samedi 5 juillet 2025

Argenteuil, « Maison des femmes », conseil municipal et municipalité, ce sont les femmes qui sont « effarées »

Face à leur effroi : debout les femmes !

 

Nous pouvons le faire !
 

Un « grand » moment du dernier conseil municipal a été celui où l’adjointe-au-maire responsable du sujet s’est dite « effarée » d’entendre les critiques profondes et déterminées qui contestaient l’abandon du nom de « Maison des femmes » à celle qui depuis plusieurs années a été vidée de son contenu initial. Inversant les rôles, elle paraissait toute surprise que l’on puisse être scandalisée par cela.

         Si elle vit dans un monde où elle est l’égale des hommes et s’impose en tant que telle, nous sommes heureux pour elle. Elle a rejoint la cohorte des combattantes. Mais il lui suffirait d’un petit effort, pour observer et comprendre, pour savoir que l’égalité n’est pas aujourd’hui une absolue vérité pour l’ensemble de la société ici et ailleurs. Pour l’énorme majorité des femmes de cette planète, et ici même, la réalité est encore très sombre, si loin de la liberté et de l’égalité.

         Des hommes sont aussi victimes de violences de la part de femmes ? Oui cela arrive. Qui le niera ? Mais les chiffres que l’adjointe a cités étaient en soi une démonstration contre son propos et la décision municipale : « 1084 accompagnements » face à « 6 hommes » qui ont poussé la porte de la Maison des femmes. Ce nombre donc, une infime proportion de celui de femmes victimes de violences de la part de leur compagnon. Et la municipalité n’en tire pas la conclusion qu’il faut qu’il y ait un lieu qui leur soit fondamentalement dédié ?

         Nous l’avons écrit, une vraie Maison des femmes ne devrait pas se limiter à aider les victimes de ces violences. Elle permettrait en amont et en aval de ces violences, au-delà de l’objectif premier de la protection, de renforcer la conscience et la force de ces femmes pour se reconstruire par le partage collectif de leur combat commun pour le respect, l’égalité, la liberté, l'indépendance.

         En effaçant d’un trait de plume de délibération qui, une nouvelle fois, n’a pas eu l’air d’émouvoir les membres de la municipalité, et en particulier les femmes de celle-ci, l’appellation « des femmes » pour cette structure, la municipalité a pris une mesure contre ces dernières. C’est clair et net.

         Elle ne s’en rend pas compte ? L’adjointe se déclare « effarée » ? La preuve que nous ne vivons pas sur la même planète. Debout les femmes ! DM

 

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