mercredi 15 février 2012

Charlatans

Le prix de l’essence ne cesse d’augmenter.
     L’UMP propose d’établir un rapport sur l’éventualité d’un processus de compensations pour les usagers.
     Un rapport, on a déjà des doutes.
     Et l’UMP le prévoit pour 2012.
     Les actionnaires de Total dorment tranquilles. L’UMP veille.

Rémunérations des patrons : vous avez dit « la crise » ?

D’après une étude sur les revenus des patrons des entreprises du CAC 40, leurs salaires ont bondi de 34 % en moyenne  en 2010  et celle-ci s’élèverait à 4,1 millions d’euros par an.
    Pour un des pince-sans-rire du cabinet qui a mené l’étude « les dirigeants s’étaient serré la ceinture » les années précédentes où leurs rémunérations avaient diminué !
    4,1 millions annuels ! 240 fois le Smic !
     Pendant ce temps, ces mêmes patrons prônent la « modération salariale » aux travailleurs, tandis que leurs serviteurs des médias évoquent les sacrifices nécessaires, et leur gouvernement multiplie les plans d’austérité.

mardi 14 février 2012

Un courrier d’Axel : l’acrobate spécialiste des triple axels

L’UMP-95 vient d’écrire à l’UMP-Châtel (de l’éducation) pour l’interroger sur « une situation quelque peu contradictoire » du bilan négatif suppressions-créations de classes dans l’élémentaire au niveau du département alors que le nombre d’élèves à scolariser va augmenter très nettement.
      On peut s’attendre à une réponde de l’UMP-Châtel à l’UMP-95 du style «  j’ai pris connaissance de votre courrier quelque peu contradictoire puisque c’est vous qui en tant que députés à l’Assemblée avez voté ce budget de l’éducation prévoyant 14 000 nouvelles suppressions de postes ».

Amiante : un communiqué de Nathalie Arthaud

Amiante : justice et gouvernement français laissent les assassins en liberté

À l’issue du procès d’Eternité à Turin, deux patrons ont été condam­nés à verser des indem­ni­tés aux vic­ti­mes et à de lour­des peines de prison. Oh, ils ne sont pas encore à l’ombre ; l’un d’eux cou­le­rait des jours heu­reux de mil­liar­daire entre la Suisse et le Costa Rica. Mais même cette condam­na­tion sym­bo­li­que, la jus­tice fran­çaise s’y refuse.
      Il a fallu 90 ans pour que l’amiante, dont la dan­ge­ro­sité est connue depuis 1906, soit inter­dite en France. D’ici à 2025, la fibre aura tué 100 000 per­son­nes. Cela fait 16 ans que des plain­tes ont été dépo­sées. Mais les asso­cia­tions de vic­ti­mes se heur­tent à l’enli­se­ment de l’affaire, orga­nisé par l’Etat, qui refuse de mettre les moyens néces­sai­res.
     Comme le dit l’Andeva, « un Parquet aux ordres freine l’ins­truc­tion et fait tout pour retar­der ce procès et en dimi­nuer la portée ». La cour d’appel de Paris a même récem­ment annulé la mise en examen de six anciens diri­geants d’Eternit pour homi­cide invo­lon­taire, des diri­geants qui connais­saient pour­tant la dan­ge­ro­sité mor­telle de l’amiante dans les cinq usines fran­çai­ses de la firme. Et l’Etat cher­che à réduire les indem­ni­sa­tions.
     Le capi­ta­lisme, c’est cela : un empoi­son­ne­ment a pu être sciem­ment orga­nisé pour le profit et les cou­pa­bles pro­té­gés, tandis que les vic­ti­mes se meu­rent. Je suis entiè­re­ment soli­daire du combat des asso­cia­tions qui récla­ment un procès pénal pour que les cou­pa­bles de cet empoi­son­ne­ment de masse soient enfin jugés.
                                                         Nathalie Arthaud

AB-habitat : une cession de logements à un autre organisme ?

Selon la CGT-AB Habitat, une délibération aurait été votée lors du dernier Conseil d'Administration au sujet de la cession de 632 logements d'ABH de Montigny-les-Cormeilles. Seuls les réprésentants de la CGT et de la commune de Montigny auraient voté contre.
     Qu'en est-il exactement ? 
     Il y a de quoi, en tout cas, développer l'inquiétude chez les locataires de ces logements qui n'ont vraiment pas besoin de cela.

