vendredi 7 juin 2013

Lutte Ouvrière à Argenteuil demain samedi

Comme nous le faisons régulièrement, les militants de Lutte Ouvrière viendront discuter avec la population de notre ville, demain samedi 8 juin :
-de 10 heures 15 à 12 heures 15, puis de 15 à 17 heures, dans le centre d'Argenteuil, au carrefour "Babou". Des animaux, de la ferme et des bois, seront non loin. Nous ferons bon ménage avec loups, renards, et chevaux...
-de 10 heures à 12 heures, devant le magasin Simply, au Val-Sud.
             Nos proches seront les bienvenus, et les autres aussi.

Nathalie Arthaud dans les médias :
samedi 8 juin
Attention : les horaires des émissions peuvent être modifiés indépendamment de notre volonté


PSA-Aulnay : un article dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

PSA – Aulnay : après l'accord de fin de grève La direction prise à son propre piège

Lorsque la direction de PSA Aulnay, le 29 mai, a accepté d'étendre à l'ensemble des travailleurs de l'usine le protocole obtenu par les grévistes, elle espérait désamorcer une situation qui l'inquiétait. Une fois de plus, elle s'est trompée dans ses calculs...
     Rappelons que, juste avant le week-end de Pentecôte, la direction avait signé avec les grévistes un protocole mettant fin à quatre mois de grève, où les travailleurs obtenaient, outre l'amnistie totale, une prime supplémentaire de 20 000 euros en plus du plan social et l'assurance, pour ceux qui le voulaient, d'être reclassés dans le groupe.
     Mais, dans les deux semaines qui ont suivi, des centaines de discussions avaient lieu avec des travailleurs qui n'étaient pas dans la grève, ou ne l'avaient pas faite en entier, à qui les militants expliquaient que la seule voie pour obtenir les mêmes conditions était de s'organiser et de se mobiliser. Lundi 27 mai, un nouveau débrayage entraînait déjà plusieurs dizaines de travailleurs.
     C'est pour essayer de désamorcer cette situation que la direction a lâché tout de suite. Le nouveau DRH central de PSA, celui-là même qui se répand dans la presse à longueur de journée pour prétendre que les grévistes n'ont rien gagné, a dû annoncer le mercredi 29, d'une voix blanche, que le protocole était ouvert à tous, et que les volontaires auraient jusqu'au lundi 3 juin pour signer le protocole, être licenciés, et toucher la somme maximale.
Aucune confiance dans la direction

Mais ce que la direction n'avait pas prévu, c'est le nombre de travailleurs qui allaient s'engouffrer dans la brèche ouverte par les grévistes. En effet il n'y a plus que deux solutions pour les ouvriers : préférer le licenciement tout de suite, avec plusieurs dizaines de milliers d'euros – parfois plus de 100 000 selon l'ancienneté –, ou croire dans les belles promesses de reclassement de PSA, en risquant à la fin de se retrouver dehors quand même, à la fermeture de l'usine, mais avec la somme minimale. Le choix est vite fait ! Plus personne – certains chefs d'équipe compris – n'a la moindre confiance en PSA, et chacun préfère compter sur lui-même pour retrouver du travail plutôt que sur le patron.
     Résultat : vendredi 31 mai au soir, c'étaient plus de 850 ouvriers et chefs qui avaient signé la lettre d'intention ! Vu le nombre de travailleurs qui sont déjà partis, cela représente une immense partie des effectifs restants.
     La direction, complètement dépassée par l'ampleur de l'hémorragie, a très vite montré à quel point il est justifié de ne pas lui faire confiance. Alors qu'elle s'était engagée à ne pas mettre de conditions à l'obtention du chèque, elle a fait un virage à 180° pour dire que maintenant, pour que l'accord soit valable, le candidat au départ devait présenter un CDI ou un CDD de six mois ou un contrat d'intérim de trois mois dans les huit jours ! Comme elle n'est pas assez stupide pour croire qu'un ouvrier va trouver un CDI en 48 heures, cela ne signifie qu'une chose : elle veut décourager les volontaires, ou les inciter à faire de faux contrats de travail, pour pouvoir prétendre – pas vu, pas pris ! – qu'elle n'a pas envoyé d'un coup près de mille ouvriers à Pôle emploi.
Bientôt les deux équipes rassemblées

