Des esclavagistes modernes
C’est une page entière que consacre dans l’Est le journal l’Est Républicain du 18 février 2022, aux plaintes des responsables d’agences d’intérim qui ne trouvent pas suffisamment de main d’œuvre à offrir aux besoins du patronat Local Peugeot/Stelantis et ses sous-traitants.
Les directeurs d’agence se lâchent « la situation s’est dégradée depuis mars 2020 avec des gens qui sont des chouchoutés et qui préfèrent rester à la maison plutôt que de travailler » ou « quand vous leur dites qu’il faudra se lever à 4 heure du matin pour un travail payé au Smic, et qu’ils doivent trouver une nounou pour faire garder leurs enfant, aujourd’hui, les gens ne se cachent pas de privilégier l’épuisement de leurs droits au chômage » et d’ajouter « le problème c’est de mettre les gens au travail ».
Nulle part dans les propos de ces marchands de main d’œuvres aux gros industriels locaux il n’est question de salaire, de précarité, auxquels sont soumis les salariés intérimaires ces nouveaux esclaves salariés, valeur d’ajustement, embauchées le matin licenciés le soir et soumis à des contrats d’une semaine, épuisé à la dure exploitation sur les lignes de production.
Et si aujourd’hui ces milliers de femmes et d’hommes résistent comme ils peuvent au système, demain quand la situation changera, lorsque la classe ouvrière reprendra l’offensive alors les Peugeot et leur marchant de main d’œuvre devront rabaisser leur morgue, et raser les murs.
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