lundi 3 septembre 2012

Éducation nationale : Le compte n'y est pas ! (article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière daté du 31.08)


En juillet dernier, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale déclarait : « L'Éducation vient de vivre une véritable saignée ». On peut ajouter que ce n'est pas fini.
     Peillon s'est certes vanté d'avoir créé 1 280 postes pour la rentrée de septembre : mille dans l'enseignement primaire et deux cent quatre-vingts dans les collèges et les lycées, mais comme il n'est pas revenu sur les 14 000 suppressions de postes programmées par le précédent gouvernement pour cette rentrée, on se demande bien comment le ministre réalisera sa promesse de la semaine dernière : « Il n'y aura pas de classe sans professeur. » Forcément, avec ces 12 720 postes d'enseignants passés à la trappe, les classes seront surchargées et on manquera de professeurs. D'autant que, pour cette rentrée, 14 000 emplois aidés ont été eux aussi supprimés dans l'Éducation nationale par l'ancien gouvernement. Suppressions compensées par Peillon pour moins de la moitié.
     Le ministre a annoncé sur Europe 1 : « Pour l'année qui vient (rentrée 2013) et pour les trois ans (rentrées 2014, 2015, 2016), nous allons d'abord recruter autant de professeurs que ceux qui partent à la retraite et nous allons rajouter 10 000 postes par an. » Notons que cela fait 40 000 postes supplémentaires pendant la législature, moitié moins que ce que Sarkozy a supprimés et pas même les 60 000 créations de postes promises par Hollande.
     Mais, nouveau tour de prestidigitateur, il annonce la mise au concours de 22 000 postes d'enseignants, censés remplacer tous les départs en retraite pour la rentrée 2013. Où sont donc passés les 10 000 créations de postes supplémentaires qu'il vient tout juste d'annoncer ? Selon le journal Les Échos, ils ne seraient peut-être que 8 000, et une partie d'entre eux seraient des titularisations d'enseignants contractuels. Fort bien pour les contractuels, mais c'est là une façon de « créer des postes » sans embaucher des enseignants supplémentaires !
     Décidément Peillon a l'art de jongler avec les chiffres pour tenter d'embrouiller tout un chacun.

                                                               Claire Desplantes

Afrique du Sud : l’ANC tente d’écraser les mineurs grévistes


En vertu d’une loi anti-émeute qui date du régime de l’apartheid et que l’ANC au pouvoir n’a pas abrogée, la justice sud-africaine a inculpé et emprisonné 270 mineurs grévistes, y compris 11 mineurs blessés le jour du massacre de leurs camarades et qui ont été traînés en prison à leur sortie de l’hôpital.
     Par contre ni les policiers assassins d’au moins 34 mineurs, ni leur hiérarchie n’ont été mis en cause : ils n’ont fait que leur boulot de chiens de garde des compagnies minières.
     Cela a fait tellement scandale que le gouvernement a été obligé de libérer les 270 mineurs, qui restent toujours inculpés tandis que les 28 000 mineurs de la compagnie Lonmin sont toujours en grève pour une hausse des salaires.
     Jusqu’à présent toutes les tentatives de briser cette grève par la répression ont échoué devant la détermination des mineurs qui tiennent bon. Leur combat continue.


dimanche 2 septembre 2012

Morale à l'école : première leçon

Comme ses prédécesseurs de droite, pour Peillon, il faut rétablir un enseignement de la morale à l'école ! Comme si, à longueur d'années, les enseignants de diffusaient pas auprès de leurs élèves les éléments d'un bon comportement collectif et social.
     Se mettre dans les traces de Chatel et cie, sur ce terrain là ne coûte que quelques bonnes paroles. Il serait autrement "moral" de faire que les classes ne soient pas surchargées, que les élèves bénéficient de toutes leurs heures de cours, et que les établissements scolaires aient tous les personnels pour répondre aux besoins et aux difficultés des jeunes:

CIF : pour les banques des crédits illimités

Le CIF, le crédit immobilier de France n'est pas loin de la faillite. Il doit faire face à des échéances financières prochaines de plus d'1 milliard d'euros. Le gouvernement lui a donc promis la garantie de l'Etat pour lui permettre d'y faire face. Cette garantie s'élèverait déjà à 4,7 milliards d'euros.
     Problèmes de l'immobilier mais surtout spéculation autour des taux d'emprunts actuels pour obtenir des liquidités sont à l'origine de cette situation.
     Cette garantie de l'Etat est déjà une énorme nouvelle aide détournée aux banques.

Chômage : une catastrophe sociale

Le ministre du travail, Sapin, reconnaît qu'il y a bien plus de 3 millions de chômeurs, et que la hausse du nombre de ces derniers va continuer.
     Il faut interdire les licenciements, répartir entre tous le travail, et embaucher dans les services publics.
     Face à la catastrophe sociale qu'est le chômage, il faut un plan de lutte qui mette en avant ces exigences.
    

samedi 1 septembre 2012

Atos : pas handicapée par quelques principes dans la recherche du profit


Des centaines d’handicapés ont manifesté hier devant le siège de la filiale santé anglaise de la multinationale informatique Atos. Celle-ci vient d’obtenir un contrat pour opérer un vaste programme de tests sur les handicapés pour vérifier leur droit ou pas à l’allocation-dépendance. Tout cela dans le cadre des économies sur le dos de la population britannique opérées par le gouvernement de ce pays.
     Côté cour, Atos sponsoring les jeux paraolympiques de Londres. Côté jardin, elle va contribuer à rendre plus difficile la vie des handicapés. Tel est le sport du profit.

Permanence Lutte Ouvrière

Ce dimanche 2 septembre à l'entrée du marché Héloïse
de 10 heures 30 à 12 heures

Interdiction des licenciements !


Le gouvernement a, dit-il, déclaré la guerre au chômage. Il promet 150 000 emplois pour les jeunes en difficulté.
     Si certains jeunes sortent ainsi de la galère, tant mieux. Mais il resterait encore plus de quatre millions de travailleurs au chômage total ou partiel. Qu’a prévu pour eux le gouvernement ? Et comment compte-t-il s’opposer aux dizaines de milliers de licenciements et de suppressions d’emplois, programmés ou en cours, à PSA, Freescale, Carrefour, Air France ou Sanofi ? Là dessus, pas un mot.
     Pour s’attaquer au chômage, il faut s’en prendre aux responsables des licenciements, donc au patronat. Et la première chose à faire serait d’interdire les licenciements. Au lieu de quoi, en fait de « guerre au chômage », le gouvernement lance une offensive en carton pâte.