vendredi 21 mai 2021

Argenteuil, organisation de classe : les carriéristes responsables de l’écœurement et de la démobilisation, mais il y a les militants dévoués pour la reconstruction

 

Reconstruire le mouvement communiste dans les entreprises et les quartiers

 




L’ancien secrétaire de la section du parti socialiste, Ali Romdhane a écrit dans un commentaire sur ma deuxième brève sur les derniers incidents jeunes-police : « Argenteuil, le recul des réseaux politiques résultat de la politique des carriéristes

En effet, il n'y a plus de militants dans ces quartiers populaires comme autrefois. Parce que le militantisme a changé de nature. Celui-ci a perdu le sens collectif et l'intérêt général pour se transformer et s'incarner dans les ambitions individualistes dans le seul but de bénéficier d'un mandat ou résoudre ses propres problèmes personnels. C'est pourquoi les militants qui sont porteurs d'un projet collectif n’ont plus de place en politique. Les leaders politiques de tout bord assument de par leur stratégie et tactique politicienne une lourde responsabilité dans la désertification des partis politiques. »

Si je ne peux qu’être d’accord sur l’évocation du carriérisme dans le recul des réseaux politiques dans les quartiers, je ne vois pas en quoi « les militants qui sont porteurs d'un projet collectif n’ont plus de place en politique ».

Le carriérisme avec les réseaux locaux de copains des politiciens ont une lourde responsabilité dans l’effondrement des réseaux politiques à Argenteuil. Dans le cadre des déceptions politiques qui furent la toile de fond des déceptions (ces hommes de « gauche » servant la soupe aux possédants, Mitterrand, Jospin, Hollande), celles liées aux carriéristes locaux a accéléré l’effondrement. Hue a participé à autodestruction du PCF local, quand Valls et Doucet ont fait de même pour le PS. C’est ainsi que les quartiers populaires sont devenus des déserts militants.

         Mais il n’y a rien d’inéluctable dans cette situation. Il suffit que des militants commencent par s’intéresser au problème. À Argenteuil, certes guère avancé en la matière, notre parti Lutte ouvrière en affirme au moins son ambition d’y remédier.

         Totalement inconnu localement il y a quelques décennies, notre courant a au moins réussi à s’affirmer comme une force politique certes encore très minoritaire, mais au moins connue d’une fraction de la population.

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