jeudi 6 septembre 2012

"Le Front de gauche et le traité européen : une diversion" – un article du numéro de cette semaine de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière N°2301


 Le Front de gauche et le traité européen : une diversion


Le Front de gauche de Mélenchon et le Parti communiste français, qui en est la principale force militante, font de la campagne pour un référendum sur le traité budgétaire européen l'axe principal de leur rentrée politique. Ils ont d'ores et déjà programmé une manifestation sur ce sujet pour le 30 septembre. Dans nombre de réunions de rentrée des organisations de la CGT, cette manifestation est discutée, en concurrence ou non avec celle de la confédération prévue le 9 octobre sur l'emploi.
     Le traité européen, signé par Sarkozy et Merkel au début de l'année et proposé désormais à la ratification des Parlements des différents pays, contient en effet l'obligation de mener des politiques d'austérité. Mais ce n'est qu'une confirmation, à l'échelle européenne, de ce qui est en route depuis longtemps. Les différents gouvernements n'ont pas attendu la signature de ce nouveau document pour s'en prendre violemment aux populations, de l'Irlande à la Grèce et du Portugal à la France.
     L'austérité « promise » par le futur traité budgétaire européen existe déjà et a conduit les travailleurs grecs à la misère, a réduit les travailleurs espagnols, portugais, italiens à la portion congrue, s'est traduite par des coupes dans les budgets sociaux et les services publics de tous les pays du continent. Cette austérité, cette politique continûment appliquée par tous les gouvernements dans tous les pays, ne dépend pas des papiers que signent ou ne signent pas les politiciens européens, pas plus que des votes des électeurs des différents pays.
     Rappelons qu'en 2005 le traité constitutionnel européen, réputé « graver l'austérité dans le marbre » fut rejeté par les électeurs en France lors d'un référendum et dans d'autres pays. L'austérité n'en a pas moins continué. Elle s'est même amplifiée suite à la crise financière de 2008.
     Alors plutôt que d'aller demander un hypothétique référendum dont le résultat tout aussi hypothétique serait bien incapable de faire reculer le gouvernement et le patronat, l'urgent est d'agir aujourd'hui pour organiser la riposte ouvrière.
     En cette rentrée, l'attaque patronale prend la forme d'une vague de licenciements dans les grandes entreprises. Le gouvernement Ayrault, comme on pouvait s'y attendre et malgré les déclarations de campagne de certains de ses membres, laisse les mains entièrement libres au grand patronat et continue d'appliquer la politique d'austérité déjà engagée sous Sarkozy. C'est à cela qu'il faut répondre et c'est sur ce terrain que tous les militants attachés à la défense des travailleurs devraient se mobiliser face à ce gouvernement dit de gauche, comme auparavant face à un gouvernement de droite.
     Dans ce contexte, cette campagne pour un référendum n'est pas seulement inutile, c'est une diversion. De la part d'un Mélenchon ce n'est pas un hasard : engager la bataille contre des moulins à vent est une manière de jouer les grands combattants sans menacer personne.
                                                             Paul GALOIS

De quoi alimenter le débat lors de notre réunion publique du 21 septembre avec les militants qui se posent sérieusement la question du sort du monde du travail.

Réunion publique Lutte Ouvrière


Vendredi 21 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc

Stagiaires de l'Education nationale : rodomontades gouvernementales et réalité

Sur le papier, le gouvernement a rétabli une toute petite partie des heures de décharge pour les stagiaires qui arrivent à l'Education et qui doivent se former. Cela c'est sur le papier. Car la circulaire de rentrée de l'Académie de Versailles stipule que, "dans l'intérêt du service et de façon exceptionnelle, ces heures peuvent leur être attribuées en heures supplémenaites". Bref, un plus pour le revenu mais toujours pas de temps pour se former. 
     Bien évidemment, ces jeunes stagiaires ne doivent pas restés isolés dans les établissements pour ne pas se laisser faire.

Ecoles dans le 95 : de tels voyages ne forment pas la jeunesse


Après une nouvelle réunion départementale pour faire le point sur les effectifs dans les écoles, le dirigeant départemental du SNUIPP, le principal syndicat des professeurs des écoles a déclaré au Parisien-95 : « De nombreuses écoles doivent désormais fonctionner  avec des effectifs en limite de seuil. Dans certaines communes, les élèves sont orientés vers des écoles en dehors de leur secteur. Il n’est plus rare aujourd’hui pour les familles d’avoir un enfant scolarisé en élémentaire dans son secteur et en maternelle dans un secteur plus éloigné. »

Doux : non aux licenciements ! Ouverture des livres de comptes !


Les salariés de Doux manifestent cet après-midi contre le sort qui leur est promis par le patronat : être licenciés. Ils refusent à juste titre ce que l'on voudrait leur faire accepter comme une fatalité.
     Il faudrait faire la lumière sur les profits passés de Doux : où sont-ils passés ? Dans quelles poches ? Les moyens financiers de sauver les emplois existent pour éviter que ces milliers de travailleurs ne sombrent dans le chômage et la misère.

Fonctionnaires comme les autres travailleurs n'ont pas à faire les frais de l'austérité !


Les fédérations syndicales de fonctionnaires rencontraient hier la ministre en charge de la fonction publique. Nous extrayons les éléments suivants du communiqué diffusé par la fédération CGT à la suite de ces entretiens :
« …Plus problématique encore, sur l’emploi et les effectifs, on en reste strictement aux premières décisions gouvernementales qui, pour de nombreux secteurs, sont synonymes de poursuite, voire d’aggravation de la pénurie.
     Quant à la question brûlante et essentielle des salaires, Marylise Lebranchu demeure muette à la demande quasi unanime de revalorisation de la valeur du point. Or, malheureusement, dans le cas d’espèces, qui ne dit mot ne consent pas…
Pour la CGT, le compte n’y est pas.
Ce qui n’était pas acceptable hier ne saurait l’être aujourd’hui.
     Oui, au delà des trois secteurs déclarés prioritaires, des créations nettes d’emplois sont indispensables.
     Oui, il faut augmenter les salaires des agents de la Fonction publique notamment par  la valeur du point.
     Oui, il faut abroger le jour de carence. »

     Notre commentaire : bien sûr, pour tout cela, la lutte et la mobilisation sont nécessaires

mercredi 5 septembre 2012

Ecole : une satisfaction à Croix-Duny

On vient d'apprendre que la 9ème classe de la maternelle Croix-Duny à Argenteuil dont la pérennité était en suspens à cette rentrée est maintenue. C'est une satisfaction pour ce quartier populaire qui mériterait des effectifs par classe les moins élevés possibles.
     Bien évidemment, une satisfaction ne fait pas le printemps pour d'autres écoles comme Dolto et autres dont le sort des classes maintenues n'est toujours pas réglé.

Conseil municipal d'Argenteuil reporté

Il devait avoir lieu ce lundi 10 septembre. Je viens d'apprendre qu'il était reporté au lundi 15 octobre. Qu'on se le dise.