dimanche 23 juin 2013

Sagem-Argenteuil : une perspective de fermeture peu réjouissante où rien ne doit se faire au détriment des travailleurs !



A la Sagem, entreprise membre du groupe Safran, la direction vient d’annoncer il y a dix jours la liquidation des activités de l’entreprise sur Argenteuil. L’essentiel de celles-ci rejoindraient Eragny dans l'agglomération de Cergy-Pontoise, sauf un laboratoire destiné à rejoindre l’usine de Montluçon.
     La perspective de la liquidation d’une entreprise présente sur la commune d’Argenteuil depuis les années 1930 n’est pas rien. Elle est surtout sujet d’inquiétude pour tous les salariés pour qui, une telle annonce, signifie menaces de gros chamboulements et incertitudes pour l’avenir.
      Il y a deux ans lorsque de grandes manœuvres entre Thalès-Dassault-Safran inquiétaient déjà les travailleurs, on leur disait qu’il n’y avait pas de risques pour la permanence du site d’Argenteuil… Deux ans plus tard...

C'était hier, atelier à Argenteuil

En tout cas, hier et aujourd’hui, des votes UMP ou PS qui ne vont pas dans le sens des intérêts du monde du travail



Dans sa dernière livraison, la droite argenteuillaise part en guerre contre la discrétion depuis son élection il y a un an, qui serait celle du député PS d’Argenteuil-Bezons à l’assemblée nationale.
    Pour notre part, nous aurions aimé que ce député soit encore plus discret, totalement absent même, lorsqu’il s’est agi de voter un certain nombre de lois, telles le budget, la loi Peillon ou la loi qui détruit un peu plus un certain nombre de protections légales pour les travailleurs (loi ANI).
     Quant aux reproches de la droite, on peut dire qu’elle en connaît un rayon en matière d’absentéisme. Député de 1993 à 2012 (avec une interruption), G. Mothron, fut au niveau des absences et de la discrétion législative ou autre, un sacré champion.

samedi 22 juin 2013

Contre les préjugés crasses et les actes odieux qu’ils entraînent, l’union et la conscience de tous les opprimés !

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés cet après-midi devant la Sous-préfecture d’Argenteuil, une des deux banderoles titrant : « Argenteuil, laboratoire des crimes islamophobes ».
     Malheureusement, les deux agressions ignobles dont ont été victimes deux jeunes femmes à Argenteuil ces dernières semaines ne sont pas le résultat d’un complot visant une commune particulière de la région parisienne.
     Selon une organisation qui appelait au rassemblement de cet après-midi, le Collectif contre l’islamophobie en France, 152 agressions verbales ou physiques islamophobes avaient été répertoriées en 2010. Elles étaient 262 en 2011. On peut dire sans se tromper malheureusement qu’elles ont augmenté depuis et qu’elles concernaient bien des communes à travers le pays.
     Une des caractéristiques de la montée de la réaction que le pays connaît est le développement des idées d’exclusion, qu’elles visent l’étranger, le membre de telle ou telle communauté religieuse, l’homosexuel, celui qui n’a pas la même couleur de peau,…
      Pour que ces idées régressent, il faudra que sur la société souffle un vent nouveau. Mais en attendant, nous devons combattre la montée de toutes ces idées réactionnaires et mortelles parce qu’elles visent à stigmatiser et à diviser ceux qui devraient s’unir.
      


Un avenir garanti pour les banquiers, pas pour les locataires

Lors du dernier conseil communautaire de la Communauté d’Argenteuil-Bezons, une garantie d’emprunt a été accordée au bailleur qui va acheter les logements de Montigny-les-Cormeilles détenus jusqu’à présent par AB-Habitat.

      Drôle de montage. Si l’avenir n’est pas garanti pour les locataires que l’on abandonne de cette façon, les emprunts seront, eux, garantis pour les banques !

RATP : extraits du dernier bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de bus de Nanterre dont le 272 dessert Argenteuil

NANTERRE

Quand elle cherche, elle trouve
En vue de la fusion de Nanterre et Charlebourg, la direction a organisé un séminaire avec tout l’encadrement.
La direction ne trouve jamais d’argent pour nous, mais quand il s’agit de nous bourrer la tête de sa politique, elle sait en trouver.

La politique par le vide
Sur le 304, les collégiens sont maintenant contrôlés à la montée dans le bus, à la sortie du collège.
Du coup, beaucoup d’entre eux ne prennent plus le bus ou prennent le 378 qui est déjà bien rempli.
D’après la direction, c’est pour lutter contre le chahut dans le bus. C’est sûr qu’avec personne à transporter c’est plus tranquille.

