lundi 26 août 2013

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 26.08.13

Le 10 septembre, faisons entendre le ras-le-bol ouvrier !
Il n’a pas fallu attendre l’automne pour voir les feuilles tomber ! Les fatidiques feuilles d’impôt sont arrivées dans les foyers. Tous ceux qui sont assujettis à l’impôt sur le revenu ont vu la note à payer s’alourdir par rapport à l’an passé. Au point que même des notables socialistes s’inquiètent de voir la pression fiscale – comme ils disent - augmenter. Non parce qu’ils se préoccupent tout d’un coup du sort de la population laborieuse. S’ils en discutent, c’est uniquement parce qu’ils craignent que cela ait des conséquences pour eux lors des prochaines élections qui auront lieu dans moins d’un an maintenant.
C’est qu’en effet, depuis l’accession des socialistes aux affaires, les mauvais coups n’ont cessé de pleuvoir sur les classes populaires : salaires bloqués pour ceux qui ont la chance de conserver leur travail ; prix qui s’envolent plus que jamais, tels ceux des fruits et légumes ; licenciements massifs, parfois par usines entières, comme à PSA Aulnay et à Goodyear Amiens, ou par pans entiers comme à Florange, sans que le gouvernement n’ait levé le petit doigt.
La liste est déjà longue de tous ces sales coups reçus. Et ça n’est pas fini. Il y a ceux déjà annoncés, comme la hausse de la TVA qui prendra effet dès janvier 2014 ou cette nouvelle mouture de la taxe carbone que les socialistes voudraient camoufler sous un autre nom. Sans compter ceux qui menacent.
Les ministres socialistes ont beau promettre – mais que valent de telles promesses ? - qu’il n’y aura plus d’augmentations d’impôt d’ici la fin du quinquennat, les mesures prises annoncent d’ores et déjà de nouvelles hausses de prix, à commencer par celles des produits de première nécessité.
Sans compter cette réforme des retraites à laquelle le gouvernement met la dernière main et qui prolonge et aggrave l’œuvre destructrice des réformes précédentes, mises en place par la droite.
Ainsi, on veut imposer à ceux qui entrent dans la vie active, mais aussi à ceux qui vont en sortir bientôt, de partir, après 42 d’années de labeur et d’exploitation, avec des retraites de plus en plus réduites, qui ne permettront pas de vivre pleinement leur retraite. Du moins pour ceux qui auront réussi à trouver un travail rémunéré et à le garder jusqu’au bout. Car si la situation reste en l’état, nombreux sont ceux qui risquent de se retrouver sans travail et donc sans salaire et sans avoir cotisé suffisamment avant d’avoir atteint l’âge légal de la retraite qui est en perpétuel recul.
C’est scandaleux. Alors que les progrès des connaissances et des techniques permettraient que les travailleurs ne soient plus considérés comme des machines que l’on met au rebut quand elles ne fonctionnent plus, les gens qui nous gouvernent nous considèrent comme des inutiles dès lors qu’on devient trop vieux, donc bons à jeter.
À mesure que ces mauvais coups s’accumulent contre le monde du travail, l’amertume et la colère grandissent dans la classe ouvrière.
Il est plus que temps que le monde du travail se fasse entendre haut et fort. Mais il faut le faire de la façon la plus claire possible. Et pour cela, il faut que cette colère s’exprime sur le terrain ouvrier, pas sur celui de ses pires adversaires.
Le 10 septembre, la CGT, FO, la FSU, Solidaires appellent à une journée de grèves et de manifestations. Personne ne se fait d’illusion sur le fait qu’une journée d’action, sans lendemain annoncé, empêchera le gouvernement de mettre en place son projet scélérat et encore moins le contraindra à changer de politique.
Mais en cette rentrée, c’est une première opportunité de crier notre colère et notre refus. Et c’est, du même coup, l’occasion de montrer à nos camarades de travail, aux travailleurs encore indécis ou fatalistes, que nombreux sont ceux qui refusent la résignation.
Il faut aussi montrer aux dirigeants des confédérations syndicales, qui prennent prétexte de la passivité des travailleurs pour justifier leur propre inertie, que le monde du travail en a assez de toujours subir, sans réagir.

