vendredi 1 novembre 2013

Emprunts toxiques : une histoire qui pèse lourdement sur les collectivités locales... et la collectivité

Nous conseillons à Xavier Péricat en toute courtoisie intellectuelle la lecture d’un article de notre revue Lutte de Classe de ce mois-ci en vente au Presse-Papier (2 euros) qui ne pourra que l'aider à méditer  :


« France – Emprunts toxiques : comment les banques ont sciemment ruiné les collectivités »,

 sujet dont il a beaucoup été question lors des conseils municipaux de ces dernières années et qui pèsent toujours au passif des finances de la commune comme elles pèsent à l’actif sur les profits de banques ou d'actionnaires particuliers qui, eux, se portent vraiment très bien.
        Cet article reprend le fil de l'histoire des financements aux collectivités territoriales, de la rupture des années 1990 à l'emballement de la mise en place de ces emprunts toxiques après 2000.

Et il y avait aussi des actionnaires...
.

Education : grève du 14 novembre dans le primaire : contre les "rythmes scolaires", mais se battre aussi pour donner à l'Ecole les moyens de fonctionnement nécessaires. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine


Contestation des rythmes scolaires : l'arbre ne doit pas cacher la forêt

La réforme des rythmes scolaires cristallise autour d'elle le mécontentement des parents d'élèves, du personnel de l'Éducation nationale et des municipalités qui doivent faire face à une hausse de leurs charges. Décidée et appliquée à la va-vite, sans les moyens humains et financiers nécessaires pour l'accompagner, elle n'est effectivement pas satisfaisante. Mais elle ne doit pas faire oublier que c'est l'ensemble des conditions d'enseignement qui subit une dégradation constante, due en grande partie aux coupes qui ont été réalisées ces dernières années dans les effectifs.
     Quatre jours, quatre jours et demi, cinq, ou plus ? La semaine de travail des enfants varie selon l'époque et le pays. Mais de toute façon, même pour des spécialistes de l'enfance, il n'est guère possible de définir un rythme idéal en faisant abstraction des conditions dans lesquelles se pratique l'enseignement. Et avant de proposer des réformes en trompe-l'oeil, il faudrait déjà commencer par donner les moyens humains et matériels nécessaires au meilleur des enseignements, là où se joue l'avenir des enfants.
     Or, alors qu'il y a une poussée démographique au rythme de quelque 800 000 naissances par an, l'Éducation nationale a vu ses effectifs fondre sous les années Sarkozy, avec la suppression de 80 000 postes en cinq ans. Peillon, l'actuel ministre de l'Éducation nationale, s'était engagé à en recréer 10 000 à la dernière rentrée : il n'y en a eu que 7 500, dont moins de la moitié pour le primaire. Et ces créations ne correspondent pas toutes à des enseignants supplémentaires : un certain nombre concernent la titularisation de professeurs déjà en place ou la transformation de postes provisoires en postes définitifs. La conséquence en est une surcharge des classes et des locaux, surtout dans les zones populaires, ce qui contribue à l'énervement et la fatigue de tous, enseignants, élèves, personnel de surveillance et de cantine.
     L'ensemble des syndicats enseignants du primaire appellent à une journée nationale de grève le jeudi 14 novembre contre les nouveaux rythmes scolaires. Cette journée de mobilisation est amplement justifiée. Mais pourquoi la limiter à la seule revendication des rythmes scolaires ? Ce serait chasser le leurre au lieu du gibier. Si les grévistes et les manifestants sont nombreux ce jour-là ou lors d'autres mouvements, le ministre peut toujours faire machine arrière sur quelques aspects de la réforme des rythmes scolaires, sans que cela mette un frein à la dégradation générale.
Il est indispensable de recruter tout le personnel manquant dans les écoles. La grève du 14 novembre dans le primaire doit être une première étape dans ce sens.


Marianne LAMIRAL

Collèges d'Argenteuil : changer la vie des gens exige qu'on les informe en tant utile et qu'on leur demande leur avis (ajout du 1.11.13.)

Nous avons déjà évoqué sur ce blog la situation du collège Albert Camus et le projet du Conseil général de faire changer de secteur de collège un certain nombre d'élèves habitant plusieurs rues de la commune.
      Le maire d'Argenteuil vient d'envoyer une lettre au Conseil général pour mettre l'accent sur le fait que la concertation voire l'information des parents concernés, actuellement scolarisés en CM2 sur les écoles primaires Jules Guesde, Kergomard et Paul Langevin 1 n'a pas été faite.
     Ce serait pourtant la moindre des choses à l'égard de familles pour lesquelles cela va changer un certain nombre de choses.
      Tout projet dans la vie sociale relevant de la responsabilité de telle ou telle collectivité territoriale doit faire l'objet d'une "concertation".
       Et pas après, mais dès le début du projet. Il est vrai que cette vérité s'applique à tous et dans tous les cas. 

D'autant que pour certains parents du secteur, ce n'est pas la première fois que l'on procède un peu "à la hussarde" de cette façon. Il y a quelques années, certaines familles de Langevin 2 avaient du, en sens inverse, envoyer leurs enfants au collège Albert Camus afin de "désengorger" le collège Eugénie Cotton" ! (précision d'un lecteur)

jeudi 31 octobre 2013

Collèges : changer la vie des gens exige qu'on les informe et qu'on leur demande leur avis.

