jeudi 3 novembre 2011

À propos de Charlie...

Ces derniers jours, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a été victime d’une double attaque : l’une qui a visé son site internet, l’autre qui a incendié la façade de ses locaux. Il ne fait guère de doute que ces attaques soit provoquée par la teneur du numéro que le journal s’apprêtait à sortir, consacrée à la dénonciation de la montée de l’islamisme en Libye et en Tunisie.
   On peut aimer ou pas l’humour et les choix de cet hebdo, ne pas être politiquement d’accord avec ce qu’on y lit, et ce que l’on y voit mais cela vaut cent fois mieux que le silence auquel les intégristes certainement derrière ces attaque voudraient réduire la population, ici, mais aussi dans les pays qu’ils contrôlent, ou qu’ils visent à contrôler.


La Grèce et le duo Serkozy-Merkel : un communiqué de Nathalie Arthaud

Des brigands au service des banquiers

Le duo Sarkozy-Merkel, les chefs de file des deux petites puissances impérialistes qui dirigent la zone euro, a convoqué le Premier ministre grec Papandréou à la veille du sommet du G20. Il lui est reproché d’avoir simplement envisagé un référendum au sujet de l’accord concocté la semaine dernière à Bruxelles, qui impose au peuple grec des mesures d’austérité supplémentaires.
     Le but de cette séance de dressage était de rappeler au chef d’un Etat prétendument indépendant que son devoir était d’exécuter sans rechigner, et même sans avoir l’air de rechigner, les ordres des puissances impérialistes d’Europe qui, dans cette affaire, se sont fait les exécuteurs de la volonté des banques et des groupes financiers.
     Les remontrances ont l’air d’avoir porté leurs fruits puisque Papandréou a accepté de poser, dans son référendum, une question pipée : « Voulez-vous rester ou non dans la zone euro ? ».
     Il n’était évidemment pas question pour Sarkozy et Merkel, pas plus pour Papandréou lui-même, de poser la seule question concrète au peuple grec : « Voulez-vous tous, ouvriers, employés, chômeurs, retraités, payer les intérêts usuraires aux banques pour des prêts dont vous n’avez pas vu la couleur ? ».
     Quelle que soit la réaction de l’électorat grec face à un référendum pipé, la solidarité des travailleurs doit aller aux exploités de la Grèce, victimes comme tous les exploités d’Europe des groupes capitalistes, de leurs spéculations et de la servilité de leurs dirigeants.

                                                Nathalie Arthaud, le 3.11.11.

PS : créer des emplois... en en supprimant ailleurs

François Hollande a promis de restaurer s'il est élu les 60 000 postes supprimés depuis 2007 à l'Education nationale.
     Michel Sapin, qui passe pour être le second de Hollande, vient de préciser que ce nombre d'emplois nouveaux se ferait à nombre de fonctionnaires constant. Cela revient à dire que Sarkozy a eu raison de supprimer 60 000 postes, mais n'aurait pas supprimé ceux qu'il fallait. Un poste rétabli dans l'Education nationale, ce sera donc un poste enlevé ailleurs dans la fonction publique ?

mercredi 2 novembre 2011

Sagem : tribune des élus de Lutte Ouvrière, prévue pour le prochain magazine Mag municipal de novembre

SAGEM-Argenteuil : des salariés inquiets mais déterminés

Les salariés de la Sagem, entreprise du groupe Safran,  sont inquiets pour leur avenir. Ils craignent le démantèlement des productions effectuées à Argenteuil entre celles considérées comme profitables par les dirigeants du groupe, et d’autres qui le seraient moins. Les premières intéressent particulièrement Dassault, le principal actionnaire de Thalès. Et comme Dassault a un ami très cher à l’Elysée, les salariés de la Sagem craignent que l’opération soit conclue avant les élections présidentielles.
            Le projet est d’une totale opacité… pour les travailleurs ! Ils ont portant le droit de savoir. Voilà pourquoi il faut la levée du secret des affaires, commercial et boursier.
            Dans le combat pour la défense de leurs emplois, les salariés de la Sagem doivent bénéficier du soutien de tous les Argenteuillais.

