Toujours et encore, le capitalisme
Une belle nature sur la friche Sifru
Sur Argenteuil, plusieurs affaires ont mobilisé ou continuent de mobiliser des habitants outrés d’aménagements immobiliers qui n’ont pas lieu d’être. C’est le cas pour le terrain de la Croix-Rouge rue Labrière, pour le projet Sifru sur les hauts d’Orgemont, et bien sûr du projet Fiminco qui vise l’espace Jean Vilar.
Rien d’étonnant. Ces projets sont de pure spéculation et ne visent pas à résoudre le problème du déficit de logements dans les zones urbanisées. Ces sont des opérations extrêmement juteuses, quand ce ne sont pas des projets de pure spéculation comme le rappelle l’affaire Fiminco de Romainville.
Dans ces affaires, les habitants ont bien sûr toutes les raisons de se mobiliser. Il faut simplement qu’ils n’oublient jamais que ces opérations sont inhérentes au capitalisme, et qu’ils auront toujours fort à faire avec des adversaires ligués qui ne sont pas n’importe lesquels acteurs.
Il y a d’abord les spéculateurs eux-mêmes forts de leurs capitaux. Il y a l’État fort sensible aux intérêts des premiers. Il y a les collectivités locales, les municipalités en particulier, qui se laissent souvent séduire par un faux clinquant et oublient l’essentiel des graves dommages engendrés par ces projets. Quand ce n’est pas pour d’autres raisons moins avouables.
Dans l’affaire Jean Vilar, cette collaboration a été manifeste. Des capitaux-Fiminco, un projet concocté dans le secret au niveau de la tête de deux municipalités différentes, un préfet qui ne voit rien à redire alors qu’il vient juste d’arriver de l’autre côté du monde, et alors même que d’autres acteurs de l’État ont émis des mises en garde.
C’est cela le capitalisme. Pour faire disparaître ce fonctionnement spéculatif qui est au cœur de nombre de catastrophes d’aménagement aujourd’hui, il faudra faire disparaître le capitalisme. L’humanité trouvera alors sur ce plan comme sur bien d’autres la maîtrise de son destin.
Bien évidemment, cette vérité ne doit pas conduire à baisser les bras. Il arrive que le petit David terrasse le grand Goliath. DM
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire