Depuis
plusieurs années, une cérémonie en hommage aux « victimes algériennes de
la répression policière intervenue lors de la manifestation non-violente du 17
octobre 1961 » est organisée sur le pont d’Argenteuil (angle de l’avenue
Gabriel-Péri et du boulevard Héloïse) demain
jeudi à 11 heures, selon l’invitation « manifestation de protestation
contre le couvre-feu imposé aux ressortissants algériens lors de leur lutte
pour l’indépendance. » J’y serai, DM.
Ci-dessous,
l’article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 11.10.13. :
17 octobre 1961 : le massacre des travailleurs
algériens
Le
17 octobre 1961, alors que l'armée française menait depuis sept ans sa sale
guerre coloniale contre le peuple algérien en lutte pour son indépendance, en
plein Paris une manifestation pacifique de dizaines de milliers d'Algériens fut
violemment réprimée.
Des
centaines de manifestants furent massacrés par des policiers, sur ordre du
préfet de police de l'époque, Maurice Papon, chargé de faire respecter le
couvre-feu imposé une douzaine de jours auparavant aux ressortissants
algériens.
La violence de la répression fut longtemps
niée par les gouvernements de l'État français, qu'ils soient de gauche ou de
droite. Il a fallu attendre 2012 pour que les faits soient officiellement
reconnus par le président de la République. Mais, même après plus de cinquante
ans, les autorités se sont refusées à parler de crime. Quant aux documents sur
l'histoire de cette période, ils sont encore bien souvent difficilement
accessibles.
Jeudi 17 octobre 2013, comme tous les ans,
un rassemblement est organisé par diverses associations pour que toute la
vérité soit dite, non seulement sur cette tragédie du 17 octobre 1961, mais
aussi sur tous les crimes commis par l'impérialisme français dans cette sale
guerre coloniale.
Lutte Ouvrière s'associe à cette manifestation.
Jeudi 17 octobre, à 18h, à Paris, au pont
Saint-Michel