Elle
manque. C'était ma rencontre du dimanche.
« Ciel ! Que faisons-nous là ? »
À quatre semaines du premier tour des élections présidentielles, les représentants des candidats ont apparemment boudé le marché. Bien évidemment, la représentant chaque semaine, j’étais présent pour notre candidate Nathalie ARTHAUD. Mais j’oubliais, il y eut un groupe de partisans de Macron qui donnaient l’impression de ne pas savoir pourquoi ils étaient là, restant en groupe, pas du tout en phase avec les travailleurs qui passaient. On le comprend. Quand vers 11 heures 15, quelques gouttes sont tombées, apparemment, c’en était trop. Ils ont filé, peut-être vers des ciels plus bourgeois…
Promesses électorales et objectifs de lutte
A, M et N. sont passés. Il y eut une bonne discussion également avec un jeune travailleur favorable à l’union de tous les candidats « de gauche » selon sa formulation. Bien sûr derrière Mélenchon… Son argumentation était la suivante : vous avez le même programme, et comme vous êtes sûrs de ne pas être élus… Apparemment, dur de faire comprendre la différence existant entre un programme électoral et un programme de lutte. Le premier, abandonné en cas de victoire par un candidat de « gauche » pressé de toutes parts par les forces de l’Etat et du capital si ce n’est consentant, et un programme indiquant les objectifs nécessaires que seuls les combats du monde du travail pourront imposer. Enfin, nous avons pris langue, la discussion a commencé et doit se poursuivre…
Travailleurs et commerçants, les deux bouts d’une même difficulté
Mais ce qui est encore plus notable sur le marché, c’est une montée palpable de la pauvreté et de la misère dans ce marché le plus populaire, où il s’agit pour les acheteurs de payer le moins cher possible dans cette situation de stagnation des salaires alors que les prix bondissent. Et les prix augmentent, même lorsqu’ils sont bas.
Et notable également, ce marchand de fruits que la hausse du gasoil étrangle, lui qui va à Rungis plusieurs fois par semaine pour acheter des produits dont le prix monte également car le gasoil qui pèse sur lui pèse de la même façon sur les transporteurs. Au point qu’il m’a dit : « J’aurais bien envie d’arrêter. Mais je continue, pour mes clients que je tiens aussi à garder. » DM
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