dimanche 2 février 2014

Défense du droit à l’IVG





La manifestation parisienne d’hier pour la défense du droit à l’IVG a été une réussite. Nous étions quelques-uns d’Argenteuil à défiler dans le cortège de Lutte Ouvrière, en solidarité avec les femmes espagnoles, mais aussi en solidarité avec toutes les femmes du monde pour la défense du droit à l’avortement. DM

A Madrid hier, pour la défense des droits des femmes et du droit à l'IVG




L’article de l’avant-dernier numéro de Lutte Ouvrière sur la politique des réactionnaires contre les femmes

Espagne : non à la remise en cause du droit à l'avortement ! 

En Espagne, on ne connaît pas encore les modalités exactes de la remise en cause du droit à l'avortement que veut imposer le Parti populaire (PP), le parti de droite au pouvoir. Le projet proposé par le gouvernement a soulevé un tollé dans une partie importante de l'opinion, qui considérait la reconnaissance du droit à l'interruption volontaire de grossesse comme un acquis. Au point qu'une partie des députés et des dirigeants du PP expriment leur désaccord avec les termes de cette prétendue réforme et demandent une liberté de vote lorsque le texte de loi sera soumis au vote du Parlement. Mais l'existence de ce projet, dont l'essentiel finira malheureusement par être adopté, supprimera le droit pour les femmes de choisir.
     Cette révision du droit à l'avortement serait un retour de trente ans en arrière, car ce ne sont pas quelques aspects de la législation adoptée en 2010, alors que le socialiste Zapatero était au pouvoir, qui sont remis en cause, mais bel et bien le droit pour une femme de décider si elle accepte ou non de poursuivre sa grossesse.
    Interdit et puni comme un crime sous le franquisme, ce droit à l'avortement avait été accordé en plusieurs étapes. Il avait fallu attendre dix ans après la mort de Franco pour que le dirigeant socialiste d'alors, Felipe Gonzalez, fasse reconnaître, en 1985 entre autres sous la pression des mouvements féministes, le droit de faire « une exception au droit à la vie » en avortant. Et il avait fallu attendre 2010 pour que la loi parle du droit à l'avortement y compris pour les jeunes mineures, sans avoir à consulter leurs parents.
    Ce réel progrès pour les femmes ne fut pas sans rencontrer une forte opposition de la part de la droite et de l'Église. Elle se traduisit alors par des manifestations estimées, pour la plus importante, à plus d'un million de participants. C'est cette opinion réactionnaire qui aujourd'hui veut prendre sa revanche.
    La nouvelle réforme voulue par le PP est une attaque contre la liberté des femmes. Elle est révoltante dans cette période de crise où elles sont les premières victimes du chômage. Dans diverses villes, des manifestations ont déjà eu lieu et d'autres vont suivre.
Il faut bien sûr se sentir solidaire de toutes celles et tous ceux qui en Espagne veulent faire échec à ce projet de loi que ses auteurs osent appeler une loi, « sur la protection de la vie de l'être conçu et des droits de la femme enceinte ».

                                                                             Henriette Mauthey



Logement : nos vies ou leurs profits



En France, 3,5 millions de personnes sont obligées de vivre dans des logements indignes, dans des squats ou des campements. 5 millions de personnes ont du mal à régler leur loyer ou les charges de leur logement et doivent rogner sur leurs dépenses alimentaires ou médicales.
     Les raisons de ces situations de plus en plus critiques sont connues : le chômage, les bas salaires, la crise que le patronat fait payer aux couches populaires pour sauvegarder ses profits.

samedi 1 février 2014

PSA : les suppressions d’emplois continuent

La direction de PSA vient d’annoncer la fermeture d’une ligne de montage à l’usine de Poissy. 684 postes seront supprimés. Alors que le groupe a déjà supprimé 11 200 emplois depuis 2012.
     Les actionnaires de PSA, dont la richissime famille Peugeot, jettent à la rue des milliers de travailleurs et ils peuvent compter sur le soutien du gouvernement qui s’apprête à lui offrir un milliard d’euros pour ses opérations financières.
     Une seule garantie pour sauver les emplois : imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire.

Plus les memes costumes, toujours le meme capitalisme




Dégradation du pouvoir d'achat. Il faut la hausse des salaires et des pensions.

