samedi 3 juillet 2021

Bonnes lectures de l’été 2021 (1), Le 15 mars 1928 de Takiji Habayashi, aux éditions Amsterdam

 À partir d’aujourd’hui, chaque jour, jusqu’à la fin août, même lorsque le présent blog prendra 10 jours de vacances, je vous proposerai une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures donc, et à demain. DM


Le 15 mars 1928, de Takiji Habayashi


Régulièrement je conseille des œuvres de la grande littérature japonaise où quand la gravité est présente, elle se mêle de bonnes odeurs de cuisine et de nature proche.

         Mais le Japon a eu une histoire difficile comme chacun le sait qui culmine avec les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki de l’été 1945. La reddition du Japon met alors un terme à des décennies de nationalisme exacerbé, d’impérialisme, et de dictature dans le Japon lui-même.

         Takiji Habayashi est un opposant, membre du Parti communiste japonais. Il va mourir à 29 ans suite à une séance de torture. Dans Le bateau usine, un de ses romans, il raconte la surexploitation sur les bateaux de pêche industrielle.

         Le 15 mars 1928 marque le début d’une répression brutale. Le roman raconte ce qui unit ces militants, leur emprisonnement, et les réactions de chacun.

         Mais cette description est sans fioriture, sans aucune idée d’idéaliser les différents personnages. Un réalisme fait de délicatesse et de minutie. Un réalisme bien loin du réalisme soviétique avec ses personnages tracés à la serpe.

         Une belle écriture, toute à l’économie comme je l’aime.

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