mardi 28 décembre 2021

Violences policières, « bavures » mortelles, quand seule l’obstination des proches permet de connaître un jour la vérité

 

Justice pour Babacar

 


Samedi 4 décembre, à Rennes, 200 personnes se sont rassemblées en mémoire de Babacar Gueye, au pied de l’immeuble où il a été tué il y a 6 ans.

                Dans la nuit du 3 décembre 2015, Babacar était hébergé par un ami. Alors qu’on attend le SAMU, c’est 8 policiers qui arrivent et blessent mortellement Babacar de cinq balles, dont aucune tirée de face. Les secours, qui arrivent trop tard, le trouvent au sol, menotté. Mais le Procureur de la République de Rennes retiendra la légitime défense des policiers et classera l’affaire sans suite en juillet 2016.

                Awa, sœur de Babacar, s’est constituée partie civile en janvier 2017 et continue aujourd’hui la bataille judiciaire pour la vérité et la justice.

                Babacar est une victime des violences policières d’un Etat capitaliste, colonialiste et raciste que la classe ouvrière aura à renverser.

 

Cela me rappelle une histoire identique évoquée par Amal Bentounsi lors d’un débat sur la banlieue qui a eu lieu au Salon des Lanceurs d’alerte en novembre dernier. Son frère cadet, jeune délinquant, est tué lors d’une course poursuite dans les rues de Noisy-le-Sec en 2012 de plusieurs balles tirées dans le dos. Il faudra l’acharnement de sa sœur pour que la légitime défense finisse par ne plus être reconnue. Le policier responsable a finalement été condamné cinq ans plus tard à cinq ans de prison avec sursis. Il avait été acquitté en première instance. Un exemple rarissime qui doit être dans la tête de tous ceux qui combattent pour que la vérité et la justice finissent par être reconnue et faite, quel que soit le temps que cela mette pour y parvenir. DM

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