Retraité ou pas : le minimum c’est 2 000 euros !
24 Mai 2022
Une étude de la direction des statistiques (Drees) parue le 20 mai indique que la moitié des personnes qui pouvaient bénéficier en 2016 de l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) ou de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) n’en ont pas bénéficié.
Cela concerne 325 700 personnes, dont un bon nombre de femmes, qui sont sous le plafond de ressources : un peu plus de 800 euros en 2016 et 917 actuellement. Elles ont ainsi été privées d’un complément de ressources de 205 euros en moyenne par mois.
Une grande partie d’entre elles ne l’ont pas demandé par manque d’information, vu la difficulté à s’y retrouver dans l’enchevêtrement des services sociaux et en raison de la difficulté à joindre ces services, de plus en plus victimes des coupes gouvernementales.
Macron a évoqué l’application du versement automatique des aides sociales à ceux qui y ont droit. Force est de constater que, pour beaucoup d’allocations, c’est plutôt la radiation automatique qui fonctionne, surtout quand le gouvernement en réduit les règles d’attribution, comme dans le cas de l’allocation handicapé.
Mais il ne faudrait surtout pas que cette proposition électorale, même mise en œuvre, cache l’essentiel : à savoir que, pour vivre, qu’on soit salarié ou retraité, le minimum nécessaire aujourd’hui par mois est en fait d’au moins 2 000 euros.
Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2808)
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