L’ancienne
sénatrice Alima Boumédienne vient de voir rejetée sa demande d’inscription au
barreau des avocats du Val d’Oise alors qu’elle en réunissait toutes les
conditions. Les justifications avancées du côté de cet organisme sont plus croustillantes,
si l’on peut dire, les unes que les autres. Parmi elles, nous citerons celle
avancée par le représentant de l’ordre
des avocats du 95 : il est reproché à Alima Boumédienne « (d’exercer)
un militantisme efficace dans le cadre de
ses activités politiques lequel apparaît contraire à l’honneur, à la
probité, aux bonnes mœurs… et aux
respects des principes essentiels de dignité et de modération… » !
Rien de moins, et tout cela en rapport avec l’engagement, en particulier, d’Alima
Boumédienne aux côtés du peuple palestinien.
Voilà des gens bien sourcilleux de l’honneur
et de la dignité.
Bien sûr ce représentant comme ses mandants
n’étaient peut-être pas nés pour la plupart en 1940 et le département du Val d’Oise
pas créé, mais tout de même, il aura
fallu 2011 pour que l’ordre des avocats de Paris reconnaisse enfin la « faute »
de l'Ordre des avocats de Paris à l'égard de leurs confrères juifs sous Vichy,
ordre qui appliqua sans vergogne le numérus clausus à l’encontre des avocats
juifs décidé par Pétain en juillet 1941.
Question honneur et dignité, voilà une
étonnante tradition pour un organisme d’un autre âge.