Perte du triple A : les contorsions des ministres n’arrivent pas à cacher leur bluff
Les contorsions de Fillon et Baroin pour tenter de minimiser la perte du « triple A » par la France, loin de rassurer, ont tout lieu d’inquiéter les classes populaires. En expliquant aujourd’hui qu’il ne faut « pas dramatiser », ils reconnaissent avoir bluffé. Un bluff pitoyable qui se retourne d’ailleurs contre Sarkozy et tous les bonimenteurs qui l’entourent.
La vérité est qu’ils essayent de masquer leurs responsabilités dans cette crise. Si nous en sommes arrivés là, c’est qu’ils ont alimenté les banquiers pour qu’ils puissent spéculer de plus belle. Ce qu’ils ont fait sans se soucier le moins du monde des intérêts de la collectivité. Jusqu’à présent « nos » ministres et leurs porte-voix prenaient pour prétexte la défense de ce triple A pour justifier la mesures d’austérité qu’ils imposaient à la population. Maintenant ils utiliseront cette dégradation de la note pour en imposer de nouvelles.
On a tout lieu de craindre que François Hollande se servent du même prétexte. Lors de son déplacement aux Antilles, il a déclaré « que tout ne serait pas possible ». Une façon de prévenir que s’il prend la place de Sarkozy, il demandera aux classes populaires de se serrer la ceinture… pour payer la dette.
Mais cette dette, ce ne sont pas les classes populaires qui l’ont creusée. Il n’en ont pas vu la couleur. Les banquiers et les industriels en ont été les seuls bénéficiaires, à eux donc de la rembourser !
Nathalie Arthaud, lundi 16 janvier 2012