mardi 30 septembre 2025

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 29 septembre 2025

 Tôt ou tard, nous leur donnerons des raisons d’avoir vraiment peur !

 


29 /09/2025

Le monde bourgeois voit rouge. Rendez-vous compte, l’idée de taxer un petit peu les ultra-riches fait son chemin, et la taxe Zucman serait plébiscitée par 86 % des personnes interrogées ! Et, comble de l’horreur, un des fidèles serviteurs de ces riches, l’ex-président Sarkozy, vient d’être condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs !

À entendre le Medef et nombre de politiciens bourgeois, le pays serait sous la coupe de juges rouges et d’économistes « d’extrême gauche ». Quel cinéma ridicule et révoltant !

Connaissez-vous un seul condamné à de la prison invité à se répandre dans la presse comme Sarkozy ? Depuis sa condamnation, ses avocats occupent les plateaux de télévision pour crier au complot et à l’injustice. Mieux, une partie du gratin politicien et médiatique s’insurge pour sauver le soldat Sarkozy, comme s’il s’agissait d’une nouvelle affaire Dreyfus !

Sarkozy et Le Pen ont été en pointe pour exiger une justice plus sévère. Et quoi qu’ils en disent aujourd'hui, les tribunaux sont bien plus durs avec les travailleurs, les pauvres et les jeunes des quartiers populaires qu’avec les grands patrons et les politiciens. La mise sous écrou avant l’appel serait une injustice ? Mais il y a aujourd'hui plus de 20 000 personnes en détention provisoire, qui sont donc dans l’attente de leur procès. Pourquoi Sarkozy ou Le Pen devraient-ils bénéficier d’un sort particulier ?

Le grand patronat étale la même arrogance. Il crie à la spoliation au prétexte que le gouvernement pourrait lui demander de participer, un tout petit peu, au remboursement de la dette.

Le Medef a même appelé à une journée de contestation patronale le 13 octobre. Mais rassurez-vous, il n’y aura pas de manifestations de rue, pas de cortèges de Gilets jaunes griffés Dior ni de black blocs en cagoule Hermès, juste un meeting patronal.

Les capitalistes vont bien, très bien même ! Ils n’ont jamais concentré autant d’argent entre leurs mains. La fortune des 500 premières familles bourgeoises de ce pays a été multipliée par 12 en moins de trente ans. Elle est passée de moins de 100 milliards en 1996 à 1 128 milliards aujourd’hui.

Ils ont amassé ces fortunes par l’exploitation des travailleurs et les profits records de ces dernières années. Et ils les ont arrondies en obtenant des réductions d’impôts et le droit de piller les caisses de l’État comme jamais. Avec les 211 à 270 milliards d’euros d’aides publiques qu’ils ont encaissées, sans contrôle ni contrepartie, ce sont eux qui ont creusé la dette.

Loin d’être à plaindre, cette classe bourgeoise détient tous les leviers du pouvoir. Elle a à sa botte les gouvernements, les administrations de l’État, et l’écrasante majorité des politiciens. Elle a de son côté la police et l’armée. Il en va de même de la magistrature, majoritairement issue de ses rangs et attachée à l’ordre bourgeois. Et au travers des journaux, des chaînes de télé et des réseaux sociaux qu’elle a achetés, elle a le pouvoir médiatique et déverse sa propagande 24h sur 24. 

Tous ces nantis, exploiteurs et parasites, ne sont pas contents d’être critiqués et encore moins de voir certains des leurs atterrir en prison. Mais surtout, ils défendent leurs intérêts : ils veulent continuer à amasser des mille et des cents, malgré la dette, malgré la crise de leur système, malgré la guerre commerciale féroce, et malgré les bruits de bottes qui se multiplient. Et ils feront tout pour que les travailleurs, les retraités, les chômeurs et les malades se résignent aux sacrifices qu’ils exigent.

C’est cette politique patronale que Lecornu doit mettre en musique. S’il n’arrive pas à constituer une majorité et un gouvernement, la tâche reviendra à son successeur.

Alors, les travailleurs doivent organiser une contre-offensive d’ampleur. C’est ce qu’ont commencé à faire ceux qui se sont mobilisés les 10 et 18 septembre. Il faut trouver le moyen de continuer.

Après s’être précipitées à Matignon le 19 septembre, les confédérations syndicales ont dû reconnaître que Lecornu n’avait que des coups à proposer aux travailleurs. Elles appellent donc à une nouvelle mobilisation jeudi 2 octobre. C’est une occasion à saisir pour se faire entendre au moins autant que le patronat.

Aujourd'hui, la bourgeoisie crie avant d’avoir reçu les coups qu’elle mérite. Mais arrivera le moment où les travailleurs auront la volonté de lui arracher sa fortune mal acquise et la feront tomber de son piédestal. Et ce jour-là, oui, la bourgeoisie aura une bonne raison de mourir de trouille !

                                                                                   Nathalie Arthaud

L'impérialisme : des crimes permanents

Les crimes de l’impérialisme : normal sous le capitalisme

 

 

Sarkozy a été condamné pour avoir cherché à financer sa campagne avec des fonds libyens. Mais aucun tribunal ne jugera la guerre qu’il a déclenchée contre la Libye, en 2011. Elle a fait 15 000 morts et semé le chaos dans toute la région. Mais soutenir ou démettre un dictateur comme Kadhafi, semer la dévastation et faire la loi en Afrique, au Proche-Orient, en Asie ou ailleurs, ce n’est pas illégal : c’est le fonctionnement normal de l’impérialisme.

 

Planète malade du capitalisme

En finir avec le système capitaliste

 

 

D’après le rapport 2025 des scientifiques du Planetary Health Check (« bilan de santé planétaire »), un nouveau seuil critique a été atteint dans l’acidification des océans due à l’absorption de dioxyde de carbone. Cela s’ajoute aux autres conséquences des activités industrielles et agricoles incontrôlées : changement climatique, déforestation, perte de biodiversité, pollution plastique et chimique, raréfaction de l’eau douce et déséquilibre du cycle de l’azote.

         Certaines limites sont cependant réversibles : ainsi, la diminution de production de gaz CFC, utilisés notamment dans les aérosols, a permis la restauration d’une partie du trou de la couche d’ozone.

Pour la santé de la planète, la seule prescription efficace, c’est d’en finir avec le système capitaliste et son cortège de pillages de ressources et de destructions.

 

Allemagne : Bosch sabre encore dans l'emploi

« Compétitivité patronale » = profits des actionnaires

 

 

Bosch, premier équipementier automobile mondial, vient d'annoncer 13 000 nouvelles suppressions de postes, principalement en Allemagne. Elles s'ajouteront aux 9 000 décidées en 2024.

         La direction s'y prétend « obligée » pour maintenir sa compétitivité. Mais la « compétitivité » n'est que la volonté de maintenir les profits capitalistes aux dépens des travailleurs. Bosch n'a qu'à prendre sur ses énormes profits passés.