vendredi 10 février 2012

Sarkozy, toujours un peu plus bas : un communiqué de Nathalie Arthaud

 Sarkozy, toujours un peu plus bas
Sarkozy veut donc impo­ser aux chô­meurs d’accep­ter n’importe quel emploi, à n’importe quel salaire, sous peine de radia­tion dès le pre­mier refus. Cette pro­po­si­tion écœurante ne me sur­prend pas, venant de lui, mais elle me scan­da­lise.
     Personne n’est chô­meur par choix. Le chô­mage est un drame humain et social, imposé par un sys­tème économique dément qui permet de lais­ser des mil­lions d’hommes et de femmes utiles sur le bord de la route, pour aug­men­ter les pro­fits de quel­ques mil­liers de para­si­tes sociaux – les action­nai­res, grands patrons et ban­quiers. Mais pour Sarkozy, c’est aux vic­ti­mes qu’il faut s’en pren­dre !
     Le pré­si­dent ose pré­ten­dre que les chô­meurs tou­chent des allo­ca­tions « pas­si­ve­ment » ! Mais il n’a rien à dire sur la « pas­si­vité » de Lilianne Bettencourt, la grande amie de son ex-minis­tre du Budget, ni sur celle de tous les action­nai­res des grands grou­pes capi­ta­lis­tes qui tou­chent des mil­lions, voire des mil­liards, sans avoir jamais tra­vaillé de leur vie. Il veut priver les chô­meurs d’allo­ca­tions – c’est-à-dire les condam­ner à la rue – dès le pre­mier refus de pro­po­si­tion d’emploi. Mais il estime inad­mis­si­ble de priver même d’une par­celle de leur for­tune ceux qui, d’un trait de plume, rui­nent des régions entiè­res en fer­mant les entre­pri­ses.
     Sarkozy ne fait qu’expri­mer là les pré­ju­gés cras­seux de la classe qu’il sert : pour les bour­geois grands et petits, les tra­vailleurs, qu’ils aient un emploi ou pas, sont for­cé­ment des fai­néants.
Mais cet éternel mépris des riches pour ceux qui les font vivre est aussi, par­fois, ce qui allume le feu des révol­tes !
                                                                           Nathalie Arthaud, le 10.02.12.

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