mardi 20 novembre 2012

Élections à l’UMP : l'amour vache entre compagnons


Après des heures de rebondissements haineux, Copé a coiffé Fillon pour la présidence de l’UMP. Après des semaines de campagne où les déclarations les plus réactionnaires l’ont disputé aux plus imbéciles, voilà que les deux protagonistes se sont écharpés et accusés mutuellement d’usurpation de victoire et de tricheries.
    Que l’un ou l’autre l’ait emporté, c’est bleu (la couleur de l’UMP) bonnet et bonnet bleu. Ce pitoyable affrontement aurait au moins réussi a occupé deux soirs d’activités des médias.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 19.11.12.


lundi 19 novembre 2012

Un État oppresseur, un peuple opprimé, deux peuples victimes de l’impérialisme

Les raids de l’aviation israélienne ont fait 20 morts ce lundi. Au 6ème jour de l’offensive, on compte déjà 98 Palestiniens tués et 3 morts du côté israélien.
Les dirigeants israéliens disent « cibler » leurs attaques sur le Hamas. Qui peut croire un tel mensonge ? Il s’agit d’un territoire de 41 km de long sur 10 km de large, l’un des plus densément peuplés au monde. Comment les bombes peuvent-elles faire le tri entre les civils et les militants du Hamas ?
    C’est un million et demi de femmes, d’hommes, d’enfants qui sont pris sous les bombardements, prisonniers des barbelés qui entourent la bande de Gaza. Il n’y a pas de refuge sécurisé, pas d’échappatoire possible. Les blessés ne peuvent pas être soignés, l’aide humanitaire ne peut plus arriver, la population est affamée. Gaza est de nouveau plongée dans un enfer meurtrier.
     Cette nouvelle attaque israélienne a été préparée par le Premier ministre Netanyahou. Même s’il prend prétexte de tirs de roquettes sur Israël pour faire porter la responsabilité des bombardements sur le Hamas, l’initiative est de lui. Et il n’a pas choisi le moment par hasard : les élections des députés étant le 22 janvier, Netanyahou est en campagne électorale.
     Tout au long de cette campagne, Netanyahou a fait de la surenchère sécuritaire. Il a multiplié les sorties va-t-en-guerre contre l’Iran et pour finir, il s’est lancé dans une guerre contre le Hamas pour souder une majorité autour de lui. Les jours à venir nous diront s’il mettra à exécution ses menaces d’une offensive terrestre ou s’il ne s’agissait que de rodomontades électorales. Quoi qu’il en soit, le sang coule déjà et l’État israélien bombarde en toute impunité.
     Les dirigeants américains, et derrière eux ceux des grandes puissances, font comme si les torts étaient partagés. Mais il y a d’un côté, l’État d’Israël qui a spolié et chassé de sa terre le peuple palestinien et qui continue à le faire en colonisant de nouveaux bouts des territoires palestiniens. De l’autre, le peuple palestinien emprisonné dans des territoires sur lesquels il est à la merci du pouvoir israélien. Il y a d’un côté un État qui organise l’apartheid et de l’autre un peuple privé de droits.
     Si tirer des roquettes sur Israël est une politique aveugle et terroriste, bombarder une zone comme Gaza avec une aviation hyper-perfectionnée ne l’est pas moins. L’offensive de l’hiver 2008-2009 qui avait fait 1 400 morts palestiniens, et 13 morts du côté israélien est là pour nous le rappeler.
     Rester neutre dans cette escalade meurtrière, c’est se rendre complice du plus fort. Obama ou Fabius qui se présentent en pacificateurs sont non seulement complices des exactions de l’État d’Israël mais ils en sont responsables.
     Le peuple israélien est lui-même victime du jeu des puissances impérialistes. La politique des puissances impérialistes et des sionistes a conduit à transformer les Palestiniens en prisonniers dans leur propre pays mais elle a mis le peuple israélien dans la condition à peine plus enviable de geôliers.
     La richesse du Moyen-Orient, son pétrole et sa position stratégique, a attiré les grandes puissances comme la chair fraîche attire le chacal. Si les États-Unis ont fini par y installer durablement leurs intérêts, d’autres s’y sont essayé, la Grande-Bretagne et la France en tête. Chacune a contribué à découper la région, à mettre des frontières là où il n’y en avait pas. Leur méthode a été de diviser pour régner, de monter les peuples les uns contre les autres.
     La responsabilité des dirigeants israéliens a été d’accepter d’être le jouet de l’impérialisme américain en contrepartie de son soutien militaire, diplomatique et financier pour conserver un territoire et un État excluant le peuple palestinien. C’est ce qui a coupé Israël de ses voisins.
     Il n’y a pas d’autre avenir pour les peuples du Moyen-Orient que de s’entendre. Est-ce impossible ? Souvenons-nous comment, pendant longtemps, on a transformé nos voisins allemands en ennemis héréditaires. Les Israéliens ne sont pas seulement voisins des Palestiniens, ils vivent entremêlés.
     Les puissances impérialistes ont poussé cette région du monde dans une impasse tragique. Le capitalisme ce n’est pas seulement l’exploitation, les bas salaires, la misère, c’est aussi la guerre. Et l’on voit que l’on peut passer, très vite, de l’un à l’autre.
     Faire disparaître les guerres, c’est renverser l’impérialisme, c’est faire disparaître le capitalisme. Dans ce combat, le sort des classes exploitées et celui des peuples opprimés ne font qu’un.



