Et ne reste que les cendres, Oya Baydar, 10-18
C’est un livre sur le désenchantement, un très bon livre, particulièrement pour tous ceux qui veulent réfléchir à l’engagement, à l’action pour peser sur le devenir de la société.
Autour du parcours d’Uklu sur 30 ans, l’expression de bien des parcours militants. Nous sommes dans la Turquie et ses évènements difficiles de la fin du XXème siècle, mais bien des éléments du processus d’engagement pourraient être ici, en France, mis en parallèle. Mai 68 n’est pas si loin pour que l’on ne puisse pas évoquer ces itinéraires.
Nous sommes vous l’avez compris dans le cadre d’itinéraires militants de gauche, dans des conditions politiques d’activité très difficiles
Il y a ces fils et filles de bonne famille qui s’engagent ayant aux lèvres les mots de travailleurs et de révolution. Pour certains, cela dure. Pour d’autres ils rejoignent vite leur milieu d’origine. Certains gardant néanmoins au cœur leurs idéaux de leur prime jeunesse.
Il y a donc la question de la justesse de la voie entreprise. Pas facile de la faire perdurer lorsque l’on a considéré longtemps que l’Union soviétique de Staline et de ses successeurs était la patrie heureuse des travailleurs. Lorsque tout s’effondre en 1990-1991, c’est dur pour les têtes.
Voilà le parcours d’Uklu, un parcours de femme. Et tout cela n’empêche pas la vie amoureuse, ses embûches et ses tourments.
Bien sûr, il y a ceux qui surmontent ces mauvais choix, d’autres moins.
En tout cas, un conseil aux jeunes que la société révolte et qui découvrent qu’il faut la changer, et vite. Je ne parle pas bien sûr des apprentis politiciens. Non, je m’adresse aux premiers. Avant d’agir, réfléchir et construire ses convictions, et le plus profondément possible. Dans la société d’aujourd’hui, jusqu’à preuve du contraire, on a encore le temps pour cela. Cette éducation passe par les livres, d’histoire, de politiques, et par les romans.
Ce livre d’Ova Baydar mérite bien évidemment d’être lu sur ce plan.
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