vendredi 12 juillet 2013

Grèce : Grève contre de nouvelles mesures d’austérité

Lundi dernier, plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires étaient en grève en Grèce pour protester contre les nouvelles mesures d’austérité.
     L’Union européenne, la Banque centrale européenne et le FMI sont en effet d’accord pour débloquer une nouvelle aide financière de plusieurs milliards d’euros, à condition que le gouvernement grec s’engage à supprimer au moins 4 000 emplois de fonctionnaires d’ici la fin de l’année et impose des mutations à 25 000 agents administratifs.
     De plans d’austérité en mesures de rigueur, le niveau de vie de la population a dégringolé, le taux de chômage des jeunes atteint 60 % tandis que les banques, les spéculateurs en tout genre continuent à s’enrichir.
     Les travailleurs grecs, du privé comme du public, n’ont aucune raison d’accepter.
 
 
Manifestation en mars dernier


jeudi 11 juillet 2013

Capital : pour les riches, ça va, meme très bien

Tapie : pleurer la bouche pleine, un métier !
 
« C’est la mort avant la mort ! », s’est exclamé Tapie, suite à la décision de la justice de saisir certains de ses biens. Rien que ça !
     Mais les biens saisis ne représentent qu’une partie de la somme totale et ne signifient pas dépossession : Tapie pourra continuer à profiter de son hôtel particulier à Paris, de sa villa sur la Côte d’Azur, de son yacht, etc. Bref, assis sur son tas d’or, il se paie le ridicule de pleurer la bouche pleine.
 
 
La crise ? Connais pas !
 
Le patronat français justifie tous les jours ses attaques contre les salariés sous prétexte de difficultés économiques, de charges trop lourdes, etc.
     Mais, dans les faits, la fortune des riches explose. En un an, la richesse des 500 premières fortunes de France a augmenté de 25%. En une décennie, leur capital a été multiplié par 10. Arnault, Bettencourt, Dassault, etc., caracolent en tête.
     De riches parasites de plus en plus riches d’un côté, des travailleurs qui galèrent et des chômeurs de plus en plus nombreux de l’autre : voilà qui résume ce système économique capitaliste injuste et inhumain.

Saint-Leu : Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : contre une suppression de poste, personnel et familles réagissen, un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

Foyer de Vie de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) : contre une suppression de poste, personnel et familles réagissent
Mardi 25 juin, une partie des travailleurs du foyer de vie pour personnes handicapées de Saint-Leu-la-Forêt (Val-d'Oise) se sont mis en grève et, accompagnés de familles de résidents, sont allés protester au Conseil général contre un poste non remplacé.
L'APAJH 95 (Association du Val-d'Oise) est une structure qui accueille des personnes handicapées. Au foyer de Saint-Leu, qui accueille quinze résidents, les problèmes s'accumulent : non-remplacement des éducateurs absents, refus d'un mi-temps thérapeutique pourtant prescrit par la médecine du Travail, un mi-temps non remplacé, du matériel indispensable en panne non réparé, et pour faire passer le tout, convocations répétées des salariés et pressions diverses de la part de la direction.
Si les résidents sont traités dans des conditions décentes, c'est parce que l'équipe travaille le mieux possible et se serre les coudes, malgré les conditions dégradées, les salaires en baisse et les rumeurs de fermeture du centre. Cela explique les liens entre les travailleurs du foyer et les familles.
Le cas de Saint-Leu est loin d'être un cas isolé. L'APAJH 95 a d'ailleurs été condamnée aux Prud'hommes pour avoir abusé de contrats en CDD, avec des travailleurs sans formation, et sans embauche à la clef. De plus, l'Agence régionale de santé, qui intervient dans le financement, a menacé récemment de ne plus la subventionner car elle coûterait trop cher. Depuis, elle est revenue sur sa menace, mais en exigeant que les travailleurs renoncent à leurs congés annuels supplémentaires, ou en revoyant les temps de travail à la hausse.
Ce qui a mis le feu aux poudres est l'annonce du remplacement de deux salariés, un chef de service à mi-temps et un éducateur à temps plein, par un chef à temps plein et... un éducateur sportif à 40 % seulement sur les après-midi. Cette annonce a été très mal prise par l'équipe éducative et par les familles des résidents, un éducateur à temps plein étant évidemment indispensable. De plus, le nouveau chef de service va devoir suivre une formation, ce qui surprend beaucoup, car la direction refuse aux salariés des formations auxquelles ils ont pourtant droit.
Avant le débrayage du 25 juin, des courriers de protestation avaient été envoyés au Conseil général, sans réponse. Et lorsque les grévistes ont été reçus par une responsable au Conseil général, elle leur a affirmé n'avoir reçu aucun courrier, et s'est étonnée du non-remplacement de l'éducateur. Il ne reste plus qu'à passer des paroles aux actes.
Les travailleurs et les familles ont mis un pied dans la porte. En tout cas ils sont convaincus que s'ils obtiennent un recul de l'APAJH dans l'intérêt des salariés et des résidents handicapés, ils le devront à leur mobilisation.