Tramway : des lignes en plus c'est bien... mais avec le personnel supplémentaire !


Lors de l’inauguration du nouveaux tramway, des militants de la CGT de la Ratp distribuaient un tract dont nous extrayons le passage suivant :

« Pour réussir le prolongement, il faut des rames et du personnel en plus.
Une meilleure fréquence et une meilleure régularité cela suppose des Machinistes Receveurs supplémentaires pour conduire les tramways mais aussi des personnels chargés de la régulation de la ligne en nombre suffisant. Cela suppose également de revoir l’organisation du travail de la maintenance et des effectifs suffisants pour un entretien minutieux et prévenir les pannes. »

lundi 19 novembre 2012

En Irlande, l‘IVG interdite : une loi qui tue


Des milliers d’Irlandais ont manifesté samedi, à Galway, en Irlande, pour rendre hommage à une jeune femme de 31 ans, morte dans des conditions épouvantables, et pour exiger un véritable droit à l’interruption volontaire de grossesse.
     Alors qu’elle était en train de faire une fausse couche, Savita Halappanavar s’est présentée à l’hôpital. Mais les médecins ont refusé de pratiquer l’avortement, car le cœur du fœtus battait encore, sacrifiant ainsi Savita, qui est décédée quelques jours plus tard d’une septicémie.
     Cette mort a soulevé émotion et indignation devant une législation moyenâgeuse directement héritée de l’Église catholique, qui fait que l’avortement est interdit dans ce pays. Ces prétendus défenseurs de la vie humaine ont laissé mourir une femme. C’est plus que de la bêtise, c’est un crime.

T2 inauguré, un pas pour le service public, mais pourquoi pas 2 pour la santé

Le prolongement pont de Bezons-la Défense de la ligne de Tramway T2 a été inauguré aujourd'hui. Ce prolongement permettra de nombreuses connexions avec les banlieues ouest et sud et Paris.
     L'inauguration devait avoir lieu à Bezons mais la Région PS et la Ratp ont eu le mauvais goût de ne pas mettre dans le coup la municipalité PC de Bezons, pourtant à l'origine depuis des années de ce prolongement utile. En conséquence, celle-ci a boycotté l'inauguration officielle et en prévoit une autre dans la soirée.
     En tout cas, il y avait une force bien présente lors de l'inauguration : celle de travailleurs, pour l'essentiel de la Ratp et de l'hôpital de Nanterre, qui ont tenu pour ces derniers à profiter de la présence d'un copieux gratin pour lui signifier que les intérêts du service public de santé devaient être privilégiés sur ceux de la médecine privée, y compris à l'intérieur des hôpitaux publics.

Voilà le tract de l'intersyndicale de l'hôpital de Nanterre :


Violences faites aux femmes : manifestation à Paris et une initiative à Argenteuil


Manifestation contre les violences faites aux femmes
Dimanche 25 novembre
trajet-parcours : départ de Bastille en direction du ministère de la justice.
Lutte Ouvrière appelle à cette manifestation.