Nous avons déjà évoqué sur ce blog la situation du collège Albert Camus et le projet du Conseil général de faire changer de secteur de collège un certain nombre d'élèves habitant plusieurs rues de la commune.
      Le maire d'Argenteuil vient d'envoyer une lettre au Conseil général pour mettre l'accent sur le fait que la concertation voire l'information des parents concernés, actuellement scolarisés en CM2 sur les écoles primaires Jules Guesde, Kergomard et Paul Langevin 1 n'a pas été faite.
     Ce serait pourtant la moindre des choses à l'égard de familles pour lesquelles cela va changer un certain nombre de choses.
      Tout projet dans la vie sociale relevant de la responsabilité de telle ou telle collectivité territoriale doit faire l'objet d'une "concertation".
       Et pas après, mais dès le début du projet. Il est vrai que cette vérité s'applique à tous et dans tous les cas. 

Grèce : quand le capital se gave

Si vous avez quelques millions à placer, rien de plus rentable en ce moment que de les placer dans… la dette grecque. Depuis sa restructuration en 2012, elle est devenue un « investissement » à la rentabilité incomparable : achetez pour 500 000 euros d’obligations de l’Etat grec, et vous pourrez doubler, voire quadrupler la mise.
     Pour que cette dette en vienne à apparaître comme un investissement sûr, il a fallu que des dizaines de milliers de fonctionnaires perdent leur emploi et que l’Etat s’engage à tout privatiser, des transports publics à l’eau et à l’énergie. Mais qu’importe la régression de toute une collectivité tant que les banques et les spéculateurs grand format prélèvent leur copieux tribut.

Vie des riches : des sommets… pour le luxe et les prix

Lorsque vous avez dû laisser à l’hôtel votre authentique sac Vuitton et votre tailleur de chez Chanel pour rejoindre les pistes de Courchevel ou autres stations de sports d’hiver très haut-de-gamme, rien ne vous distinguait des autres skieurs.
     Hermès y remédie en signant une toute nouvelle ligne ultrachic adaptée aux sports d’hiver, des vêtements « alliant allure et technicité » qui, dit la publicité, « n’ont pas vocation à se montrer seulement sur les terrasses des stations cotées ».
       À 9 000 euros la doudoune « tout cuir » ou le pantalon à bretelle en veau imperméable, voilà des tenues qui vous feront peut-être sortir du lot sur les cimes enneigées !

Fukushima : les capitalistes se défaussent (suite)

Au Japon, l’État envisage de créer une société spéciale pour gérer les suites de l’accident de Fukushima, démanteler le site, le nettoyer et indemniser les populations, ce qui coûterait au moins 100 milliards de dollars. Tepco, l’entreprise d’électricité privée propriétaire de la centrale serait ainsi débarrassée de ce poids.
Tepco est responsable, par ses économies criminelles, de l’accident et, depuis, des centaines de tonnes de liquide radioactif qui se sont échappées. À elle de payer pour les dégâts.

mercredi 30 octobre 2013

Dassault : extraits du bulletin Lutte Ouvrière de l'usine d'Argenteuil

Du cinéma…
La semaine dernière, nous avons eu droit, en salle Rafale, à la présentation en grande pompe du S.M.S., baptisé Falcon 5X pour son lancement. Nous avons ainsi pu apprendre que nous pouvions rejoindre Miami d’une seule traite à partir de Paris grâce à ce joujou. Ils ont du se tromper d’auditoire !
Le lancement officiel se tenait à Las Vegas, capitale du jeu et surtout du rêve : tout un symbole !
Ça nous a tout de même permis de gagner 45 minutes de pause. Ça ne vaut pas Miami mais c’est toujours ça de pris !

… mais pas pour tous
Les travailleurs de 3A, Satif et Labinal, eux, n’ont pas été conviés à la présentation du 5X. Si la direction fait appel à eux, c’est pourtant bien qu’elle en a besoin pour produire ses avions.
Elle les sous-traite dans tous les sens du terme.

Il n’y a pas que de la misère chez les riches
Prévu à l’origine pour un prix d’environ 20 millions de dollars, le 5X serait finalement vendu autour de 45 millions de dollars.
Apparemment, le marché manque cruellement de riches… pauvres.

Si ils veulent, qu’ils s’en servent donc
Les chefs de l’atelier A se sont levés au petit matin en début de semaine dernière afin de fouiller nos roulantes avant que nous n’arrivions. Avaient-ils des velléités de vouloir travailler ? Visiblement non.
Craignent-ils que nous emportions l’outillage à domicile la nuit pour ramener le travail en douce au petit matin ?
S’ils cherchent quelque chose, le plus simple est de nous le demander.

Jusqu’où iront-ils ?

La rotation des prestataires n’en finit pas de s’accélérer dans les bureaux techniques. La direction fait volontiers appel à des ingénieurs qu’elle souspaie pour sortir des états de livraison à longueur de journée, le tout sur fond de mauvaise organisation du boulot. 
...