Régularisation de tous les « sans papiers », liberté de circulation pour tous
Mayotte et Monaco ont été au centre de l’introduction du maire d’Argenteuil lors du conseil municipal de mardi. Deux noms presque identiques pour exprimer deux pôles géographiques aux extrémités de l’arc social, de la pauvreté extrême d’un côté à la richesse fabuleuse de l’autre.
Laissons de côté la principauté, concentrons-nous sur Mayotte.
J’ai assisté sur place en début de conseil à l’évocation d’un soutien de 10 000 euros de la Ville à l’île dévastée, et à la minute de silence organisée. Mais j’étais très gênée lors de celle-ci.
Comme si la municipalité découvrait la situation et n’avait pas sa petite part de responsabilité morale à la situation de là-bas.
L’existence de cette île restée française de l’archipel des Comores, aujourd’hui 101ème département, fut une création de l’impérialisme français, non loin de l’Afrique, dans l’Océan indien, point militaire avec sa zone économique exclusive de la prospection minière de demain.
Mayotte, une île sous équipée en services publics, tremplin rêvé vers le Nord dominant et riche pour les pauvres des « Comores ». L’île des gigantesques bidonvilles, liquidés d’un côté, reconstruits ailleurs, dans des lieux toujours plus fragiles…
C’est cette réalité-là qui sous-tend l’horreur conséquente de la catastrophe d’aujourd’hui. Une réalité qui fait depuis des années les choux gras des démagogues de l’île. Une réalité révélatrice des horreurs d’un monde à changer. Une préoccupation si loin d’édiles tout fiers en revanche d’avoir côtoyé un instant un prince, de surcroît minuscule, « son altesse sérénissime » comme l’a appelé une nouvelle fois en toute humilité le premier adjoint. DM
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