mercredi 23 novembre 2011

Un appel à se rassembler le 24 novembre à la CAB

Les syndicats CGT des personnels des villes d’Argenteuil, de Bezons, et de la Communauté Argenteuil-Bezons appellent à un rassemblement jeudi 24 novembre à 20 heures à l’occasion de la tenue du Conseil communautaire. Ils reprochent aux maires d’Argenteuil et de Bezons de n’avoir pas répondu à leur « lettre ouverte » du 16 septembre qui demandait l’ouverture de négociations sur des revendications qui concernent pour l’essentiel le « pouvoir d’achat ».
      Pour tous les travailleurs, actifs et retraités, la question de la baisse des revenus –salaires de bases et primes- est, avec les embauches, la question cruciale : joindre les deux bouts devient de plus en plus difficile voire « mission impossible ».
     Pour cela, pour l’essentiel, il faut que les personnels territoriaux soient au coude-à-coude avec les autres travailleurs pour faire que l’Etat leur donne ce qu’il offre actuellement aux banquiers, aux riches, aux gros industriels. Certains l’étaient hier au soir devant la Sous-préfecture d’Argenteuil.
    Sur l’essentiel, les finances communales, déjà aux abois pour les communes populaires, ne peuvent remplacer ce que l’Etat ne fait pas. Même si, face au recul actuel si nous ne l’empêchons, les communes seront peut-être contraintes d’augmenter le budget-salaires pour assurer la survie de leurs employés, quitte à abandonner d’autres dépenses, la réalisation d’autres projets. Toutes choses à discuter avec le reste de la population.
     Cela pourrait être le contenu de la réponse « ouverte » à la « lettre ouverte » des organisations syndicales à ce jour apparemment toujours sans réponse.
     Je serai présent pour discuter de cela au rassemblement des personnels.

                                               Dominique MARIETTE

"Union nationale" de Fillon : un communiqué de Nathalie Arthaud


Fillon veut « l’union nationale »… pour soutenir les capitalistes

Au congrès des maires, Fillon est venu faire son numéro sur la nécessité des « sacrifices », de « l’union nationale » et même d’un « sursaut national » face à la crise. Il a même osé parler de « devoir moral ». Face à des élus de petites communes qui subissent de plein fouet la suppression de la taxe professionnelle et la baisse continue des moyens dont ils disposent, la régression des services publics, la disparition des hôpitaux de proximité et des écoles ; face à des élus qui assistent impuissants à la fermeture d’usines sur le territoire de leur commune et à la ruine de leur ville – sans que jamais l’État ne lève le petit doigt pour les soutenir… Fillon a expliqué qu’il fallait « faire des efforts » et profiter de la crise pour « moderniser le pays ». Et l’on sait que « moderniser », dans la bouche de Fillon, signifie tailler à la hache dans tout ce qui est utile à la population… pour avoir plus d’argent à offrir aux banquiers et aux industriels.
     Et, pendant ce temps, les détenteurs de capitaux s’enrichissent au milieu d’une société en ruines, ravagée par la crise. Alors le seul « devoir moral » pour les classes populaires, c’est de refuser les appels à l’union sacrée de Fillon et de ses congénères et, en défendant leurs conditions d’existence, de s’opposer à la dictature du grand capital sur l’économie et la société.
                                                         Nathalie Arthaud,   le 23.11.11.

1er rassemblement de protestation contre l’austérité à Argenteuil : un premier succès

