mercredi 3 août 2022

Bonnes lectures de l’été (2) : chaque jour un livre parmi mes bonnes lectures de cette année 2021-2022

Delphine de Vigan, Delphine de Vigan rien ne s'oppose à la nuit, Livre de poche

 


Voilà un magnifique livre qui a mérité un cinq sur cinq sur mon écritoire de la suite des livres lus. Un livre lu un peu par hasard, mais qui mérite de l’être toute affaire cessante.

         C’est une histoire familiale mais tellement bien racontée, celle d’une mère disparue dont on tente de retrouver le parcours, de l’enfance à la fin.

         Une génération quelques années en avant de la nôtre.

         Une famille de la moyenne, des parents singuliers, mais finalement pas trop. Des drames familiaux.

         En arrière fond, les dites 30 glorieuses.

         Et puis, les dérèglements mentaux, durs à exprimer. Des dérèglements qui ne sont pas une rareté. Sauf qu’il y a une échelle de gravité.

         Il est donc question des hôpitaux psychiatriques, de l’internement, des rechutes.

         Et puis, ce parcours d’une femme qui tente de vivre malgré tout.

         La première de couverture ci-dessus de l’édition originale et du Livre de poche. Une magnifique photo. Si j’étais encore enseignant de français, avec des adolescents, j’essaierais de la décrypter. Une magnifique photo à partir de laquelle on peut déjà tant dire, poser tant d’hypothèses, déjà raconter une histoire…

         Un récit magnifique de délicatesse.

         Voilà ce que l’auteur écrit sur la quatrième de couverture : « Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.

Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.
 »

         Oui, comme tant d’autres familles, les nôtres à tous.

 

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