En grève sur les salaires
Une partie des 70 salariés de l'entreprise de transport frigorifique et alimentaire STG Rouen, filiale du groupe Hivest Capital Partners, sont en grève depuis le 1er juin. La colère a éclaté suite aux négociations salariales annuelles durant lesquelles la direction a proposé une augmentation de 30 centimes de l'heure, dont 20 centimes immédiatement et 10 centimes en octobre. Face à cette proposition misérable, les travailleurs en grève réclament une augmentation de 1,5€ de l'heure afin de rattraper les baisses de pouvoir d'achat de ces dernières années.
La direction n'a pas manqué de
tenter de provoquer les grévistes et menace notamment deux d'entre eux de
licenciement. Cela a au contraire contribué à resserrer les rangs. Pour
l'instant, près de la moitié des chauffeurs et agents du dépôt sont en grève,
soutenus par une partie du personnel administratif. Un piquet de grève est
organisé devant l'entrée de l'usine et tous discutent de l'idée que seule la
grève, y compris étendue à d'autres sites du groupe, permettra d'imposer un
rapport de force à même de faire plier la direction.
Colère au Golden Tulip
Les salariés du Golden Tulip à Marseille, des femmes de chambre aux cuisiniers, entament, ce mardi 7 juin, leur troisième semaine de grève en tenant un piquet devant l’entrée de l’hôtel. Sur les 70 employés, 45 sont en grève. L’établissement est quasiment à l’arrêt.
Bien que les salaires soient faibles et, pour beaucoup, le travail à temps partiel, les grévistes, pratiquement tous syndiqués à la CGT, veulent tenir bon, et chaque jour, ils se réunissent pour discuter du mouvement.
Ils réclament une augmentation de salaire de 300 euros, la revalorisation de leur prime d’ancienneté, la généralisation de la prime de nuit, le respect du paiement et de la prise des congés (25 jours d’affilé) pour les ultra-marin(e)s afin qu’ils puissent profiter de leur famille, ce que leur refuse la direction pour la troisième année consécutive.
Avec l’augmentation des prix, « la fin du mois commence de plus en plus tôt » souligne une des grévistes. Du côté des femmes de chambre, la pression de la direction pousse les employés à en faire toujours plus : « Quand en moyenne, on doit faire 12 chambres durant un service, on peut nous en donner jusqu’à 20, et ce n’est pas payé plus cher… ».
Pour le moment, la direction à Paris fait la sourde oreille, mais l'établissement marseillais n'est pas le seul en grève... Le Louvre Hotels Group (Kyriad, Campanile, Première Classe), auquel appartient Golden Tulip, est lui-même la propriété de Jingjiang, un groupe chinois, qui a pourtant réalisé, en 2020, plusieurs centaines de millions d’euros de profits : de quoi augmenter les salaires et permettre de travailler dans des conditions correctes.
Les salariés en sont convaincus, c’est par la lutte qu'ils peuvent défendre leur pouvoir d’achat et des conditions de travail acceptables.
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