Les locataires de la cité des Musiciens dans le quartier du Val-Nord n'acceptent pas l'augmentation de 2% de leurs loyers qui prend effet ce jour 1er février.
     Cette cité appartient au bailleur Val d'Oise-Habitat dont le président est... Georges Mothron.
     Cela dit, ce n'est pas parce que la hausse d'AB-Habitat dont le président est son principal adversaire, est inférieur pour 2014, 1,5%, qu'elle est justifiée, elle aussi, pour autant.
      Il faut que les locataires-travailleurs et que les locataires retraités reprennent le chemin de la lutte.  Les loyers augmentent de 1,5% ou 2%, les salaires et les pensions de retraites devraient augmenter immédiatement d'autant.

vendredi 31 janvier 2014

6 février. Avec des camarades de l’Union Locale d’Argenteuil, j’ai participé à une distribution de tracts appelant à la journée d’action de la CGT le 6 février, ce matin au grand carrefour du pont en bas de l’avenue Gabriel Péri. Je participerai à cette manifestation tout en ne me faisant aucune illusion sur la politique des dirigeants de la CGT. Sur cette manifestation et la politique de ces dirigeants, un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. DM


Manifestation du 6 février : Affirmer une politique pour la défense des intérêts des travailleurs

La CGT appelle les salariés à « exprimer leur mécontentement et les motifs d'insatisfaction » en participant aux diverses mobilisations le 6 février prochain. Ceux qui veulent exprimer leur opposition aux attaques patronales et à la politique du gouvernement, qui multiplie les cadeaux au patronat, ont bien raison de se saisir de cette occasion pour le faire. Il est important que le plus grand nombre possible de militants et de travailleurs montrent leur détermination à ne pas se laisser écraser sans réagir.
     La majorité des centrales syndicales se distinguent par leur absence totale de réaction. Les dirigeants de la CGT sont les seuls à proposer quelque chose, même s'ils se contentent de quelques journées d'action éparpillées et bien peu nombreuses depuis l'élection de Hollande. Cela ne peut suffire à préparer la riposte d'ensemble nécessaire. Bien sûr, personne n'est en mesure de changer directement le contexte de fatalité qui pèse sur le monde du travail. Mais, dans cette situation, il est d'autant plus important que des militants affirment que le seul moyen de répondre aux attaques, c'est de se préparer à se battre collectivement sur un programme de sauvegarde du monde du travail.
Au lieu de cela, la direction de la CGT offre comme perspective plutôt vague de « faire entendre nos exigences en matière de salaires, d'emplois... ». Quelles exigences ? Et les faire entendre à qui ? À un gouvernement sourd aux besoins des travailleurs ? Le gouvernement actuel est au service des patrons et sait très bien ce qu'il fait.
Les « exigences », comme le dit la direction de la CGT, il ne suffira pas de les faire entendre pour renverser le rapport des forces actuel ! Il faudra les imposer. Cela commence par la nécessité de mettre en avant un programme clair qui corresponde aux intérêts communs de tous les travailleurs, les chômeurs, les précaires face à la classe capitaliste dans son ensemble.
Contre le chômage, il faut opposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Contre la baisse des salaires et les prix qui flambent, il faut proclamer la nécessité de l'échelle mobile des salaires. Contre la dictature de la bourgeoisie sur toute l'économie, il faut mettre en avant la nécessaire ouverture des comptes des entreprises et leur contrôle par les travailleurs.
Il ne s'agit pas seulement pour les travailleurs d'exprimer leur mécontentement, mais d'imposer des mesures de survie pour leur classe. Il ne s'agit pas seulement de protester, mais de préparer la riposte pour faire reculer la bourgeoisie et ses serviteurs politiques.

Marion AJAR

Transports : on nous roule, et de plus en plus mal, assez !

