Elections municipales : rejetez les politiciens
de la bourgeoisie, votez pour les listes Lutte Ouvrière !
Évasions fiscales, financements occultes, abus de bien
social, trafics d’influence, corruptions, achats de voix, écoutes illicites…
Les affaires politico-financières frappent tantôt la droite, tantôt la gauche.
Woerth, Sarkozy, Guéant, Copé, Buisson, Cahuzac, Guérini… C’est un spectacle
écœurant. Une fois dans la place, combien de politiciens se sentent tout permis
et agissent comme s’ils étaient au-dessus des lois ?
Ne nous en étonnons pas. Ce n’est pas qu’une question
de comportement individuel.
Tout l’appareil d’État est bâti pour fonctionner de
haut en bas, avec un réseau de hauts fonctionnaires, non élus, inconnus de la
population, incontrôlables. Il fonctionne pour imposer les intérêts d’une
classe privilégiée minoritaire dans la société, pour servir un ordre social ô
combien injuste et inégalitaire !
Le monde de ces gens-là est celui de la bourgeoisie,
celui de l’argent facile. Les renvois d’ascenseurs sont une manière de vivre.
La grande bourgeoisie a des serviteurs politiques à son image, à l’image de sa
société, pourrie par l’argent, le chacun pour soi, la compétition pour les
places et les privilèges.
Après les affaires Copé et Buisson, voici la
révélation des soupçons de corruption pesant sur Sarkozy. Depuis quelques
jours, tous les experts et les médias se répandent en conjectures pour savoir à
qui cela profitera aux prochaines municipales.
Eh bien, les travailleurs doivent se saisir de ces
élections pour rejeter ce spectacle et faire entendre leur voix !
Tout le personnel politique au service de la
bourgeoisie n’est pas corruptible à titre individuel. Mais tous ceux qui sont
admis à un certain niveau de pouvoir gouvernent pour servir les intérêts des
plus riches et du grand patronat. Flexibilité, compétitivité, pacte de
responsabilité, Hollande démontre, jour après jour, qu’il est dévoué corps et âme
à la bourgeoisie. Et si pour accéder à ses désirs, il doit attaquer la
condition ouvrière encore plus durement que la droite, il le fait !
Pour monter dans la hiérarchie du pouvoir, les hommes
politiques sont formés et sélectionnés pour leur fidélité à la bourgeoisie et
au système. Ils placent tous leur activité politique dans le cadre de la
propriété privée des entreprises, des lois du marché, du profit, de la
concurrence et de l’exploitation.
Les deux grands partis qui se relayent au pouvoir,
l’UMP et le PS, le montrent chaque fois que les élections les portent aux
sommets de l’État.
Il en est de même pour le Front national qui ne cesse
de dénoncer le système « UMPS ». Les Le Pen jouent sur le fait que
leur parti n’a jamais été associé au pouvoir central pour en tirer un avantage
politique. Mais si les dirigeants du FN sont écartés de la mangeoire, ils
rêvent d’y accéder. Ils sont aussi hypocrites et arrivistes que les autres et,
surtout, aussi dévoués à la classe capitaliste.
Si le Front national était associé au pouvoir, il
gouvernerait contre les travailleurs pour assurer les profits de la
bourgeoisie, comme les autres, mais avec des méthodes plus brutales.
Ceux qui, écœurés par la caste politique, n’en
attendent plus rien, sont tentés par l’abstention. Mais l’abstention n’est pas
l’expression de la colère, c’est celle de la passivité.
Celles et ceux de l’électorat populaire qui voteront
pour des listes Lutte Ouvrière là où elles seront présentes exprimeront non
seulement le rejet de la politique de Hollande, mais aussi le refus des
licenciements, des bas salaires. Ils exprimeront leur opposition à la
bourgeoisie et à son ordre social basé sur l’exploitation.
Il ne faut pas se laisser prendre au piège du
caractère local du scrutin car il aura une signification nationale. Les votes
pour les listes du PS seront comptabilisés pour une approbation de la politique
de Hollande/Ayrault, et les dirigeants de la droite et de l’extrême droite se
vanteront des résultats des listes de leur bord.
Quant à croire que les municipalités peuvent faire
quoi que ce soit pour protéger les travailleurs, les chômeurs, les retraités,
les handicapés, les enfants, c’est un leurre. Aucune municipalité n’a les
moyens de combattre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat, et ses possibilités
d’intervention ne font que diminuer avec la crise et les 50 milliards de coupes
budgétaires que le gouvernement a décidées.
L’enjeu pour les travailleurs est de faire entendre
leur camp, leurs exigences et de montrer qu’il existe une opposition ouvrière.
Votez pour les listes Lutte Ouvrière !