samedi 11 février 2012

Les nomades, les pauvres, les plus fragiles…

     Qu’importe l’hiver et ses froidures, un groupe de « gens du voyages » vient d’être expulsé d’un terrain de Beauchamp. Les familles et leurs caravanes viennent de trouver un accueil provisoire quelques kilomètres plus loin à Pierrelaye.
    Tziganes, Roms, nomades, vont ainsi de vie précaire en vie précaire.
     Il y a pourtant un « schéma départemental d’aires d’accueil pour les gens du voyage ». Pour l’essentiel, il n’est pas appliqué.
     Lutte Ouvrière exprime sa solidarité avec toutes les familles et avec ceux qui mènent le combat pour faire entendre leur voix.

Les ordres de Dassault aux ministres UMP

Devant un parterre d’élus UMP, Serge Dassault, sénateur de l’Essonne en plus d’être avionneur et marchand d’armes, s’est lâché. Avec sa morgue de patron milliardaire, il a critiqué la mollesse de Sarkozy dans la démolition du droit du travail, pour déclarer que « ce sont les riches qui créent la richesse, pas les pauvres » et déclarer qu’ « il faut mettre fin au CDI et généraliser la précarité ». Rien que ça !
     Dans l’assistance, le ministre Xavier Bertrand – qui a déjà taillé dans le Code du travail – était, paraît-il, gêné d’une telle franchise. À croire que c’est dur d’être ministre UMP et d’avoir affaire à des patrons milliardaires, jamais contents de ce que tout le gouvernement fait pour eux !

Le grand froid n’est pas une catastrophe pour tout le monde

Alors que la vague de froid fait, chaque jour, plus de morts en Europe, victimes du froid mais plus encore de la misère, l’augmentation de la consommation électrique fait des heureux. À la Bourse de l’électricité, le prix du mégawat-heure est passé d’une moyenne de 100 à 200 euros pour une journée d’hiver classique, à 1 938 euros pour l’heure de pointe de mercredi. Les spéculateurs s’en donnent à coeur joie, et les profits des entreprises comme EDF ou GDF Suez sont en train d’exploser, alors que les plus pauvres réduisent le chauffage pour pouvoir payer leur facture.

vendredi 10 février 2012

Ermont en lutte pour l'Ecole : un communiqué de Lutte Ouvrière-95

Lutte Ouvrière-Val d'Oise s'élève contre les suppressions de moyens concernant la dotation horaire pour la rentrée prochaine de septembre 2012 pour le collège Jules Ferry d'Ermont. Ces réductions sont à l'image de celles opérées dans le département et qui concernent l'ensemble des différents niveaux de l'école, de la maternelle au secondaire. Elles rendront encore plus difficiles les apprentissages des élèves. Elles creusent les fossés entre des écoles à plusieurs vitesses. Il est temps d'arrêter ce jeu de massacre de l'école publique. Comme les autres services publics, ces réductions de postes alimentent le fleuve du chômage. Les arrêter ce serait aider à maintenir l'école et lutter pour l'emploi de tous. Si les organisateurs de l'action prévue en Mars prochain le souhaitent, au-delà de la présente protestation, Lutte Ouvrière-Val d'Oise sera présent lors de cette action.

Sarkozy, toujours un peu plus bas : un communiqué de Nathalie Arthaud

 Sarkozy, toujours un peu plus bas
Sarkozy veut donc impo­ser aux chô­meurs d’accep­ter n’importe quel emploi, à n’importe quel salaire, sous peine de radia­tion dès le pre­mier refus. Cette pro­po­si­tion écœurante ne me sur­prend pas, venant de lui, mais elle me scan­da­lise.
     Personne n’est chô­meur par choix. Le chô­mage est un drame humain et social, imposé par un sys­tème économique dément qui permet de lais­ser des mil­lions d’hommes et de femmes utiles sur le bord de la route, pour aug­men­ter les pro­fits de quel­ques mil­liers de para­si­tes sociaux – les action­nai­res, grands patrons et ban­quiers. Mais pour Sarkozy, c’est aux vic­ti­mes qu’il faut s’en pren­dre !
     Le pré­si­dent ose pré­ten­dre que les chô­meurs tou­chent des allo­ca­tions « pas­si­ve­ment » ! Mais il n’a rien à dire sur la « pas­si­vité » de Lilianne Bettencourt, la grande amie de son ex-minis­tre du Budget, ni sur celle de tous les action­nai­res des grands grou­pes capi­ta­lis­tes qui tou­chent des mil­lions, voire des mil­liards, sans avoir jamais tra­vaillé de leur vie. Il veut priver les chô­meurs d’allo­ca­tions – c’est-à-dire les condam­ner à la rue – dès le pre­mier refus de pro­po­si­tion d’emploi. Mais il estime inad­mis­si­ble de priver même d’une par­celle de leur for­tune ceux qui, d’un trait de plume, rui­nent des régions entiè­res en fer­mant les entre­pri­ses.
     Sarkozy ne fait qu’expri­mer là les pré­ju­gés cras­seux de la classe qu’il sert : pour les bour­geois grands et petits, les tra­vailleurs, qu’ils aient un emploi ou pas, sont for­cé­ment des fai­néants.
Mais cet éternel mépris des riches pour ceux qui les font vivre est aussi, par­fois, ce qui allume le feu des révol­tes !
                                                                           Nathalie Arthaud, le 10.02.12.

Ali Ziri : une exigence de vérité bien vivante

Des policiers ont manifesté dans l'Essonne pour protester contre le parquet d'Evry qui ne les soutiendrait pas quand ils ont des problèmes.
     On leur conseille de demander leur mutation dans le Val d'Oise où le parquet de Pontoise propose de classer sans suite l'affaire "Ali Ziri".
     Pour rappeler que celui-ci n'est pas oublié, une nouvelle manifestation a lieu demain. Elle partira du parc de la mairie à 14 heures pour se diriger vers la Sous-Préfecture.

« Prolétaires de tous les pays, unissons-nous »

Sur leur "une" d’aujourd’hui, Les Echos écrivent : « Des mesures extrêmes imposées aux partis politiques grecs ». Sans rire, « aux partis politiques » ?
      Ces partis voteront pour la plupart ces mesures, mais ce sont les travailleurs grecs, actifs et retraités qui vont trinquer encore davantage. Toujours dans le même journal : « Les mesures d’austérité,  salaires et emplois publics : -22% baisse du salaire minimum et gel sur trois ans, -35% réduction des salaires des fonctionnaires, 150 000 fonctionnaires en moins d’ici à 2015, -15% des retraites dans les entreprises d’Etat.
     La Confédération européenne des syndicats appelle à faire du 29 février une journée d’action européenne, avec le soutien en France des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA.
     L’initiative est juste. A l’offensive du capital, la solidarité de tous les travailleurs est nécessaire.


Ecole : le grand écart du sénateur-maire d’Ermont

Le Conseil municipal d’Ermont a débattu de la situation du collège Jules Ferry d’Ermont. Le sénateur-maire de droite a fait voter la motion proposée par les parents et les enseignants mobilisés… mais en supprimant son introduction qui resituait les suppressions de postes prévues sur Ermont dans le cadre de la politique gouvernementale d’attaque contre le service public et des 13 000 nouvelles suppressions de postes décidées pour la rentrée prochaine à l’Education.
     Drôle de façon, à la matière d’un médecin qui dénoncerait les boutons sans expliquer qu’une rougeole en est à l’origine. Il est vrai que ce monsieur est solidaire de la politique gouvernementale catastrophiques pour les élèves à Ermont comme ailleurs qu'il vote au sénat.