jeudi 6 juin 2024

Argenteuil, la disparition de Roger Biéron, ancien interné des camps de concentration nazis

Non loin de ses cent ans, Roger Biéron qui habitait les Coteaux est décédé ces jours derniers. À défaut d’une liste nécrologique bien utile sur le mensuel municipal Ma Ville, cette brève jouera, je l’espère, et bien modestement, de repère, en particulier pour les jeunes générations.

         Il était sans doute à Argenteuil le dernier survivant de la répression qui conduisit dans les camps des centaines de milliers de militants antinazis, dont une part importante moururent. Un fait de mémoire que chacun doit faire vivre, à côté de celui de la Solution finale qui conduisit à l’extermination près de 6 millions de Juifs d’Europe. Ces deux drames effroyables sont deux faces de l’horreur de la Seconde guerre mondiale.

         Roger Biéron fut l’un de ces militants. Habitant d’Argenteuil, c’est, adolescent à l’école technique érigée sur l’ancienne usine Dunlop des Champioux qu’il eut ses premiers contacts avec des militants de la Jeunesse communiste locale, au début de la Guerre.

         Il allait connaître les aléas de l’aventure périlleuse qu’il choisit alors. Il restera un militant proche de son parti de toujours, le PCF.

         C’est cet engagement qui le conduisit en 1943dans un des camps réservés aux « politiques », celui d'Oranienburg- Sachsenhausen, installé par les nazis dès 1936 à une trentaine de kilomètres de Berlin. Il n’y survécut que par la chance mais surtout par la force de la solidarité qu’il y rencontra.

         Que la jeunesse réfléchisse à ces évènements et itinéraires. Qu’elle les approfondisse sous tous ses aspects. C’est d’autant plus vital que de sombres nuées se développent dans les ciels du monde d’aujourd’hui.

         Bien sûr, mes condoléances amicales à ses proches. Dominique M.

 

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