Argenteuil, espace Jean Vilar, ma ville, une page 13 à lire partout dans la Ville, et à réfléchir de près (3) : un projet rejeté par une énorme majorité de la population.

 

Litote : figure du discours qui consiste à atténuer l'expression de sa pensée

 

Si on demandait avant l’avis de la population

Avec l’abandon du projet des Promenades, la municipalité est aussi obligée de réorienter son discours. Elle le fait en utilisant l’art de la litote, à propos de son analyse du point de vue de la population. Le maire déclare dans le mensuel municipal : « La réorientation du projet des Promenades d’Argenteuil n’est en rien un recul mais une preuve que la Ville s’adapte à des besoins nouveaux, des habitudes et des attentes revisitées de la population (souligné par nous), en voyant plus grand…». Et plus loin : « En effet, notre volonté de revoir le projet émane en partie du constat que, 10 ans après son esquisse, il ne correspondait plus intégralement aux attentes de la population… »

         Des « attentes revisitées de la population » ? Revisitées par le maire, peut-être. Mais par la population ? Celle-ci a toujours dans son énorme majorité rejeté le projet Jean Vilar. Nous l’avons vérifié dès le début, ce qui a entraîné notre implication, et la municipalité l’a vérifié également lorsqu’elle a commandité une enquête sur le sujet.

         «… il ne correspondait plus aux attentes de la population ? ». Mais il n’a jamais été attendu, mais, rejeté bien au contraire.

         Par la litote, la municipalité essaie de se dédouaner. Mais il n’est pas question d’oublier que si, loin du secret, elle avait demandé son avis à la population, au sujet de ce projet, Argenteuil, sa population, et sa municipalité ne seraient pas face à la situation confuse actuelle. DM