élus. Et seul un contrôle au plus près de la population pourrait mettre sur la place publique des dépenses inappropriées et les contrer.
Mais, sauf exceptions, les écarts dus à des maires se produisent à la marge. Et ce n’est pas une question de PS ou d’UMP. La preuve par Argenteuil et Sannois.
C’est à n’en pas douter ce que G. Mothron doit évoquer lorsqu’il rencontre son compagnon de parti de l’UMP, l’ex-maire de Sannois qui reste encore un cacique départemental de cette même UMP.

Territoriaux d'Argenteuil et de la CAAB : bulletin Lutte Ouvrière de cette quinzaine



Une violence morale faite à toutes les femmes de la commune
La « Maison des femmes » a été transférée. Mais à l’issue de ce transfert, il n’en reste plus grand-chose. La Maison est devenue une pièce. Les activités se sont réduites. La confidentialité a été anéantie. Le personnel a fondu.
Totalement inacceptable.
Écoles : une embauche nécessaire de personnels en nombre
Sur le tableau des effectifs présenté lors du dernier conseil municipal, la municipalité annonçait : « 145 emplois budgétaires d’Atsem et 116 pourvus dans la réalité ». Mais il y a plus de 200 classes de maternelle à Argenteuil !
Le maire et la direction ne cessent de nous répéter que les difficultés dans les maternelles seraient à chercher de notre côté, nous qui serions trop malades.
Sur la base des chiffres annoncés, c’est eux qui organisent la situation intenable dans les écoles dont nous sommes les premières victimes, mises en demeure d’aller d’abandonner nos classes pour aller colmater un manque important ailleurs.
Livret à nous-même pour la connaissance de nos « droits »
Il n’y a plus de livret d’accueil pour accueillir les nouveaux arrivants. Il avait pourtant été acté par Torquemada sous la précédente municipalité.
Il est vrai que le nombre des arrivants tend à se raréfier.
Ce livret avait pourtant l’avantage de présenter nos « droits ».
Supprimer d’abord l’écriture de ces droits pour supprimer ensuite les droits en question eux-mêmes ?
Le bon alignement : 8 pour tous !
La direction de la PM entend la parité hommes-femmes d’une drôle de façon. Ainsi voudrait-elle aligner les uns et les autres en matière de « congés exceptionnels » à 6 pour les hommes (-0,5), et à 6 également pour les femmes (-1,5) !
Régression des « acquis sociaux » ! Cela devrait pourtant sauter aux yeux de ce fils de syndicaliste !
Grossièreté
Une habitante devait le jour suivant embaucher dans un centre de loisir municipal. Tout était convenu. La veille, on lui apprend que tout est annulé.
La main sur le cœur, nos édiles nous disent à propos du licenciement d’agents contractuels qu’ils ne peuvent vraiment pas faire autrement.
Indélicatesse dans la réalité à leur encontre. La même que celle à l’encontre d’agents en devenir.
Timbrés
On nous dit que la Ville n’a pas d’argent. Quand elle a un souci avec les personnels des écoles, elle nous envoie pourtant son message en recommandé.
Sur un an, cela fait une dépense de combien ?
Vraiment pas recommandé.
À l’amende !
Les agents de la police municipale sont dans le collimateur. On leur a rogné leur régime d’heures supplémentaires. On voudrait réduire en plus leurs congés.
Faut-il récupérer tant d’argent sur les personnels pour payer les flash balls ?
Torquemada-Madatorque
Torquemada considère qu’un certain nombre de questions posées par les représentants syndicaux ne les regardent pas.
À l’époque de l’Inquisition, Torquemada utilisait la Question pour obtenir des réponses. Aujourd’hui, pour ne pas donner de réponses, il voudrait que les travailleurs ne lui posent pas de question.
Il marche sur la tête.
Rose à Argenteuil, pas rose du tout pour les travailleurs métro « assemblée nationale »
L’ex-maire et député vient de faire distribuer au personnel un tract intitulé « vos emplois en danger, vos métiers menacés ! ».
Pas faux. Mais pourquoi dénonce-t-il à Argenteuil ce qu’il soutient à l’assemblée comme député, y filant le train avec constance à ses amis Hollande et Valls qui s’attaquent aux emplois et au monde du travail !
Peuvent y aller en barque
Depuis des mois, un vent de désertion pousse de nombreux éléments de la direction d’Argenteuil vers Colombes.
Argenteuil, dirigée par l’UMP, Colombes l’est pourtant tout autant !
Mais, comme chacun sait, à ce niveau, les promotions n’ont pas d’opinion.
Il tape l’incruste
À l’issue de la course du dernier « 10 km d’Argenteuil », le célèbre dossard  n°1 de la course voulait aussi être en gros plan sur la photo du « team » du personnel.
Ça n’a vraiment pas été possible.
Conséquence : la photo est très réussie.
Caabgibie
Depuis des années, un travailleur relevant de la CAAB se morfond dans un « placard » au fin fond du centre technique de la rue Pierre Guienne. Cela dure depuis des années, quelles que soient les municipalités.
Cette voie de garage est inadmissible. Pour le travailleur concerné en premier lieu, mais aussi pour les intérêts des habitants qui ont besoin de l’activité de tous les agents territoriaux.

CGT-Lepaon : un comportement de bureaucrate à la petite semaine



Indemnités de Lepaon : les militants payent

Lepaon, secrétaire de la CGT, a touché des « indemnités de départ » quand il a quitté son poste de secrétaire régional de Basse-Normandie pour sa fonction nationale. Il s’est justifié, expliquant que, changeant d’employeur, cette indemnité était légale. Légale, sans doute, mais peu reluisante.
 Certes, ceux au sein de la direction de la CGT qui alimentent la presse distillant ces informations et les journalistes qui les diffusent ne sont pas motivés par la défense des intérêts du monde du travail. C’est peu de le dire. Ils visent bien plus la CGT qui est incarnée par les militants qui, dans les entreprises, essayent, tant bien que mal, de s’opposer aux exploiteurs. Mais un dirigeant qui gère sa carrière à l’image de cadres d’entreprise à la quête de quelques minables privilèges, cela a de quoi heurter ceux dont l’activité quotidienne est discréditée par ce comportement de bureaucrate à la petite semaine.
Les mœurs de Lepaon vont avec la ligne politique qu’il préconise, à la remorque d’un gouvernement qui montre chaque jour qu’il est dévoué à la défense des intérêts des patrons. Mais la CGT, ce n’est que pas que Lepaon. Et c’est heureux.

1895 : la fondation de la CGT à Limoges, une CGT militante, bien loin de l'"affaire Lepaon"