Ce premier rassemblement de protestation contre la politique gouvernementale d’austérité à Argenteuil a rassemblé une centaine de participants hier au soir devant la Sous-préfecture. Il a rassemblé de simples salariés mais également des militants et des élus. Le syndicat départemental du Val d’Oise CGT de l’Education nationale l’avait initié. Mais il a bénéficié du soutien de l’UL-CGT, de l’Union locale des retraités CFDT et de la FCPE. Parmi de simples salariés, de l’éducation ou d’ailleurs, des militants du PS, du PCF, du NPA et de Lutte Ouvrière étaient présents.
     Ce premier rassemblement visait à montrer déjà, et à juste titre, que si la politique anti-ouvrière du gouvernement se développe, ce n’est pas sans protestation immédiate. Mais il a aussi donné l’occasion à des travailleurs, à des retraités, à des militants de discuter entre eux de la situation. Ainsi, les prochains rendez-vous se préparent. Un deuxième rassemblement à l’identique, contre l’austérité contre le monde du travail, le 1er décembre prochain, toujours devant la Sous-préfecture d’Argenteuil, est d’ores et déjà prévu à l'initiative de l'Union locale CGT.
     Nous étions une centaine lors de ce premier rassemblement quelque peu improvisé en quelques jours.
    Il s’agit maintenant de développer, et le plus vite possible sera le mieux, la protestation de tous ceux qui ne veulent pas que les travailleurs paient pour les banques et pour les actionnaires responsables, eux pourtant, de la crise actuelle.

mardi 22 novembre 2011

Licenciements : un communiqué de Lutte Ouvrière

Empêcher les licencieurs de nuire !

Après PSA, la Société générale, la BNP, c’est Areva qui se prépare à jeter dehors des milliers de travailleurs, selon les informations de l’AFP : il pourrait y avoir jusqu’à 2900 suppressions de postes dans le groupe nucléaire, qui a pourtant fait quelque 880 millions d’euros de profits en 2010.
     Naturellement, Areva dément… et le ministre des grands patrons, Éric Besson, a ressorti le discours qu’il a tenu il y a huit jours sur PSA, en changeant juste le nom de l’entreprise, pour expliquer que tout va pour le mieux et qu’il n’y a rien à craindre.
     Areva, comme tous ses congénères en pareil cas, a pris ses décisions dans le secret de son conseil d’administration. Non contents d’exercer leur dictature sur toute la société, ces licencieurs veulent encore que soient protégées leurs décisions secrètes et poussent des cris d’orfraies quand une agence de presse les divulgue avant l’heure.
     Il faut non seulement interdire les licenciements, mais supprimer le secret des affaires ! Il y a forcément de nombreux employés d’Areva qui connaissent la vérité sur les intentions du groupe. Il faut qu’ils puissent la rendre publique sans encourir le moindre risque. Ce sont les licencieurs qui sont nuisibles pour la société, pas ceux qui disent la vérité sur leurs intentions.
                                                                                                      le 22.11.11.





CNL attaquée

le gouvernement vient de supprimer l'agrément de la CNL comme association de consommateurs et la subvention qui lui était allouée. Cela risque de compliquer l'action de la CNL pour la défense des locataires devant les tribunaux. Cela la prive de moyens matériels.
     Le logement social est attaqué. On comprend que ceux qui le défendent le soient également.
     Cela compliquera mais n'empêchera pas l'action de cette organisation de défense du logement.

Juppé au service de Dassault

Après que l’émirat d’Abou Dhabi a annoncé la semaine dernière qu’il n’achèterait finalement pas de Rafale à Dassault, Juppé, ministre des Affaires étrangères, a programmé un départ précipité pour cet émirat du Golfe.
     On ne connaît pas encore le résultat de cette mission au service de Dassault et on ne saura sûrement que bien plus tard ce que Juppé aura apporté sur la table des négociations… ou peut-être dessous ! Mais il aura fait son boulot de VRP des capitalistes français.

Roms Saint-Ouen l'Aumône : "chassez cette famille que je ne saurais voir..."

A Saint-Ouen l'aumône, des habitants ont contesté lors du conseil municipal l'aménagement d'un terrain destiné à accueillir les 22 caravanes d'une famille de roms en voie de sédentarisation.
     Aux Etats-Unis, on appelle ce genre de protestataires "petits blancs" :  "Les roms, les noirs, les étrangers, d'accord, mais loin de chez moi".
    Comme une odeur déjà de rafle du Vélodrome d'hiver !
     Solidarité avec cette famille rom.

lundi 21 novembre 2011

Espagne : Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 21.11.11.