Extrait des bulletins Lutte Ouvrière RATP de cette semaine


Aux ordres
La RATP a fait enlever dans le métro l’affiche d’un spectacle intitulé : « en mai 2012 Stéphane Guillon s’en va aussi… ». Il paraît que l’affiche ne respecte pas la « neutralité » de l’entreprise.
     En fait, la prétendue « neutralité » de la RATP, c’est d’appliquer toutes les directives du gouvernement.

lundi 13 février 2012

La leçon d’Athènes : Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière

Pendant que le parlement grec, protégé par des milliers de policiers, votait le nouveau plan d’austérité drastique exigé par les banques et les institutions financières internationales, les rues d’Athènes se transformaient en champs de bataille.
     Alors qu’en deux ans, le niveau de vie moyen de la population a déjà dégringolé de moitié, les nouvelles mesures s’ajoutent aux précédentes. Baisse générale des salaires dans le privé comme dans le public ; baisse de 22 % du smic, réduit à 580 euros bruts, moins encore pour les plus jeunes. Pensions et retraites encore rabotées. Plusieurs milliers de travailleurs de l’État licenciés. Obstacles juridiques aux licenciements quasi supprimés.
     Moins de 300 députés, tristes pantins aux ordres de la finance, ont été conviés à donner leur caution au plan d’austérité au milieu d’une population en révolte : voilà un résumé de la démocratie grecque ! Ne nous faisons pas d’illusions, notre démocratie bien établie ici, en France, n’est guère différente. Le gouvernement se comporte en conseil d’administration de la bourgeoisie, et le parlement élu n’est là que pour donner une caution aux décisions prises par le grand capital.
     Il y a quelques mois encore, on nous expliquait que ce qui se passait en Grèce était la faute aux Grecs, y compris aux salariés, aux retraités, aux petites gens qui « vivaient au-dessus de leurs moyens » au point que leur État s’en est trouvé endetté jusqu’au cou ! Aujourd’hui, après le Portugal, l’Espagne ou l’Italie, il est devenu évident que la Grèce n’est pas un cas particulier. Même certains ténors de la caste politique sont obligés de reconnaître que ce petit pays, le premier en Europe à être emporté par la crise financière, montre ce que sera notre propre avenir ici, en France.
     Le chantage imposé au parlement grec par les grandes banques est : ou vous imposez à votre population ces mesures d’austérité, ou les institutions financières ne vous prêteront plus les sommes nécessaires pour payer vos échéances et l’État grec fera faillite.
     Tous les États sont soumis au même chantage. Tous sont endettés jusqu’au cou. Tous rackettent leur population pour payer aux banques des sommes de plus en plus élevées. Les intérêts à verser aux banques deviennent partout le principal poste budgétaire. Le « remboursement de la dette » est devenu le credo de toute la classe capitaliste, la justification d’un transfert gigantesque des poches des plus pauvres vers les coffres forts des banques. Pourtant, l’exemple de la Grèce montre que plus on impose d’austérité, plus on abaisse la capacité d’achat de la majorité de la population, plus la crise économique s’aggrave, et moins les États sont capables de rembourser leur dette.
     C’est par ce tourbillon infernal que les classes pauvres sont tirées vers le fond. En Grèce ou ailleurs, l’écrasante majorité de la population n’est pour rien dans la dette. Celle-ci devrait être payée par ceux pour le compte de qui les États ont emprunté, par les banques elles-mêmes et par les groupes capitalistes. Mais c’est aux salariés, aux retraités, aux chômeurs que la classe capitaliste fait payer sa dette, avec la participation de tous les gouvernements de gauche comme de droite qui présentent le remboursement de la dette comme une obligation morale.
     La vie économique, c’est la guerre où les plus puissants imposent leur loi aux plus faibles, et par-dessus tout les exploiteurs capitalistes imposent leur loi aux exploités.
     En descendant dans la rue pour rejeter le plan d’austérité, les classes exploitées grecques ont donné la réponse que la majorité de leurs prétendus représentants est trop lâche pour donner. Mais ce qui se passe à Athènes montre aussi qu’il ne suffit pas de refuser la politique de la bourgeoisie. Il faut lui en opposer une autre et se donner les moyens de l’imposer.
     Les travailleurs grecs sont en train de réaliser que, sur la base de la politique de la bourgeoisie, ils sont condamnés à la misère et à la déchéance. En se révoltant, ils ont droit à la solidarité de tous les travailleurs. On peut souhaiter qu’ils se rendent compte dans la lutte qu’ils doivent se mêler de la gestion de l’économie en imposant leurs propres exigences. La lutte est le meilleur chemin pour comprendre la question que la crise pose aux travailleurs : qui prend les décisions économiques, eux ou nous ? Une poignée de financiers dans le seul intérêt du grand capital ou les travailleurs dans l’intérêt de la grande majorité de la société ?
     Les questions qui se posent aujourd’hui aux travailleurs grecs nous sont déjà posées, à nous, aux travailleurs de tous les pays. Sachons trouver et imposer la réponse.




Une école ne peut plus fonctionner sans elle : aux Côteaux comme ailleurs

La direction du travail et l'Inspection académique du Val d'Oise ne veulent toujours pas, à ce jour, que l'employée en contrat dit aidé voit celui-ci renouvelé afin qu'elle continue à aider au fonctionnement normal du groupe scolaire élémentaire des Côteaux.
     Parents d'élèves, enseignants, tous sont mobilisés. La collègue doit rester ! Des initiatives de défense sont prévues.