EDF – deux hausses de 5 % annoncées : les usagers au secours des bénéfices, un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

EDF – deux hausses de 5 % annoncées : les usagers au secours des bénéfices

C'est le nouveau ministre de l'Écologie et de l'Énergie, remplaçant Delphine Batho, qui a eu pour rôle d'annoncer les futures hausses des tarifs de l'électricité. Celles-ci étant toujours réglementées par l'État, c'est donc lui qui prend la décision. Ce sera 5 % de hausse en août 2013, et à nouveau 5 % en août 2014.
C'est moins, nous répète-t-on en boucle, que les préconisations de la Commission de régulation de l'énergie. Comme à chaque fois, depuis plusieurs années, les compagnies productrices de gaz et d'électricité et les organismes de régulation défendent des hausses bien plus fortes, alors que l'État dit vouloir modérer plus ou moins les appétits d'EDF, de GDF Suez et des autres. À moins qu'il s'agisse là d'une attitude complice voulant faire croire que le moins pire est acceptable. Mais même si c'est moins que pire, les futures hausses ne sont pas justifiées.
Selon EDF, il faut depuis Fukushima renforcer la sécurité des installations nucléaires et cela coûte cher. L'Autorité de sureté nucléaire, l'ASN, avait un moment chiffré à 10 milliards d'euros le coût des travaux nécessaires. C'est probablement sous-évalué et personne ne sait ce qu'il en coûtera réellement. Mais EDF a réalisé 4,2 milliards de bénéfices en 2012 après 3 milliards en 2011 et ce n'est pas près de s'arrêter. Autant que ces bénéfices servent à améliorer la sûreté ainsi que les lignes de transport.
Mais il y a belle lurette qu'EDF a abandonné son rôle de service public (jamais parfaitement assuré d'ailleurs) et que ses dirigeants ne songent qu'à amasser des milliards, souvent investis en spéculations diverses à l'étranger où EDF réalise 46 % de son chiffre d'affaires.
Aux travaux indispensables s'ajoute la hausse des dépenses de la CSPE, la Contribution au service public de l'électricité, qui n'a de public que le nom. Dans cette CSPE, il y a notamment le financement des aides à l'électricité « verte », solaire et éolienne. Les deux sont marginales du point de vue de la production, surtout le solaire, mais coûtent cependant une fortune, car EDF doit racheter les productions locales. En tout, en 2013, il y en a pour deux milliards et demi d'euros et cela ne cesse d'augmenter.
Les gestes des précédents et de l'actuel gouvernement pour séduire l'électorat écologiste en subventionnant les énergies dites « renouvelables » sont supportés par l'ensemble des usagers qui n'ont jamais été consultés.
Les hausses de l'électricité sont la résultante de tout cela et surtout de la volonté d'EDF, et de ses concurrents bien sûr, d'aligner un jour ses tarifs sur ceux des voisins européens, bien plus chers.
En tout cas l'annonce des hausses des tarifs s'est traduite immédiatement par la hausse du cours de l'action EDF. La Bourse fonctionne comme un « compteur intelligent »...
André VICTOR

