samedi 13 décembre 2025

Le Congrès 2025 de Lutte ouvrière : défendre les idées révolutionnaires

Congrès 2025 : défendre les idées révolutionnaires

Le congrès annuel de Lutte ouvrière s’est tenu les 7 et 8 décembre en région parisienne. Il a fait le bilan des activités de l’organisation dans l’année écoulée, élu sa direction et discuté de la situation politique et sociale, notamment autour de deux textes soumis au vote.

Publié le 10/12/2025

L’un des textes portait sur la situation internationale. Intitulé «Crises, guerres et recherches d’alliance», il contient des développements sur la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient. Le second examinait «La situation politique et sociale en France». Ces textes ainsi que les discussions et compléments apportés au congrès paraîtront dans le prochain numéro de notre mensuel Lutte de classe. Comme chaque année, les groupes politiques qui appartiennent à notre tendance internationale, l’UCI (Union communiste internationaliste), étaient invités. Des camarades venus de Côte d’Ivoire, Haïti, Turquie, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, États-Unis étaient présents, tout comme nos camarades de l’île de La Réunion, ainsi que du groupe Combat ouvrier, présent en Martinique et Guadeloupe.

 

Un monde en marche vers la guerre

Publié le 10/12/2025

Comme l’ont noté toutes les discussions, à l’échelle internationale, on continue de cheminer vers une nouvelle guerre mondiale, et la « colombe de la paix » qui s’est installée à la tête de la première puissance impérialiste contribue à accélérer le processus.

À Gaza, le cessez-le-feu apparaît en fait comme une nouvelle étape dans l’écrasement des Palestiniens. La paix de Trump est la paix des cimetières à Gaza et l’accélération de la colonisation en Cisjordanie, c’est-à-dire l’oppression généralisée des Palestiniens. Parler de cessez-le-feu est d’ailleurs abusif, car l’armée israélienne continue de commettre des tueries dans les deux territoires, mais aussi au Liban, qui est régulièrement bombardé.

En Ukraine, les États-Unis et la Russie sont en train de se partager le pays, mais la guerre continue de faire des dizaines sinon des centaines de morts chaque jour. Les populations ukrainienne et russe n’ont pas fini de payer cette guerre fratricide qui n’a profité qu’aux oligarques russes, aux oligarques ukrainiens et surtout aux puissances occidentales. Pendant que les combats faisaient rage dans le Donbass, des terres, des mines, des entreprises ukrainiennes étaient mises sous pavillons occidentaux, américains et européens.

Des affrontements sanglants se multiplient en Afrique, au Soudan, en République démocratique du Congo, au Sahel. Dans les Caraïbes, Trump mène une petite guerre navale prétendument contre les trafiquants, en fait pour intimider Maduro, qu’il veut démettre… de façon à mettre plus facilement la main sur le pétrole dont le Venezuela regorge.

Au-delà de ces guerres ouvertes, une guerre sourde et permanente se mène entre toutes les grandes puissances, la guerre économique. C’est la guerre pour les marchés, pour les terres rares, pour les minerais, pour le contrôle de l’espace, des fonds marins. Cette guerre oppose les États-Unis, l’Europe, la Chine, avant sans doute de mettre face à face les deux géants que sont les États- Unis et la Chine.

Contrairement à la propagande qui fait reposer toute la responsabilité de l’ambiance guerrière sur Poutine et Xi Jinping, nous pensons que Trump, Macron, Merz, Starmer, qui sont les piliers de l’ordre impérialiste, sont parmi les principaux fauteurs de guerre. Pour s’opposer à l’évolution guerrière, il faut d’abord se tourner contre ses propres dirigeants et leur demander des comptes.

En France, il n’y a pas encore la guerre, mais déjà une mise en condition guerrière. Une propagande intense se mène pour expliquer à la population qu’elle subit les menaces de la Russie et une déferlante chinoise… Ou bien expliquer, comme l’a fait le général Mandon, qu’il va falloir accepter que ses enfants meurent à la guerre.

Nous rejetons cette propagande et nous dénonçons le retour du service militaire tout comme l’augmentation du budget militaire parce que ce sont autant de pas supplémentaires vers la guerre, qu’il ne faut pas accepter.

 

La bourgeoisie mène une guerre sociale

Publié le 10/12/2025

 

Ce que l’on subit aujourd’hui, et qui fait considérablement régresser les conditions de vie est une autre forme de guerre : c’est la guerre sociale, la guerre que le grand patronat et le gouvernement mènent contre les travailleurs.

Elle se mène au travers des licenciements, de l’écrasement des salaires, de l’aggravation des conditions d’exploitation. Elle se mène au travers du racket que constitue l’inflation, par le biais du budget qui se discute en ce moment et qui vise à faire porter l’essentiel du poids de la dette sur les travailleurs. Alors même que cette dette a été contractée en faveur du grand patronat et des plus riches…

Les résultats de cette guerre sociale se mesurent par la pauvreté et la précarité grandissantes, alors que les grandes fortunes n’ont jamais atteint de tels sommets et que le nombre de milliardaires a bondi, que les profits et le cours des actions ont explosé…

Tous les partis politiques, d’une façon ou d’une autre, masquent cette guerre sociale. Ils font tous diversion, par exemple en accusant la concurrence déloyale de la Chine. Le RN et la droite rivalisent pour mettre tous les problèmes au compte des immigrés, voire des musulmans. C’est d’autant plus révoltant que les immigrés sont des travailleuses et des travailleurs sur lesquels reposent les tâches et les métiers les plus pénibles de la société.

En plus de leur démagogie et de leur diversion sur le thème du protectionnisme et du souverainisme, comment ne pas être écœuré par le spectacle offert par tous les partis institutionnels ! On en est au point où le multirécidiviste et multicondamné Sarkozy veut faire pleurer sur ses 20 jours de prison ! Mais il n’y a pas que Sarkozy, il y a tous les autres, y compris Le Pen, qui sont poursuivis pour détournements de fonds publics. À cela s’ajoute le cirque politicien, les alliances de circonstance, les marchandages et les reniements incessants.

Ces responsables politiques et tous ces grands partis n’ont jamais un mot pour dénoncer l’exploitation, la rapacité patronale et l’irresponsabilité des grands actionnaires qui sont capables de détruire les hommes et la nature pour leurs milliards. Ils ne peuvent en aucun cas représenter les intérêts des travailleurs. Quand on est ouvrier, on n’a aucune raison de faire confiance à ces gens-là, qui se chamaillent pour savoir qui gérera demain les affaires de la bourgeoisie, pour savoir qui aura l’honneur de reculer encore l’âge de la retraite ou, pire, d’envoyer la jeunesse à la guerre !

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 13 décembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à 11 h.45, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

De 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 14 décembre, de 10 h.25 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 15 décembre, de 18 h. à 19 heures, centre commercial, cité des

Raguenets à St-Gratien.

 

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