mercredi 12 avril 2023

Saint-Etienne - il y a 50 ans, Les nervis patronaux contre les grévistes

 

La force de la solidarité contre les nervis patronaux

 

 

En avril 1973, une grève éclatait à Peugeot Saint-Étienne. La direction menaça de licencier des délégués, obtint du tribunal qu’il ordonne l’évacuation de l’usine et essaya en vain de faire redémarrer la production avec des chefs et cadres venus d’autres usines du groupe.

         Le patron envoya, de nuit, un commando de nervis d’extrême-droite attaquer les ouvriers à coup de barre de fer et de poing américains, faisant sept blessés. Mal lui en a pris car les grévistes, rapidement rejoints par les ouvriers des entreprises à côté, mirent en fuite les gros bras, qui ne furent sauvés que par l’intervention des CRS. Le lendemain, une manifestation rassembla 15 000 travailleurs.

         Les grévistes de Peugeot furent ensuite rejoints par des ouvriers d’autres entreprises, en grève aussi pour les salaires ou simplement par solidarité. Au bout d’un mois et demi, ils reprirent le travail par un dernier défilé dans l’usine, sur une victoire.

         Hier comme aujourd’hui, la solidarité ouvrière est la meilleure réponse aux violences patronales et policières.

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