Sarkozy, toujours un peu plus bas
Sarkozy veut donc imposer aux chômeurs d’accepter n’importe quel emploi, à n’importe quel salaire, sous peine de radiation dès le premier refus. Cette proposition écœurante ne me surprend pas, venant de lui, mais elle me scandalise.
Personne n’est chômeur par choix. Le chômage est un drame humain et social, imposé par un système économique dément qui permet de laisser des millions d’hommes et de femmes utiles sur le bord de la route, pour augmenter les profits de quelques milliers de parasites sociaux – les actionnaires, grands patrons et banquiers. Mais pour Sarkozy, c’est aux victimes qu’il faut s’en prendre !
Le président ose prétendre que les chômeurs touchent des allocations « passivement » ! Mais il n’a rien à dire sur la « passivité » de Lilianne Bettencourt, la grande amie de son ex-ministre du Budget, ni sur celle de tous les actionnaires des grands groupes capitalistes qui touchent des millions, voire des milliards, sans avoir jamais travaillé de leur vie. Il veut priver les chômeurs d’allocations – c’est-à-dire les condamner à la rue – dès le premier refus de proposition d’emploi. Mais il estime inadmissible de priver même d’une parcelle de leur fortune ceux qui, d’un trait de plume, ruinent des régions entières en fermant les entreprises.
Sarkozy ne fait qu’exprimer là les préjugés crasseux de la classe qu’il sert : pour les bourgeois grands et petits, les travailleurs, qu’ils aient un emploi ou pas, sont forcément des fainéants.
Mais cet éternel mépris des riches pour ceux qui les font vivre est aussi, parfois, ce qui allume le feu des révoltes !
Nathalie Arthaud, le 10.02.12.
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