mercredi 27 avril 2022

À Argenteuil comme à l’échelle du pays, une situation qui nécessite d’avancer vers nos tâches

 

Développer nos réseaux de conscience et d’action ouvrières

 

Macron sans surprise a été réélu. Le Pen a obtenu plus de 41% des suffrages exprimés. Elle en obtenait moins de 34 % en 2017, et son père moins de 20% en 2002… Ces chiffres indiquent la montée de l’extrême-droite durant ces dernières décennies. Un résultat pour l’essentiel de la désorientation d’une fraction toujours plus importante de la population, y compris d’une fraction importante du monde du travail. Cette situation est un produit dérivé de la politique au service du capital de la « gauche ». Le danger grandit.

         À Argenteuil, l’abstention a été importante et le nombre de bulletins blancs et nuls conséquent.

         Le Pen obtient un score significatif de plus de 26,6 %. Plusieurs bureaux de vote traditionnellement de droite des Coteaux lui ont offert des scores supérieurs à cette moyenne, mais c’est dans deux bureaux de vote de deux quartiers populaires d’Orgemont au-delà de l’A15 qu’elle obtient nettement ses meilleurs scores. C’est inquiétant dans ce quartier qui a certes des raisons de se sentir abandonné.

Pour terminer, je reprendrai la fin de l’éditorial de Nathalie ARTHAUD du 18 avril dernier :

« …Dans la situation de crise économique aggravée où les États ont commencé à se réarmer suite à la guerre en Ukraine, c’est aux travailleurs que la classe capitaliste compte bien faire payer l’addition. La simple défense de notre niveau de vie exigera des luttes avec une conscience claire de nos intérêts de classe et de toutes les menaces qui nous visent, y compris celle d’un pouvoir plus répressif et plus dur.

Aujourd’hui, le camp ouvrier n’a plus de parti ou d’organisation assez importante pour faire entendre ses intérêts. Toute la propagande de la bourgeoisie et de ses dirigeants politiques vise à détruire l’idée même que les travailleurs, qui constituent un camp social, puissent représenter un camp politique conscient de ses intérêts de classe. Mais il n’empêche que les travailleuses et les travailleurs sont une force sociale considérable. Ils sont à la base de toute la production et des services nécessaires au fonctionnement de la société, et ils le savent. C’est pourquoi tous les espoirs sont permis.

Et c’est heureux, car ils sont la seule classe sociale capable d’affronter et renverser la classe capitaliste. Ils sont la seule force pouvant ouvrir une perspective autre que le chaos et la guerre vers lesquels nous mène la classe dirigeante actuelle. »

         C’est en direction de cette classe sociale, la nôtre, que nous continuerons plus que jamais à contribuer localement à la renaissance des réseaux de conscience et d’action ouvriers. DM

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