Dans sa tribune, l’opposition
PS évoque à propos des dernières élections, « la forte mobilisation des
quartiers pavillonnaires, mobilisés avant tout sur des enjeux nationaux,
suivant la vague bleue nationale. »
C’est le genre de formules qui foisonnent dans cette
tribune. Un autre exemple révélateur. Parlant de la situation à la veille de
2008, on y trouve l’extrait suivant : « une ville dont les
Argenteuillais n’étaient plus fiers, où ils n’aimaient plus vivre ensemble dans
le respect, le partage et la fraternité. » Avec ce genre de formule, ce n’est
peut-être pas aller un peu fort ?
Bon, revenons à nos pavillons emportés par la vague bleue
nationale, comme pavillons du bord de mer. Il y aurait donc la population des
pavillons se hissant aux questions nationales et au ressenti vis-à-vis de
celles-ci, et le reste de la population, c’est-à-dire, celle des cités de la
commune qui, elles, en resteraient au terre-à-terre local et aux merveilleuses réalisations du
mandat 2008-2014.
Deux points seulement.
Nous le répétons, de nombreux habitants des milieux
populaires, de ce que nous appelons le « monde du travail » habitent
ces quartiers pavillonnaires, à Argenteuil comme ailleurs. S’il y avait un
véritable parti ouvrier défendant les intérêts de celui-ci contre le Capital,
et non des partis dits de « gauche » qui en sont les serviteurs zélés,
ces habitants-là pourraient exprimer leurs intérêts de classe, comme ils le
firent naguère en votant en nombre longtemps PCF.
Quant aux habitants des « cités », ils vivent les
décisions gouvernementales « nationales » au quotidien, par la hausse
de leurs difficultés, pour payer leur loyer, manger correctement, en se privant
de loisirs et de déplacements…
A Joliot-Curie, pourquoi aller voter, quand cela demande un
effort physique lorsque l’on est âgé, qu’il n’y a personne pour vous y emmener,
pour aller voter pour des gens qui n’ont jamais dénoncé le recul des retraites, de l’aide sociale au
logement, de la hausse de la TVA,…
Ces questions « nationales » là, les habitants des
cités les vivent tout autant que ceux des zones pavillonnaires.