mardi 1 novembre 2011

Référendum en Grèce : un communiqué de Nathalie Arthaud


Référendum en Grèce : pour faire entendre l’avis des peuples, il faudra plus qu’un référendum
Le gouvernement grec a donc annoncé la tenue d’un référendum sur l’application du « plan de sauvetage » de Merkel-Sarkozy. Les réactions scandalisées des chefs d’État européens à cette annonce surprise et le plongeon des Bourses qui s’en est suivi sont bien révélateurs : car, comme a benoîtement commenté un journaliste, « personne n’avait pensé à demander l’avis de la population grecque ».
     C’est pourtant elle qui va payer au prix fort ce plan de sauvetage des banquiers, par de nouvelles coupes claires dans son niveau de vie, son pouvoir d’achat, ses services publics ou ce qu’il en reste. Mais si les banquiers ont été invités au sommet européen qui a décidé de ce plan, la population, elle, n’est jamais consultée. Et le simple fait d’y penser suffit à stupéfier ces soi-disant « démocrates » qui nous gouvernent.
      Il n’y a évidemment rien à attendre de ce référendum, où les dés seront certainement pipés : il s’agit d’un coup politique de Papandréou qui, jusque-là, ne s’est pas plus préoccupé de l’avis de la population qu’aucun autre. Et quand bien même la population voterait « non », même largement, cela aura autant d’effet que le « non » au traité constitutionnel européen, tant ces dirigeants se moquent éperdument de l’avis des peuples qu’ils oppriment.
     Organiser un tel référendum est évidemment le strict minimum ! Mais les travailleurs, les chômeurs, les retraités de Grèce et d’Europe ne pourront pas se contenter de donner leur avis si on le leur demande : il faudra qu’ils l’imposent, dans la rue, contre les Sarkozy, les Merkel, les Papandréou et tous les capitalistes qu’ils représentent !
Nathalie Arthaud, le 1er novembre 2011

Education : Si c'est lui qui le dit, c'est que la situation est vraiment grave


 « Jeudi, il y avait 60 classes sans remplaçant sur les 805 écoles publiques du département. Les élèves ont dû être répartis dans d’autres classes. C’est encore plus compliqué dans le second degré. Il y a une vraie crise de recrutement dans certaines disciplines, comme par exemple en maths… ». C’est dans ces termes tels qu’ils sont rapportés par Le Parisien que s’est exprimé l’inspecteur d’Académie, le représentant du ministre de l’Education dans le département, lors de sa visite au Conseil général à la veille des vacances.
     S’il y a de moins en moins de profs de maths recrutés, c’est que les postes mis au concours sont de moins en moins nombreux, et que les salaires sont de moins en moins attractifs. Et s’il y a des classes sans remplaçant, c’est que l’on peut dire la même chose que pour les profs de maths. Elémentaire.

lundi 31 octobre 2011

Grève à Air France : un communiqué de Nathalie Arthaud

Les personnels grévistes d’Air France ont bien raison

     Les membres du gouvernement se sont succédé à l’antenne pour fustiger les hôtesses et les stewards d’Air France, en grève depuis samedi. Mariani a jugé « choquant » de faire grève des jours de grand départ, Kosciusko-Morizet se penchant aussi sur le sort des familles « qui se réunissent le week-end de la Toussaint », tandis que Bertrand réclamait un service minimum, c’est-à-dire une limitation du droit de grève. Que tout ce beau monde s’oppose aux revendications légitimes du personnel d’Air France, c’est dans l’ordre des choses !
     Les grévistes s’opposent à une réduction de leurs effectifs lors de certains vols. Et ils ont bien raison. D’abord, parce que moins de personnel, c’est moins de sécurité. En 2005, lors de l’accident d’un avion d’Air France à Toronto, les hôtesses et stewards avaient ainsi évacué les 297 passagers en deux minutes, juste avant que l’avion ne s’embrase. Moins de personnel, ce sont aussi des cadences plus dures, dans un métier déjà éprouvant.
     Alors je soutiens sans aucune réserve la grève des hôtesses et stewards d’Air France.

                                                 Nathalie Arthaud, le 31.10.11

Téléphonie : reçu 5 sur 5

Sauf en cas d'extrême urgence, les maires ne peuvent prendre des mesures contre les antennes-relais pour téléphones. Certains maires avaient pris de telles mesures visant les abords de crèches ou d'école. Mais le conseil d'état en a jugé autrement. Seul l'Etat est en droit de décider en la matière.
    Il est vrai qu'au niveau des communes, les liens entre les responsables politiques et les grandes entreprises du secteur de la téléphonie sont bien plus faibles qu'au niveau de l'Etat central.