Évidemment, les signataires ne se sont pas fait avoir. Renforcés moralement par le soutien et l'aide des militants qui ont fait quatre mois de grève, ils sont allés demander des explications – expliquant à la direction, pour certains, qu'ils n'avaient jamais fait grève, qu'ils ne s'étaient jamais syndiqués, mais que cette trahison-là était celle de trop, et que c'était finalement les militants de la CGT qui avaient raison.
     Le matin du 4 juin, la CGT appelait à une réunion d'information. 250 travailleurs, soit la grande majorité de l'effectif présent sont venus et ont voté leurs revendications : pas de critères pour toucher les 20 000 euros supplémentaires, et un délai prolongé pour ne pas avoir à réfléchir dans la précipitation à une décision aussi grave. Ils sont ensuite allés accompagner une délégation pour présenter ces revendications à la direction, en manifestation.
     Pour l'instant, la direction campe sur ses positions. Mais elle sait qu'elle a, de nouveau, un gros problème sur les bras. De plus en plus de travailleurs comprennent qu'ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour se sortir du bourbier où PSA les a mis. Et certains ont bien des raisons d'être motivés : de vieux ouvriers par exemple, qui sont à quelques mois ou quelques semaines de la retraite, verraient leur indemnité passer de 45 000 à 110 000 euros en acceptant le licenciement ! Ce ne sera qu'un juste retour de bâton pour un patron qui, depuis des années, empêche les anciens de partir en préretraite et les tue à petit feu sur les chaînes.
     Lundi 10 juin, l'ensemble de l'usine doit passer en une équipe – alors que l'agitation des jours précédents n'a touché que l'équipe du matin, celle d'après-midi étant au chômage. Les travailleurs ont décidé, lors de l'assemblée du 4 juin, de consacrer toute la semaine à contacter les camarades de l'autre équipe, et à persuader les hésitants de venir le lundi suivant à une grande assemblée générale regroupant les deux équipes.
     L'ambiance n'est pas encore explosive, mais les travailleurs veulent des garanties. Beaucoup se rendent bien compte que le seul langage que la direction comprend est celui de la confrontation et de l'organisation collective. Rien ne dit que le patron n'en fera pas de nouveau l'expérience dans les semaines qui viennent.

                                                                                               Correspondant LO


Racisme, inconscience,… des abrutis à combattre résolument

Le Parisien de ce jour nous apprend qu’une jeune passante portant un voile a été agressée sur les Côteaux il y a quinze jours. Deux abrutis lui ont arraché son voile, l’ont roué de coups, et l’ont traité avec des termes racistes et antireligieux orduriers.
     Oui, il n’y a qu’un terme : abrutis.

Transports, réseau Saint Lazare : on ne nous transporte pas, on nous roule !

 Mardi, le réseau Saint-Lazare arrêté.
 Jeudi, le soir, la galère dans les transports de l’ouest parisien. Un exemple : une heure trois quart pour rentrer d’Aubervilliers à Argenteuil ! Quinze kilomètres à vol d’oiseau !
 Vendredi, ce matin, le réseau Saint-Lazare bloqué en direction de Mantes via Argenteuil. Il s’agissait d'abord apparemment d’un problème de feu de signalisation !
 Mardi, un arrêt de travail totalement justifié ! Jeudi, mystère ! Vendredi matin, une question technique !
  Ca ne peut plus durer.


On nous transporte pas, on nous roule... et justement même pas toujours.

Augmentation de l’électricité : un courant continu

Dans un rapport publié le 5 juin, la Commission de Régulation de l’Énergie a préconisé une augmentation des tarifs de l’électricité de 6,8 à 9,6 % dès cet été. Un vrai scandale pour les familles populaires qui subissent augmentation sur augmentation.
     La porte-parole du gouvernement s’est voulue rassurante : « Nous n’envisageons absolument pas de procéder au rattrapage du retard accumulé depuis plusieurs années immédiatement, compte tenu du niveau du pouvoir d’achat des français ». Pas « immédiatement » peut-être, mais plus tard et en plusieurs fois.

