jeudi 26 janvier 2012

Suppressions de postes à l'Education : une déclinaison locale catastrophique

Les dotations en heures-professeurs arrivent dans les établissements du second degré. Elles sont en chute libre. Au-delà des suppressions de postes que cela risque d’entraîner, ces diminutions auront des conséquences catastrophiques au niveau des effectifs par classe et de la suppression de ce qui reste des dédoublements de classe pour certains enseignements.
      Le refus est maintenant la voie à suivre. Pour commencer, tous en grève le mardi 31 janvier.

Emploi : le soufflé Hollande est déjà retombé

Hollande vient de le confirmer : son programme présidentiel est en retrait sur celui du Parti socialiste, qui n’était déjà pas très en faveur du monde du travail.
     Pour lutter contre le chômage, la mesure phare de ce parti n’était pas d’empêcher les patrons de licencier, mais de financer 300 000 contrats « d’avenir » pour faire patienter les jeunes qui ne trouvent pas d’emploi. Hollande a retoqué ce chiffre en le diminuant de moitié. Et cela alors qu’officiellement 25 % des moins de 25 ans sont au chômage…

Mort d’Ali Ziri : seule la connaissance de la vérité devrait importer

Depuis quelques jours, des syndicats de policiers contestent la plaque apposée à Argenteuil à la mémoire de cet ouvrier de 69 ans mort, en juin 2009, selon l’inscription de la plaque, « suite à son interpellation par la police nationale ».    
     Ces syndicats évoquent le caractère « diffamatoire » du texte et la « présomption d’innocence » des policiers.
      Les faits se sont passés il y a plus de deux ans et demi. Les policiers concernés ont-ils été entendus ? Le parquet de Pontoise n’a-t-il pas demandé qu’un non-lieu soit prononcé dans cette affaire ?
      Lorsque la presse évoquait il y a quelques jours, le geste de policiers aidant au bord de la Seine à la survie d’un suicidé, chacun ne pouvait qu’applaudir.
      En retour, les Argenteuillais ont-ils entendu les mêmes syndicats de policiers exiger que toute la lumière soit faite sur la mort d’Ali Ziri et que les policiers concernés devaient être entendus ?
     La famille d’Ali Ziri et ses proches n’ont pas eu droit jusqu’à présent à la vérité.
     Ali Ziri n’a pas bénéficié de « présomption de mort ». Il est bel et bien mort dans les heures qui ont suivi son interpellation.
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mercredi 25 janvier 2012

Conseil Général du 95 : non à la subvention à une entreprise privée : un communiqué de Lutte Ouvrière-95

Communiqué

La presse nous apprend que l’entreprise Givaudan va bénéficier d’une subvention de 173 662 euros du Conseil Général du 95, soit 25 % d’un projet de recherche concernant un parfum de luxe sans alcool.
     Givaudan est une multinationale de la chimie et du parfum. Elle réalise des profits exceptionnels qui se comptent, selon la présentation des comptes, en centaines de millions d’euros, voire en milliards.
     Cette subvention n’a donc même pas l’excuse d’une entreprise en difficulté. Elle a uniquement le prétexte de la localisation de son centre de recherche parfum dans le département. Pour les actionnaires de cette entreprise, quelle aubaine !
      Mais comment croire ensuite aux larmes de crocodiles des dirigeants du Conseil Général s’apitoyant sur leurs difficultés financières ? Comment interpréter la perte de près de 500 000 euros du subventionnnement du Conseil Général du 95 au titre de la « Politique de la Ville » pour la commune d’Argenteuil ?
     Lutte-Ouvrière Val d’Oise dénonce cette subvention. Que les fonds publics aillent au service public. Les investissements privés sont l’affaire des actionnaires.
     Nous demandons, puisqu’il y a de l’argent, que le Conseil Général revienne sur l’abandon des subventions sus mentionnées, et que dans un premier temps, de toute urgence, il abonde les subventions qui sont nécessaires au fonctionnement et à la survie des associations du Val-Nord et du Val Sud d’Argenteuil : Maison pour tous, Conjugue, et Atelier des Courlis.

                                                           Le 25.1.12.                                                  
                                                                                        Lutte Ouvrière 95

Très bientôt...

mardi 24 janvier 2012

Rased : défense de l’aide aux élèves !


Dans la Sarthe, l’inspection académique prévoit que les titulaires dits « remédiation pédagogique » des réseaux d’aide aux élèves dans le premier degré (Rased) réintègrent à la rentrée prochaine des classes la moitié de leur temps. On peut imaginer qu’en 2013, ce sera au ¾, puis en 2014 tout le temps.
     Elle appelle ces nouveaux enseignants des « peme ». Que les personnels soient comme les élèves à la peine c’est sûr, mais pas question qu’on les prenne pour des nouilles.

Secrets capitalistes : une nouvelle loi au service de l’opacité

Les députés, à l’initiative de l’UMP, viennent de décider de faire de la violation du secret des affaires un délit, au nom de la lutte contre l’espionnage industriel... et même contre la désindustrialisation !
     Une nouvelle loi devrait donc empêcher toutes sortes de divulgations et pourrait permettre d’infliger jusqu’à trois ans de prison. Les députés PS et PC se sont seulement abstenus, sans véritable critique.
     A Argenteuil, les travailleurs de la Sagem et d'Eolane sont justement inquiets car ils savent qu'on leur cache des choses, les dirigeants se cachant derrière le secret protégé des affaires.
     Ajoutée aux lois qui protègent déjà le secret commercial et le secret bancaire, c’est un verrou de plus qui permet d’attaquer ceux qui divulgueraient, à juste titre pourtant, les plans des patrons contre les travailleurs. Ces lois doivent être abrogées !

Ali Ziri : La vérité plus qu’une solidarité de corps !

Un des syndicats de policiers, Alliance, part en guerre dans le 95 contre la plaque installée à Argenteuil à l’emplacement de l’interpellation d’Ali Ziri, mort à la suite d’une interpellation très musclée de policiers en juin 2009. Cette plaque évoque la mort d’Ali « suite à son interpellation par la police nationale ». Rien ni d’abusif ni de diffamatoire.
     A preuve du contraire, c’est la première fois que l’on entend ce syndicat dans cette affaire.
     S’il avait demandé dès le début de celle-ci que les policiers d’Argenteuil incriminés soient entendus, il aurait pu contribuer à la connaissance de la vérité précise de cette mort.