Une exigence élémentaire malmenée
Une société riche comme la nôtre aujourd’hui devrait être capable de répondre à tous les besoins nécessaires pour que chacun puisse se soigner correctement. Loin de là, dans les zones rurales et les villes populaires, la situation ne cesse de se dégrader. Il en est ainsi à Argenteuil.
La dernière mauvaise nouvelle en la matière est le départ à la retraite fin juin prochain dans le Centre du docteur Pascal Trainoy. Il n’a pas trouvé de remplaçant. Encore un médecin de moins sur la Ville. Il est de plus en plus malaisé de trouver un médecin traitant. Les médecins qui restent vieillissent et ploient sous la charge.
Décidée il y a plus de trois ans lors d’un Conseil municipal, une bourse communale avait été votée. Il s’agissait de 12 000 euros annuels, accordée pour chaque année d’internat (durée de 3 ans maximum). Les destinataires, les étudiants en médecine en fin de formation, s’engageaient en contrepartie, au plus tard l’année suivant cette fin à s’installer sur le territoire d’Argenteuil en qualité de médecin libéral ou salarié d’un des deux Centre municipaux de santé, pour une période de 5 ans, et à exercer en tarif secteur 1, celui de base remboursé par la sécurité sociale.
Où en est-on aujourd’hui des conséquences de cette décision ? Les habitants ont besoin de savoir.
Il y a sans doute bien d’autres voies à suivre pour aboutir à l’installation de médecins en nombre sur Argenteuil. Du côté par exemple des jeunes de milieu modeste qui travaillent dur dans des lycées de la Ville en ayant en tête de devenir médecin un jour. Je sais qu’ils existent. Ne serait-il déjà pas possible de les recenser ?
Par ailleurs, le mouvement ouvrier renaissant pourrait attirer à nouveau des étudiants en médecine et des médecins, solidaires des quartiers populaires, à venir s’installer dans ces quartiers. Il en fut ainsi naguère. Nous espérons qu’il en sera de même demain. DM
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