Jeu de piste
Sur le 258, à cause de travaux, on a un arrêt provisoire à Félix Faure.
Un potelet a été mis avant l’arrêt puis une affichette d’arrêt après celui-ci. Ensuite l’affichette a été retirée et finalement c’est le potelet qui a été déplacé.
Du coup, les voyageurs ne savent plus où attendre le bus.

Question de priorité
Ça fait plusieurs semaines que les locaux machinistes du Pont de Neuilly et de Grande Arche ne ferment plus.
Pourtant deux serrures à changer ça coûte moins cher qu’un séminaire et ça nous est bien plus utile.

Infecte
À Grande Arche le local machiniste coté 258 est dans un état de saleté immonde.
La direction se doit de nous faire travailler dans des conditions décentes. La RATP se veut une entreprise moderne mais coté hygiène c’est plutôt le moyen-âge.

Des badges pour tous !
Nous sommes nombreux en ce moment à apprendre le 272.
Mais il n’y a plus de badges d’accès aux terminus en réserve. Impossible d’aller aux toilettes ou prendre un café.
Il ne nous reste plus qu’à attendre le temps qu’il faut pour qu’un collègue vienne nous ouvrir la porte.

Long à la détente
Sur le 272, il y a maintenant des arrêts provisoires sur la déviation de l’hôpital à Argenteuil.
En effet, depuis que la déviation a été mise en place, nous étions sollicités par les voyageurs pour desservir l’hôpital.
La direction a mis du temps à réagir !

Direction à l’amende
Quand trop de voyageurs valident leur Navigo à la suite, parfois les valideurs n’arrivent plus à suivre et se bloquent. D’autres fois les valideurs se mettent HS en plein parcours.
La direction promet des amendes à ceux qui ne valident pas, mais est incapable d’avoir du matériel fiable.

Vivement les transports gratuits !

Conférence sociale : au service du patronat

Depuis jeudi se tient la Conférence sociale, deuxième du genre sous la présidence de Hollande. La première Conférence sociale avait accouché de l’ANI, permettant, entre autres, au patronat d’imposer aux travailleurs de travailler plus en gagnant moins.
     Au menu de cette deuxième mouture, les retraites. Elle va se traduire par des nouveaux reculs. Comment pourrait-il en être autrement, puisque ces prétendues négociations se déroulent sur des bases choisies par le patronat ?

     Pour le gouvernement, le seul but de ce cérémonial est d’obtenir la caution des syndicats ouvriers, qui la lui accordent par avance, en participant à cette parodie de « concertation ».

vendredi 21 juin 2013

Brésil : le pouvoir change de ton, mais pas de politique

Les autorités brésiliennes espèrent éteindre la contestation qui secoue le pays sans changer leur politique. Après que plusieurs villes aient annoncé revenir sur l’augmentation des transports qui avait déclenché les premières manifestations, la présidente Dilma Roussef a expliqué qu’elle « comprenait » les protestataires et que c’était « le propre de la jeunesse de manifester ».

     Cette jeunesse lui montrera, espérons-le, qu’elle ne se laisse pas séduire par ces mielleux discours.







Flash ball : de l'opposition au gouvernement, une dangerosité diminuée ?

Lors d’une manifestation à Montreuil en juillet 2009, un cameraman perdait un œil. S’associant à un rassemblement de protestation, le Parti Socialiste, par la voix de son secrétaire national aux droits de l’homme publiait le communiqué suivant :

« Violence policière à Montreuil

Mercredi 8 juillet, alors qu’une cantine de rue et un rassemblement étaient organisés pour protester contre l’évacuation forcée de la clinique (squat investi par de nouveaux habitants et devenu lieu social et culturel du quartier) les forces de l’ordre ont violemment chargé les manifestants en utilisant à de nombreuses reprises des flash ball et en visant les manifestants à la tête. Parmi eux, plusieurs blessés, dont un cameraman qui a perdu l’usage d’un œil.

Le Parti socialiste demande que l’IGS, qui a été saisie, et la Commission nationale de déontologie de la sécurité puissent faire toute la lumière sur ce grave incident.
La dotation en flash ball de la police a été appuyée par l’argument que ces armes seraient non létales et leur usage rigoureusement encadré. Les faits démontrent qu’il n’en est rien. Ces flash ball sont utilisés de façon offensive en ignorant les principes supposés régler leurs interventions dont celui de « proportionnalité de la riposte », et ceci au risque d’occasionner des dégâts graves (tirs à bout portant, tirs à la tête).

Communiqué de Pouria Amirshahi,
Secrétaire national aux Droits de l’Homme, le 13.07.09. »


Ce n'est pas pour cet Argenteuil que nous luttons