Un palliatif utile, mais un palliatif qui ne règle rien fondamentalement
Maison médicale de garde à l’hôpital d’Argenteuil
De 20h à minuit en semaine (à l’exception du mois d’août)
Le samedi de 14h à minuit
Le dimanche de 10h à minuit
Lors du dernier conseil municipal, une bourse communale a été votée pour les étudiants en médecine qui accepteraient de venir s’installer sur le territoire d’Argenteuil pour 5 ans minimum à l’issue de leurs études.
36 000 euros sur les finances municipales, ce n’est pas rien, mais un territoire tel celui d’Argenteuil connaît de plus en plus de difficultés pour se soigner et pour retrouver un médecin traitant lorsque son médecin part à la retraite en particulier, et ne trouve personne pour le remplacer.
Voilà ce que nous écrivions il y deux ans. Depuis lors, la situation n’a fait que continuer à se dégrader, comme à Argenteuil.
Santé : le désert médical progresse
19 Février 2020
La Drees (Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques), qui est le service statistique du ministère de la Santé, vient de publier une étude où elle informe de l’extension de la désertification médicale sur les quelques dernières années.
Si 2,5 millions de personnes ont eu en 2015 des difficultés pour obtenir un rendez-vous avec un médecin généraliste, en 2018 elles étaient 3,8 millions, soit une augmentation de 50 % en trois ans de la population des déserts médicaux. C’est en Guyane, en Martinique et en Guadeloupe que la situation est la pire. En métropole, c’est l’Île-de-France qui est la plus touchée, avec 1,8 million de personnes ayant beaucoup de mal à rencontrer un généraliste.
L’information n’est pas vraiment nouvelle. Il y a quelques mois déjà, une enquête de l’association UFC-Que Choisir montrait que près de la moitié des généralistes ne prenaient plus de nouveaux patients. En conséquence, plus de 10 % de la population n’a pas de médecin traitant, avec toutes les conséquences tant sur la santé que sur le porte-monnaie des exclus de ce système.
Il manque des médecins parce que, pendant des décennies, les gouvernements ont maintenu des quotas pour limiter le nombre d’étudiants en médecine. La suppression de ce numerus clausus devrait permettre d’augmenter la population de médecins mais pas avant une douzaine d’années, le temps qu’ils soient formés.
En attendant, le désert avance. Mais pas de manière uniforme. Il y a des régions bien arrosées, ou plutôt des populations bien pourvues dès lors qu’elles peuvent payer le tarif du secteur 2, voire les dépassements d’honoraires, et d’autres zones d’autant plus défavorisées que leur population n’a pas les moyens de le faire.
Sophie GARGAN »
C’est la rançon de la médecine libérale… et du capitalisme donc. DM
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