L’impression d’une vision très loin de l’humain qui y vit
Le maire d’Argenteuil s’affirmant urbaniste parle beaucoup des lieux et des espaces. Nous avons ainsi noté dans une des réponses de son « grand » interview deux affirmations. La première : « À proximité de la Seine, nous avons le Centre technique municipal, qui n’est pas une porte d’entrée très valorisante pour la ville ». La seconde : « Il faut aussi repenser le foyer des travailleurs Adoma, en accord avec le propriétaire ».
Entre nous, le Centre technique municipal n’est ni une entrée de ville ni n’intéresse beaucoup les conducteurs de la RD311 qui ont tout de même autre chose à regarder. Mais là n’est pas l’essentiel. Si l’édile s’intéresse aux lieux et aux espaces, il y a une donnée qui ne semble pas l’intéresser particulièrement, celle de leurs habitants et des travailleurs qui y œuvrent.
Au bout du boulevard Karl Marx, le foyer Adoma est dans une sorte d’angle mort, proche du centre mais très loin de sa vie sociale. Il abrite pourtant nombre de travailleurs seuls, âgés, de « Chibanis » comme on les nomme affectueusement, qui ont participé, célibataires, à l’élan des dites Trente glorieuses. Ils mériteraient attention et gratitude. Avant leur « propriétaire », c’est leur devenir qui doit préoccuper.
Quant au CTM, les agents municipaux y travaillent dans des locaux dignes d’un autre siècle, et ils n’ont eux aussi jamais trop préoccupés les édiles successifs de la Ville.
Alors les lieux et les espaces d’accord, mais priorité à ceux qui y vivent et y travaillent ! DM

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