Dans le cadre de cette journée, la municipalité d’Argenteuil organise le soir
A la Salle Jean Vilar
9 bd Héloïse
Une soirée « en parler pour se libérer » :
17 h30 : exposition « Hurlements silencieux » - Claire Grossi
18 heures : Lecture « de Molière à Virginia Wolf »
19 heures : Table ronde en présence d’associations argenteuillaises
20 heures : verre de l’amitié

dimanche 18 novembre 2012

Agenda

prochain Conseil municipal d'Argenteuil
Lundi 3décembre à 20 heures

Prochain groupe d'étude ouvrière organisé par Lutte Ouvrière ouvert à tous
Vendredi 7 décembre à 20 heures 15
"Les communistes et l'Ecole"

Dimanche 17 février 2013, en journée
Grand banquet de Lutte Ouvrière
Dès à présent, on peut réserver :

La politique du PCF : un article de notre journal à discuter avec ses militants




Imposer au PS une politique de gauche ? La voie sans issue des dirigeants du PCF

À plusieurs reprises les parlementaires du PCF ont voté, ces derniers temps, contre des projets gouvernementaux, ce qui a fait dire que le PCF faisait chorus avec la droite. C'est à l'évidence une absurdité. Mais du coup, les commentateurs font semblant de s'interroger. Le PCF et le Front de gauche seraient-ils encore dans la majorité ?
     Les responsables du PCF donnent à cette question une réponse pour le moins ambiguë : « Nous ne sommes pas dans l'opposition, mais dans la construction », assure André Chassaigne, président du groupe parlementaire dans lequel se retrouvent les élus PCF à l'Assemblée nationale. Une façon de prétendre qu'ils proposent une autre politique. Les propositions politiques du PCF et du Front de gauche sont discutables, mais l'essentiel n'est pas seulement là. La façon dont les responsables du PCF envisagent de mettre en œuvre leur politique mérite aussi d'être discutée. Ils expliquent qu'il faudrait convaincre les socialistes et leurs ministres de changer de cap... par la discussion et la pression parlementaire. Autant attendre qu'un bouc nous fournisse notre lait quotidien.
     Car ce n'est pas par méprise, par incompréhension, ou faiblesse de caractère que la majorité des socialistes s'inclinent de façon pitoyable devant les exigences du patronat et des riches. C'est qu'ils sont, depuis des décennies, et pas seulement en France, un parti de gouvernement, en permanence disponible pour servir les intérêts des classes dominantes. Comme le disait l'un deux, Pierre Mauroy qui fut Premier ministre en 1981, ils le sont y compris pour faire le « sale boulot », comme quand son gouvernement approuvait la suppression de dizaines de milliers d'emplois, dans la sidérurgie lorraine ou dans l'automobile.
     Lorsqu'on affirme que les dirigeants du PS ne sont pas dans le camp des travailleurs, ce n'est donc pas une conclusion abstraite, « dogmatique » comme le disent ses défenseurs. C'est un fait d'expériences répétées. Nombre de travailleurs qui ont subi les conséquences de cette politique, et aussi les militants et les sympathisants du PCF, ne l'ont pas tous oublié et les dirigeants du PCF non plus. Ils s'engagent donc dans une impasse, et pire, ils le font en toute connaissance de cause.
    L'issue pour le monde du travail se situe ailleurs. Pour réussir à imposer à un gouvernement, quel qu'il soit, de prendre en compte les exigences des salariés et des classes populaires, il faut construire un rapport de force, autrement dit que les travailleurs se manifestent sur leur terrain, par des manifestations et des grèves, en un mot par la lutte de classe.
      Dans le contexte actuel, il est difficile d'entraîner les salariés à se battre. C'est un fait. Mais encore faut-il les y préparer, en proposant un plan de lutte, de façon à ce que les travailleurs qui sont convaincus de cette nécessité sachent par avance que telle journée d'action s'inscrit dans un plan d'ensemble, chaque étape servant à préparer la suivante, au contraire de ces journées qui se succèdent sans lendemain prévu, qui découragent les plus déterminés sans convaincre les hésitants.
     Encore faut-il aussi préciser les objectifs de ces luttes en mettant en avant des revendications qui concernent l'ensemble du monde du travail, autour desquelles les luttes des travailleurs puissent converger dans une même lutte générale.

                                                                                     Jean-Pierre VIAL