Manifestons le 1er décembre pour affirmer nos
revendications : interdiction des licenciements, non à la hausse de la
Tva !
Y aura-t-il
une « remise à plat » fiscale comme Ayrault l’a annoncé ? Ou sa
déclaration tombera-t-elle à plat ? Une chose est sûre : il ne faut
attendre aucune « justice fiscale » de ce gouvernement.
Du point de vue des travailleurs, la seule
politique fiscale juste serait la suppression des impôts indirects, la
suppression de toutes ces taxes, qui vont de la TVA à la taxe sur les
carburants, en passant par les taxes sur les boissons, le tabac ou la
télévision. Ce serait que l’impôt sur le revenu ne s’applique pas aux salaires
des travailleurs ni sur à leurs pensions de retraite et qu’il ne s’applique
qu’aux véritables revenus, c’est-à-dire à l’argent qui est tiré de
l’exploitation par le biais du capital.
La seule politique fiscale juste serait de
faire payer les capitalistes sur les profits tirés de l’exploitation, pas les
travailleurs.
Outre que le salaire permet tout juste de
joindre les deux bouts pour des millions de travailleurs, il ne représente pas
l’intégralité de la richesse produite par un travailleur, il est amputé de la
plus-value qui finit dans la poche des patrons. Les exploités payent déjà, bien
malgré eux, leur tribut au système. Pourquoi doivent-ils payer une seconde
fois, avec des impôts ?
Les professeurs de morale prétendent que
l’impôt est l’acte citoyen par excellence, le prix de nos services publics.
Mais les services publics ont bon dos ! Les trois milliards prévus pour
acheter des avions Rafale à Dassault, les centaines de millions dépensés pour
les guerres de l’armée française au Mali ou ailleurs n’ont rien à voir avec le
service public. Comme les dizaines de milliards d’aides versés aux banques et
aux grands groupes capitalistes pour traverser la crise ne sont pas « des
dépenses publiques ».
C’est de l’argent qui est allé grossir
les fortunes privées des actionnaires et de la bourgeoisie. En quoi ces
milliards ont-ils été utiles à la société ? Ont-ils empêché les
licenciements ? Ont-ils freiné la montée explosive du chômage ?
Ont-ils permis de secourir les petites entreprises, les petits commerçants, les
artisans les plus mal en point ? Que non ! Si ces milliards avaient
été jetés par les fenêtres, ils auraient été plus utiles à la population !
Que, chaque année, l’État verse aux
banquiers près de 60 milliards pour le remboursement de la dette résume à lui
seul ce qu’est l’impôt : un racket des classes populaires au profit des
financiers.
La priorité des gouvernements, ce n’est
pas les hôpitaux, l’enseignement, les transports, c’est d’entretenir un État,
une armée au service de la bourgeoisie. C’est garantir que l’État serve de
vache à lait pour les capitalistes de la finance et de l’industrie et autres
parasites.
Eh bien, qu’il se débrouille pour trouver
l’argent auprès de ceux qui en ont, les capitalistes ! Mais les
travailleurs n’ont pas à se laisser faire les poches.
Lors de la campagne présidentielle,
Hollande avait promis une « grande réforme fiscale ». Il n’est
capable que de prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches.
Pourquoi le gouvernement veut-il
augmenter la TVA au 1er janvier prochain, alors qu’il fustigeait celle que
Sarkozy avait annoncée ? Pour payer, explique-il, le crédit compétitivité
fait au patronat ! Ce sont donc les plus pauvres qui paieront le cadeau de
20 milliards par an en payant plus cher leurs transports en commun, leurs
vêtements, leurs équipements, etc !
Tous ceux qui sont trop pauvres pour
payer l’impôt sur le revenu paieront donc, eux aussi, une partie de ce cadeau
fait aux riches et au même taux que les millionnaires. Qu’attendre d’un
gouvernement prêt à une telle injustice ?
Plus largement, que peut-il y avoir
d’équitable dans ce système capitaliste basé sur l’exploitation ? Dans un
système où l’enrichissement de quelques-uns est basé sur l’appauvrissement du
plus grand nombre ? La justice élémentaire demanderait que chacun puisse
gagner sa vie en travaillant ! La justice imposerait qu’il soit mis fin à
l’exploitation et au vol du fruit du travail des classes productives.
La véritable révolution fiscale, ce serait
l’expropriation des exploiteurs et la gestion par les travailleurs des
richesses créées collectivement.
Nous n’en sommes pas là, mais quand
l’occasion de manifester nous est donnée, et ce sera le cas dimanche 1er
décembre avec la manifestation à Paris appelée par le Front de gauche, à
laquelle LO s’associe, il faut affirmer nos revendications immédiates :
l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans
diminution de salaire, le rejet des nouvelles taxes, le refus de payer
l’augmentation de la TVA.