La leçon d’Espagne
Le gouvernement Zapatero en Espagne est le troisième gouvernement à être balayé en l’espace d’un mois en Europe.
     Zapatero se disait socialiste et passait même pour un modèle parmi les dirigeants des différents partis socialistes d’Europe. Il vient de subir un désaveu électoral cinglant de la part de l’électorat populaire durement frappé par la crise et écœuré par la politique du gouvernement.
     Dans ce pays qu’on célébrait il y a quelques années pour sa réussite économique, le chômage frappe aujourd’hui une personne sur quatre, un jeune sur deux ; des entreprises ferment, les chantiers du bâtiment qui fleurissaient partout sont arrêtés, trois cent mille familles ont été expulsées de leur logement ces trois dernières années et un million et demi sont dans la crainte de l’être.
     Les mesures d’austérité du gouvernement s’ajoutent aux conséquences directes de la crise : gel des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires, démolition des budgets sociaux.
     Le « socialiste » Zapatero comme le « socialiste » Papandréou ont obéi aux injonctions des « marchés financiers », c’est-à-dire aux banquiers et au grand patronat, pour mener la même politique que les hommes de droite Berlusconi et Sarkozy. Une politique qui consiste à vider toujours plus les poches des classes populaires pour garantir au capital financier que ses prêts usuraires aux États seront remboursés, intérêts élevés compris, quoi que cela puisse coûter à la population.
     Le constat que la gauche gouvernementale n’est pas meilleure que la droite et que l’alternance est un leurre, a poussé un grand nombre de jeunes en Espagne vers le mouvement dit « les indignés ». Indignés, ils ont toutes les raisons de l’être mais, face au capital financier et à la dictature de la classe capitaliste, il ne suffit pas d’être indigné.
     Hier, gouvernement et médias nous répétaient que la crise en Europe, c’est la faute aux Grecs qui ne payaient pas leurs impôts et qui vivaient au-dessus de leurs moyens !
     Aujourd’hui, on répète la même antienne pour l’Espagne. Demain, on nous la serinera à nous ici, en France, pour justifier les mesures d’austérité déjà prises et surtout celles, plus nombreuses, qui sont encore à venir.
     Alors, il faut que ce qui arrive à nos frères les travailleurs espagnols nous serve de leçon. Ils payent cher le constat que le changement de majorité parlementaire ne protège en rien le monde du travail.
    Mais il y a une autre conclusion à tirer de la leçon d’Espagne. Il ne suffit pas de rejeter les deux camps de politiciens, tous les deux obéissants serviteurs des intérêts de la grande bourgeoisie et des banquiers. À l’indignation doit succéder la lutte consciente de la classe ouvrière pour défendre ses conditions d’existence, ses emplois, ses salaires, ses seuls biens, sans se laisser détourner par de fallacieux espoirs de changement.
    En Espagne comme ici, en France, seules sont admises pour gouverner des équipes politiques qui représentent les intérêts de la classe bourgeoise. Toutes prétendent qu’il est impératif de rembourser les dettes qui ont été faites pour venir au secours du grand patronat et des banquiers. C’est un mensonge grossier destiné à justifier les prélèvements croissants du capital financier sur les classes populaires.
    Dans un passé lointain, lorsque le Parti socialiste était encore socialiste et, un peu plus tard, le Parti communiste encore communiste, ces partis exprimaient les intérêts des travailleurs face à la bourgeoisie. Ces deux partis sont rentrés dans le rang depuis bien longtemps. Le Parti socialiste, flanqué ou pas du Parti communiste, est devenu un des partis menant au gouvernement le plus servilement la politique dictée par les capitalistes.
    Si les travailleurs ne veulent pas en rester à la simple indignation, oh combien justifiée mais stérile, il leur faudra se donner un parti qui représente leurs intérêts, un parti des exploités, un parti qui oppose aux options politiques de la bourgeoisie une politique pour les classes exploitées, un parti qui n’abandonne pas le camp des travailleurs pour des strapontins ministériels.
    En cette période où la faillite du système capitaliste apparaît aussi clairement que l’irresponsabilité de ceux qui le dirigent, la renaissance d’un parti ouvrier qui a pour objectif ultime l’expropriation de la bourgeoisie, la disparition du profit privé et de l’exploitation, un parti communiste révolutionnaire, est une nécessité vitale.