Argenteuil-archéologie : modifié, il y avait des erreurs ! Voir la brève modifiée ci-dessous page suivante


Lyon-Turin : On nous communique

Le projet ferroviaire Lyon-Turin fait partie de ces projets au cout faramineux, comme l'aéroport Notre dame des Landes,... Il est contesté, massivement en Italie, mais il l'est aussi de ce coté des Alpes. Nous avons reçu le communiqué ci-dessous dont nous partageons bien des aspects. (DM)

COMMUNIQUÉ - Le 25 août 2013.
Déclaration d'Utilité Publique des Accès français au Lyon Turin.
La Déclaration d'Utilité Publique des accès français au Lyon Turin vient d'être publiée par le Journal Officiel sous la signature du Premier Ministre.
Le Premier Ministre, grand promoteur de Notre Dame des Landes, a signé la déclaration d'utilité publique en contradiction avec ses propres déclarations du 9 juillet et du report annoncé de ce projet par la Commission "Mobilité 21".
Un mauvais coup porté à la démocratie et aux finances publiques, au moment où l'on sait que ce projet est inutile, que rien ne le justifie, que le déficit public est toujours plus important comme les efforts demandés aux contribuables.
Un mauvais coup pour la démocratie lorsque l'on sait qu'il n'y a jamais eu de débat public sur ce projet, que certains membres de la Commission d'Enquête sont frappés par des conflits d'intérêt et que les prévisions de trafic et financières ont toutes été démenties depuis plus de 20 ans.
Un mauvais coup pour la démocratie alors que toutes les déclarations faites devant le parlement en 2002 se sont révélées fausses et mensongères, alors que la ligne ferroviaire existante n'est utilisée qu'à 17 % de sa capacité, au mépris de la santé des riverains, après avoir reçu près d'un milliard d'investissements qui devraient permettre de transporter la quasi-totalité des marchandises circulant sur les routes des Alpes franco-italiennes.
Au moment où les feuilles d'impôts arrivent chez les contribuables et que des efforts importants leur sont demandés, le Premier Ministre des projets inutiles et imposés se moque des recommandations de la Commission "Mobilité 21" qui considère ce projet comme non prioritaire.
Il se moque des recommandations de la Cour des Comptes, de l'Inspection Générale des Finances, du Conseil Général des Ponts et Chaussées, de la Direction Générale du Trésor, des anciens Présidents de RFF et de la SNCF, des élus et des citoyens.
A l'inverse le 9 juillet dernier le premier ministre a revu à la baisse de moitié les engagements du Grenelle de l'Environnement en réduisant de moitié le nombre de camions qui devaient être transportés par les trains dans les Alpes.
Où sont le bon sens et la décence ?
La Coordination des Opposants au Lyon Turin appelle tous les élus et citoyens à se mobiliser contre la gabegie de 30 milliards d'argent public, ceux qui pensaient que le Gouvernement pouvaient tenir compte de l'état des finances de la France et reconnaître l'inutilité de ce projet pour ne pas décréter l'utilité publique en sont pour leur frais.
Contact Presse:
Daniel IBANEZ 06 07 74 10 17 contact@lesmollettes.eu / Olivier CABANEL 06 09 85 87 39 olivier.cabanel@yahoo.fr

Rencontre avec les militants de Lutte Ouvrière samedi 14 Septembre Les militants de Lutte Ouvrière seront présents dans les rues d'Argenteuil, de 10H30 à 12H30


  • Carrefour "Babou", angle avenue G Péri et rue Paul Vaillant couturier (l'après-midi également)
  • devant le magasin "Simply" au Val-Sud 
  • galerie marchande de la cité Joliot-Curie

Retraites, emplois, salaires.
Les travailleurs doivent se faire entendre haut et fort !


     Depuis plus d'un an, le PS est aux affaires et les coups pleuvent sur les travailleurs. Il est plus que temps que le monde du travail montre, dans la rue, collectivement, sa colère. 