Livret A : votre argent m’intéresse

Alors que le gouvernement s’apprête à baisser encore le taux du livret A, le directeur de la Caisse des Dépôts et Consignation propose qu’on le ramène à à peine 1%, sous prétexte que cela permettrait de financer à moindre coût la construction de logements.
     Pour ces gens-là, le peu qu’on laisse aux petites gens est toujours trop. Il ne leur viendrait pas à l’esprit qu’on puisse prendre sur les milliards de bénéfices des banques et des trusts, pour construire à prix coûtant les millions de logements qui manquent.

mercredi 10 juillet 2013

Santé : Vers une santé encore plus dégradée

L’Assurance-maladie a présenté son plan pour économiser 2,5 milliards d’euros dans le cadre du prochain projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale.
      Les mesures retenues visent les patients. Les attaques se porteraient sur les arrêts maladie soi-disant trop longs, les opérations de la prostate trop fréquentes, voire le dépistage de certains cancers, prétendus inutiles chez les personnes âgées.
     En somme, à force d’économies, la Sécurité sociale n’est-elle pas en passe de devenir un organisme... d’insécurité sociale ?

Contrôles... sans contrôleurs ?

Le ministère des Finances chercherait à rendre les contrôles fiscaux plus efficaces. Mais dans le même temps, 2 564 postes vont être supprimés l’année prochaine à Bercy.
     Cherchez l’erreur.
 
Ministère des finances à Paris : des murs, et des travailleurs en nombre ?
 

Vilogia- Montigny-les-Cormeilles : méfiance, méfiance...

Vilogia est le bailleur HLM important qui doit acheter les logements de Montigny à AB-Habitat sans consultation des locataires.
     Nous avons trouvé par hasard l'information suivante, extraite d'une lettre de deux conseillers PCF d'une commune du Nord à propos de ce bailleur :
"Lettre envoyée au Maire de Wasquehal :  
 
 
Monsieur le Maire,
 
Le groupe privé de service collectif, VILOGIA, ne respecte pas nos concitoyens que sont ses locataires.
 
Premier point, un rappel :
Le 19 novembre 2009, par courrier, j’attirais votre attention sur la situation des locataires des appartements Vilogia concernant les régularisations de charges.
 
En effet, ce « bailleur dit social » avait décidé en avril 2008 de remettre en service des répartiteurs de chauffage dont il ferait supporter la charge financière aux locataires à raison de 4,05 € par an et par radiateur.
Ces répartiteurs ont été posés en septembre 2008 et sont devenus opérationnels en octobre 2008. Dans le courrier qui vous était destiné en novembre 2009, vous avez pu constater que les charges liées à ces répartiteurs étaient complètement démesurées puisque que pour un service effectif de 3 mois en 2008 de ces appareils, les charges ont pu atteindre plus de 10 € par appareil au lieu de 4,05 € pour une année complète.
 
Deuxième point, aujourd’hui :
Le groupe Vilogia a décidé, sous critère d’une meilleure maîtrise des charges liées à la consommation d’eau froide et d’eau chaude (comme en 2008 pour les répartiteurs de chauffage), de passer à la société des eaux du Nord la gestion directe de l’eau.
Cela se traduira par une modernisation des équipements, (mise en place de compteurs disposant de module de télé relève) mais aussi par une facturation de ce qui est appelé « abonnement de relève » par compteur.
Au-delà de la complexité d’une facturation équitable et juste de la partie chauffage de l’eau, n’est-il pas anormal que cela soit le locataire qui paye les frais supplémentaires liés à la structure des installations intérieures qui ont été réalisées à l’économie lors de la construction des immeubles..."
 
La question est : quand on nous dit que la vente de Montigny n'aura pas d'incidences pour les locataires aujourd'hui et demain, il n'y a aucune raison de le croire.