jeudi 8 juillet 2021

Le passeur, de Stéphanie COSTE, chez Gallimard-NRF, Bonnes lectures de l’été 2021 (6). Comme un complément de la brève ci-dessus

Dorénavant, chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM

 

Le passeur, de Stéphanie COSTE

 


La pauvreté, la guerre, l’horreur marquent notre planète. Tant que ces données ne seront pas éradiquées, ceux qui la subissent, les jeunes qui ont l’avenir devant eux n’auront que l’espoir de les quitter définitivement. Aux lendemains de l’horreur de la guerre mondiale, à sa création, l’ONU affirmait le droit sans limite à la circulation des hommes. Nous pouvons constater comment ce droit humain fondamental est bafoué aujourd’hui.

         Dans Le passeur, l’auteur aborde l’univers des hommes du « passage », ces passeurs décriés par les bonnes âmes. À voir, de loin pour nous, bonnes gens d’ici, comment ce passage se produit dans des embarcations de fortune, ce n’est pas joli joli. Certes.

         Dans un court roman fait d’une belle économie qui nous entraîne directement au fait, Stéphanie COSTE aborde la question de la déshumanisation qui vient fondamentalement de cette horreur du monde que connaissent des habitants de ces contrées marquées par la misère, la guerre, et une déshumanisation totale. Mais rappelons que les responsables ne sont pas ces populations victimes elle-même, mais les décideurs d’ici et leurs comparses sur place. Lorsque ces méfaits disparaîtront et le droit à circuler sera préservé intégralement pour tous, les éléments de cette déshumanisation disparaîtront avec eux.

         Mais même dans cet univers de déshumanisation, il y a encore de l’espoir.

         Pour conclure, je reprendrai la conclusion de l’analyse du site très utile Babélio : « À travers les destins croisés de ces migrants et de leur bourreau, Stéphanie Coste dresse une grande fresque de l’histoire d’un continent meurtri. Son écriture d’une force inouïe, taillée à la serpe, dans un rythme haletant nous entraîne au plus profond de la folie des hommes. »

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