Depuis
le meurtre infâme de Clément Méric par quelques nervis fascistes, le
gouvernement étudie une éventuelle dissolution du groupuscule d’extrême-droite
dont ils sont proches. C’est aussi ce que réclame le Parti Communiste,
Mélenchon et d’autres à gauche.
Cela revient à demander à Valls et à
d’autres de ses pareils, qui défendent avec zèle les intérêts des classes
dominantes, de protéger les militants et les travailleurs, immigrés ou non, qui
pourraient à l’avenir être la cible de l’extrême-droite.
Le lutte contre le réel danger que
représente la montée de l’extrême droite et de ses idées est une chose trop
grave et trop sérieuse pour qu’on se satisfasse de l’illusoire paravent qui
consiste à faire croire que l’évocation de la République et de la loi
suffise à nous en protéger.
Rappel
du communiqué du jeudi 6 juin de Nathalie Arthaud :
Après l’assassinat d’un jeune militant de gauche
par des nervis d’extrême droite
Des
nervis d’extrême droite ont battu à mort, hier à Paris, le jeune militant
de gauche Clément Méric, 18 ans.
Cela fait plusieurs mois que, à la faveur des manifestations
contre le mariage homosexuel, l’extrême droite plastronne et s’enhardit. Même
si le Front national condamne ces violences, les uns et les autres partagent
les mêmes idées. Leur objectif à tous, c’est une dictature anti-ouvrière, où
les Roms et les sans-papiers, les syndicalistes, les militants de gauche et
d’extrême gauche, les homosexuels seraient pourchassés et réprimés. La droite,
dont de nombreux dirigeants viennent de cette mouvance, est toute prête à
pactiser.
Les skinheads comme ceux qui ont assassiné le jeune militant de
gauche sont des barbares. Pour l’instant, ils ne constituent pas des troupes de
choc contre le mouvement ouvrier mais ce serait une naïveté de ne pas préparer
les travailleurs et les militants de gauche les plus conscients aux luttes
politiques contre l’extrême droite que le développement de la crise peut
engendrer.
Pour faire face à la montée d’un tel danger, il n’y a rien à
attendre d’un gouvernement de gauche, quel qu’il soit, quel que soit son
président ou son premier ministre. Il sera tout aussi impuissant devant
l’extrême droite qu’il l’est devant la politique patronale. Seuls les
travailleurs, s’ils sont soudés et se battent consciemment et collectivement
pour imposer des mesures de survie peuvent représenter une force qui représente
un espoir pour l’ensemble des couches populaires. Et seule une telle force sera
capable de balayer le danger de l’extrême droite. Contribuer à ce que ces idées
se renforcent dans la classe ouvrière et les classes populaires est une tâche
urgente.
…(suivait
l’appel de Lutte Ouvrière qui s’Associait au rassemblement parisien du soir)