mercredi 28 avril 2021

Argenteuil, livraisons à domicile : intérêts de ces travailleurs et individualisme ne feront jamais bon ménage. Unissons-nous contre le Capital !

Obtenir une condition ouvrière normale et les aménagements nécessaires

 


L’épidémie actuelle a développé dans d’énormes proportions la livraison à domicile. Cela ne va pas sans poser d’importants problèmes, d’abord à ces travailleurs-livreurs de plus en plus nombreux, mais également sur le plan de la vie sociale.

         Côté condition ouvrière, si les grandes enseignes de ce genre de distribution ont fait des profits gigantesques, c’est sur le dos du travail de salariés considérés par elles non comme tels, mais comme des indépendants, autoentrepreneurs et autres. Payés peu, à la « course », ils doivent livrer le plus rapidement possible pour récolter un maximum d’argent, et il en faut beaucoup pour que cela leur permette de vivre. La lutte de ces salariés pour une amélioration de leur statut et de leurs conditions de travail est à l’ordre du jour, comme des grèves chez Uber eats ou chez Deliveroo l’ont montré à plusieurs reprises ces derniers mois.

         Dans les conditions actuelles de cette activité, rapidité et précipitation sont les maître-mots, et il ne faut pas s’étonner qu’elle conduit à des inconvénients pour la vie sociale de la population. Combien de camionnettes de livraison mal garées et empêchant d’avancer font rager chacun à un moment ou à un autre, des moments de plus en plus nombreux.

         Pour ce qui est des livreurs à deux roues, la concentration des conducteurs en attente d’une livraison sur les trottoirs, les nuisances liées à la pollution, au bruit  (les vélos ont été remplacés par des scooters), à Argenteuil par exemple sur l’avenue Gabriel Péri, peuvent à certains moments poser des difficultés, en particulier pour les passants et les commerçants, quand ce n’est pas le brusque démarrage à pleine vitesse du deux-roues partant en livraison qui risque de créer l’accident pour celui qui circule normalement sur le trottoir.

         À cette situation nouvelle, les municipalités devraient entreprendre les aménagements nécessaires pour ces travailleurs, afin qu’ils ne deviennent pas persona non grata dans les centres-villes. En exigeant des grandes super-enseignes du secteur qu’elles paient les factures, car derrière les difficultés sociales, pour les livreurs comme pour la population, elles sont les premières responsables et les seules bénéficiaires. DM

 

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