Des usagers en colère appellent à manifester ce soir à la gare de Lyon contre les dysfonctionnements et la dégradation du service sur la ligne D de la SNCF.
     Ce sont tous les usagers de la Région parisienne qui devraient se mobiliser contre la dégradation du transport ferroviaire.
      Sur le réseau Saint-Lazare-Argenteuil-Conflans, il n'y a pas un jour sans que, à un moment ou à un autre, il y ait des perturbations qui rendent le transport très pénible pour chacun.
      Avec le doublement de la voie, on nous avait dit, naguère, que tout allait s'améliorer. Ces engagements n'ont pas été suivis d'améliorations, bien au contraire.
      Voilà un aspect de la dégradation générale du service public qui pèse sur ceux, pour qui la qualité du service public est pourtant essentiel, les travailleurs !

jeudi 30 janvier 2014

Finance : la peste

Après 2008, les Etats occidentaux ont arrosé les marchés financiers de centaines de milliards de liquidités, liquidités dont se sont servis les spéculateurs pour spéculer. Depuis plusieurs mois, les spéculateurs américains et occidentaux rapatrient leurs capitaux des pays dits émergents comme la Turquie, l’Inde ou la Russie. La conséquence en est la chute des bourses et des cours des monnaies de ces pays émergents et la menace d’un effondrement de l’activité économique.
     Après l’Inde, la Russie et l’Argentine, cela a conduit la banque centrale turque à relever les taux de ses emprunts, pour « inciter » les spéculateurs à rester, quitte à faire payer les intérêts de la dette à la population.

     Effondrement économique ou envolée de la dette : pour les couches populaires, la crise est loin d’être finie.

Mory Ducros-Rhône-Alpes : une correspondance dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Mory Ducros - Rhône-Alpes : Fermetures et licenciements, avec le soutien du gouvernement

Le tribunal de commerce décidera le 31 janvier, probablement, d'accepter le repreneur Arcole industries, principal actionnaire de Mory Ducros, qui avait déjà supprimé 700 emplois en 2012 lors de la création de l'entreprise par la fusion de Ducros express (ex-DHL France) et Mory, et qui l'a mise en faillite.
Son offre de reprise est la seule « globale », mais avec seulement 2.210 emplois conservés sur plus de 5.000, sans compter les 2 000 sous-traitants. Sur 85 agences, 50 seulement resteraient. Arcole a annoncé son plan le 23 janvier, lors d'un comité d'entreprise, en prétendant avoir fait un gros effort puisqu'au départ il prévoyait de garder 43 agences et 1 900 salariés ! Les salariés licenciés recevraient chacun 7 000 euros d'indemnité supra-légale, ce qu'ils jugent nettement insuffisant. Cette annonce a suscité la colère de travailleurs, qui ont alors envahi le comité d'entreprise.
Dans la région Rhône-Alpes, l'agence d'Annecy (26 salariés) serait fermée et celle de Chambéry passerait de 25 à 18 salariés. Et, pour la banlieue lyonnaise, l'agence de Vénissieux (168 salariés) fermerait. Celle de Saint-Priest serait maintenue, mais avec seulement 57 salariés sur plus de 100 actuellement. Les travailleurs se doutaient qu'une des deux agences, très proches, disparaîtrait, mais ne pensaient pas que la deuxième serait réduite de moitié. Dans ces conditions, on se demande où la direction compte effectuer les 27 reclassements promis pour Vénissieux.
C'est ce projet que le gouvernement soutient, en prêtant 17,5 millions d'euros à Arcole et en promettant aux licenciés 500 propositions d'emplois dans des entreprises publiques comme La Poste ou la RATP. Des patrons du transport routier auraient également promis d'aider 1.000 salariés à retrouver un emploi au moyen d'une « bourse d'emplois dédiée ». Les futurs licenciés, bien sûr, n'en croient pas un mot, d'autant que les professionnels du transport routier se montrent très sceptiques sur ces possibilités. Les seuls à se montrer optimistes sont le préfet de la région Rhône-Alpes... et Montebourg.
Ne manquant pas de culot, le futur repreneur menace de tout abandonner en cas de protestation des travailleurs, sous prétexte que cela menacerait l'entreprise ! Cela n'a pas empêché les travailleurs de Vénissieux et Saint-Priest de faire grève et bloquer leurs sites les 11, 12 et 13 janvier, car ils n'ont aucune confiance dans Arcole. Après avoir vécu des cessions successives, avec chaque fois des emplois supprimés, ils n'ont aucune illusion sur ce qui les attend, mais veulent pouvoir « partir dignement » et en ayant de quoi vivre.

                                                                       Correspondant LO