Les boursicoteurs ne s’y trompent pas : des le lendemain, le cours de Bourse d’EDF a augmenté de 2,57 %...

jeudi 6 juin 2013

Assassinat d'un jeune militant de gauche par des nervis d'extrême droite : un communiqué de Nathalie Arthaud

Après l’assassinat d’un jeune militant de gauche par des nervis d’extrême droite
Des nervis d’extrême droite ont battu à mort, hier à Paris, le jeune militant de gauche Clément Méric, 18 ans.
     Cela fait plusieurs mois que, à la faveur des manifestations contre le mariage homosexuel, l’extrême droite plastronne et s’enhardit. Même si le Front national condamne ces violences, les uns et les autres partagent les mêmes idées. Leur objectif à tous, c’est une dictature anti-ouvrière, où les Roms et les sans-papiers, les syndicalistes, les militants de gauche et d’extrême gauche, les homosexuels seraient pourchassés et réprimés. La droite, dont de nombreux dirigeants viennent de cette mouvance, est toute prête à pactiser.
     Les skinheads comme ceux qui ont assassiné le jeune militant de gauche sont des barbares. Pour l’instant, ils ne constituent pas des troupes de choc contre le mouvement ouvrier mais ce serait une naïveté de ne pas préparer les travailleurs et les militants de gauche les plus conscients aux luttes politiques contre l’extrême droite que le développement de la crise peut engendrer.
     Pour faire face à la montée d’un tel danger, il n’y a rien à attendre d’un gouvernement de gauche, quel qu’il soit, quel que soit son président ou son premier ministre. Il sera tout aussi impuissant devant l’extrême droite qu’il l’est devant la politique patronale. Seuls les travailleurs, s’ils sont soudés et se battent consciemment et collectivement pour imposer des mesures de survie peuvent représenter une force qui représente un espoir pour l’ensemble des couches populaires. Et seule une telle force sera capable de balayer le danger de l’extrême droite. Contribuer à ce que ces idées se renforcent dans la classe ouvrière et les classes populaires est une tâche urgente.
     Lutte Ouvrière s’associe à la protestation qu’entend exprimer le rassemblement de ce jeudi 6 juin à 18h30, place Saint-Michel à Paris.


                                                                                 Nathalie Arthaud, le 06.06.13.

Vente logements AB-Habitat de Montigny : ma lettre ouverte aux "administrateurs CNL"

                                                      LETTRE OUVERTE

                                               Argenteuil le 04.06.13.

A Messieurs les administrateurs de la Confédération Nationale du Logement élus au CA d’AB-Habitat,

Le 30 mai dernier, le Conseil d’Administration du bailleur de logements dits « sociaux » AB-Habitat, a voté la vente de ses logements sis à Montigny-les-Cormeilles.
      Chacun des membres de ce CA a pris ses responsabilités. Je m’étonne simplement par cette lettre ouverte du vote des élus de la CNL, organisation censée défendre les locataires et à laquelle j’appartiens.
     Comme si, tôt ou tard, cette vente n’allait pas se retourner contre les locataires de Montigny. A ce sujet, j’approuve totalement les termes de la prise de position ci-dessous de la CGT d’AB-Habitat faite par son représentant Serge DUPAU.
     Messieurs, vous avez cru aider les locataires d’Argenteuil-Bezons via la perspective des fonds que cette vente apportera. Mais opposer les locataires, les diviser, tôt ou tard se retournera sur tous. Ce qui est vrai au niveau de la société l’est également au niveau du logement.
      Cette prise de position n’est pas digne de notre organisation.
      Recevez, Messieurs, les salutations d’un locataire d’AB-Habitat d’Argenteuil, membre de l’Amicale CNL de Joliot-Curie,

                                   M. Dominique MARIETTE

PS.Au verso, texte de la prise de position de M.DUPAU, administrateur CGT


(Cette prise de position dans une page ci-dessous plus ancienne)

Accidents de travail : construire une sécurité maximale

Hier à Argenteuil, la dalle qu’ils étaient en train de couler s’est effondrée sous eux, aux Côteaux, dans le chantier de l’école .  Sur les cinq ouvriers emportés par la chute, deux ont été grièvement blessés.

     Selon les dernière statistiques en la matière, le BTP demeure un secteur très dangereux au niveau des accidents du travail. S’il représente moins de 9% des salariés dans le pays, ce secteur occupe toujours la première place en terme d’accidents du travail : plus de 17% des accidents avec arrêt et plus de 25% des accidents mortels.