jeudi 31 juillet 2025

Israël : Netanyahou, assassin contesté

Israël : Netanyahou, assassin contesté

La contestation du génocide perpétré à Gaza se répand en Israël même. Alors que plus de 60 000 Gazaouis ont été tués et près de 146 000 autres blessés, après 21 mois de guerre, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la politique meurtrière du gouvernement et de son chef Netanyahou.

Publié le 30/07/2025 

 

Le 28 juillet, deux ONG israéliennes défendant les droits de l’homme, B’Tselem et Physicians for Human Rights Israël, ont publié un communiqué dénonçant les meurtres par la faim, ainsi que la destruction systématique du système de santé palestinien.

Les critiques de l’ancien Premier ministre Ehud Olmert, qui lui-même a été membre du Likoud, le parti de Netanyahou, ne sont vraisemblablement pas dénuées de calcul politique, mais il affirme que l’opinion publique israélienne est « majoritairement favorable à un arrêt immédiat de la guerre, quelles que soient les circonstances, si cela permet le retour des otages ». Il dit encore regretter « qu’une part significative du gouvernement israélien [soit] explicitement opposée à la fin de la guerre, même si cela implique la mort de certains otages. »

De même l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, pourtant partisan de la guerre en réponse à l’attaque du Hamas le 7octobre, a estimé, dans une tribune récente, que « Ce qu’on appelle improprement la guerre de Gaza a muté depuis longtemps en un assaut brutal contre la population civile, qui n’a plus aucune justification militaire. Il reste la soif de vengeance, les desseins tortueux d’un Premier ministre aux abois qui se bat pour sa survie politique et judiciaire, et l’aspiration de ses alliés suprémacistes et messianiques à vider le territoire de ses habitants pour leur substituer des colons juifs. C’est bien ce qu’on appelle une épuration ethnique. »

Les porte-parole du gouvernement israélien répondent à ces critiques en osant affirmer : « À Gaza aujourd’hui, il n’y a pas de famine causée par Israël », et accusent le Hamas de provoquer la pénurie en captant l’aide humanitaire. Les témoignages de soldats israéliens présents sur le terrain, relayés par le New York Times, n’empêchent pas Netanyahou et ses fidèles de continuer à mentir effrontément. Les dirigeants et les porte-parole israéliens en ont l’habitude, eux dont le métier consiste de toute façon à défendre ce qui est indéfendable.

Les témoignages ne s’en multiplient pas moins, venant notamment de soldats revenus de Gaza, durement éprouvés par ce qu’ils ont vu et le sale travail auquel on les a contraints. Certains en sont à perdre la raison ou à se suicider. Mais surtout, chaque semaine au minimum, des manifestants exhortent le gouvernement à « arrêter la guerre, ramener les otages restants, arrêter la famine », et s’opposent au cynisme de Netanyahou qui fait tout pour poursuivre le massacre, au plus grand mépris des otages et de leurs familles. Le 24 juillet encore, des manifestants de Tel Aviv affichant « Netanyahou, tu nous tues » ont été chassés par la police.

De toute évidence, Netanyahou et sa bande de ministres d’extrême droite veulent profiter aussi longtemps que cela leur sera possible de la situation actuelle. Le massacre et les destructions qu’ils ont pu opérer avec la complicité de toutes les grandes puissances, le soutien ouvert de l’actuel président des États-Unis, leur donnent l’occasion non seulement de tuer le plus de Palestiniens possible, mais de faire avancer leur programme, de les chasser, et d’annexer l’ensemble de la Palestine historique, accomplissant jusqu’au bout le projet sioniste en tant que projet colonialiste de la pire espèce.

Il reste tout de même un obstacle : la population palestinienne, après des décennies de ce régime d’oppression, s’oppose toujours avec détermination à cette entreprise d’anéantissement.

                                                  Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2974)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

 

Celles du carrefour Babou du vendredi 17 h.15 à 18 h.15 qui seront assurées. D’autres pourront s’y adjoindre :

-vendredi 1er août

-vendredi 29 août

-vendredi 5 septembre

-vendredi 12 septembre

 

Chômage : la hausse derrière la baisse

 

Haro contre les chômeurs et contre les chiffres du chômage

 


 

France Travail annonce une baisse du nombre de chômeurs de 5,7 % au cours du 2e trimestre, si l’on se fie aux nouveaux critères des statistiques du chômage en vigueur depuis le début de l’année.

Cette baisse masque en réalité une hausse : selon les anciens critères, les travailleurs privés d'emplois sont en réalité plus nombreux. Les plans de licenciements se multiplient, y compris dans des entreprises qui font beaucoup de profits comme Michelin ou Auchan. Sur un an, plus de 200 000 travailleurs supplémentaires se sont retrouvés à France Travail.

Le gouvernement ne touche pas aux patrons licencieurs. Il prévoit au contraire de réduire encore les indemnités de chômage. Des économies sur le dos des chômeurs, pour mieux arroser d'argent les patrons qui les ont licenciés.

Nouvelle-Calédonie : Valls maître chanteur

 

Valls la petite menace

 

Petite petite photo, à Argenteuil, sa mine, on la connaît déjà trop

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a rappelé que les centaines de millions d’euros promis pour la Nouvelle-Calédonie, réclamés par le patronat local, étaient conditionnés au fait que l’accord de Bougival soit avalisé.

Cet accord pérennise le contrôle de la Nouvelle-Calédonie par l’impérialisme français. Il a été signé par les partis de la droite loyaliste, les partis nationalistes kanaks et le gouvernement français. Mais sa contestation monte parmi les Kanaks.

Le gouvernement français discoure sur le droit à l’autodétermination des Kanaks, mais il agite la menace financière s’ils ne lui obéissent pas.