    Pas seulement contre le projet de démolition de nos retraites, mais pour dire qu'il y en a ras-le-bol du chômage, de la précarité, des salaires bloqués et du pouvoir d'achat qui s'amenuise.
    Les travailleurs doivent se faire entendre et mettre en avant un programme de défense de leurs intérêts :
  • l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires ; l'embauche des CDD et des intérimaires
  • l'indexation des salaires et des pensions sur les prix
  • Contrôle des travailleurs sur les comptes des banques et du patronat

Un indice de la pauvreté

À Paris, les bains-douches publics sont de plus en plus fréquentés et approchent de la saturation. La crise et l’aggravation de la misère les ont rendus de nouveau indispensables et ont même incité la mairie de Paris à instaurer leur gratuité depuis l’an 2000, par mesure d’hygiène.
     Plus d’un million de douches sont prises chaque année dans les 17 bains-douches de la ville. Ils sont fréquentés par des SDF, des réfugiés immigrés qui vivent dans la rue ou dans des squats, mais aussi par des habitants de Paris ou de la banlieue qui ne disposent pas de douche ou pour lesquels l’eau chaude est un luxe qu’ils ne peuvent s’offrir, par des salariés qui ont perdu leur logement et qui dorment dans leur voiture...
     Le capitalisme c’est la marche vers le 19ème siècle.    

dimanche 25 août 2013

Cout des études universitaires : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

Études universitaires - La gratuité : un leurre 

Selon la Fédération des associations générales étudiantes (la Fage) et le syndicat étudiant l'Unef, le coût des études supérieures augmenterait cette année de 2 %. Pour de nombreux étudiants, l'année qui s'annonce va donc être plus difficile. Tout est plus cher : les droits d'inscription, les livres, les matériels nécessaires aux études, le logement et les assurances-maladie. Pour les complémentaires santés, la hausse pourrait atteindre 15 % en un an. Le coût de la rentrée pour un jeune parisien est évalué à 2 787 euros en moyenne, et à 2 370 euros pour un jeune provincial. Et le seul poste du logement pèse pour 55 % dans les budgets.
     Au début de l'été, le gouvernement avait annoncé une réforme des bourses mais ce qu'il donne d'une main, il l'enlève de l'autre : s'il accorde une revalorisation des bourses à 5 % des étudiants, il augmente ou prélève des augmentations sur de nombreux postes pourtant indispensables.
     Ces augmentations affectent surtout les jeunes issus des milieux populaires, ceux qui sont obligés de négliger leur santé pour pouvoir poursuivre leurs études et qui demain en viendront à rogner les dépenses alimentaires pour réussir à boucler un budget toujours de plus en plus restreint. Jusqu'au jour où les conditions imposées à la jeunesse estudiantine lui feront retrouver le chemin de la contestation !
                                                                                                           Aline Urbain

Argenteuil-archéologie. On nous informe (modifié)

On nous informe.
    Il est peu banal de trouver un fémur et quelques os humains du meme acabit, comme un proche féru d'histoire vient de le faire à Argenteuil. Il sortait de son médecin, empruntait la rue Notre Dame, voit la porte  ouverte du chantier d'aménagement du site  où se trouvait il y a moins d'un millénaire la fameuse abbaye d'Héloise, la préférée d'Abélard. Il entre, des os étaient là à tout vent. 
     Mais ce fait somme tout divers fait tout de meme désordre, et interpelle.
     Pour ce chantier intéressant de mise en valeur d'un site historique, on pouvait imaginer que l'on trouverait à cet endroit des vestiges intéressants recouverts par le temps, des vestiges d'inhumation en particulier, et que pour cela, un certain nombre de précautions particulières devaient etre prises, et cela avec soin. Cela a-t-il été fait ?  Et si oui, comment ce fait-il que l'on trouve des ossements et un chantier exposés à tout vent ?
     On espère simplement que ce fémur n'était pas celui d'Héloise, une héroine parmi les plus sympathiques de l'histoire !


Héloise à Argenteuil

Stages : on achève bien les chevaux

Un stagiaire de 21 ans chez Bank of America Merrill Lynch, à Londres, a été retrouvé mort après plusieurs nuits blanches passées à travailler. Les 100 heures de travail par semaine ne semblent par rares chez les jeunes recrues des banques d’affaires de la City, qui sont soumis au chantage à l’embauche. Chez Goldman Sachs l’année dernière, seuls 350 élus ont décroché leur chance sur les 17 000 candidatures. 
Ce sont des jeunes loups. Mais ils y cassent, sinon toujours leur pipe, souvent leurs dents de petites mains du grand capital .