mardi 13 avril 2021

Argenteuil : avec l’épidémie, des perspectives, de l’action, de l’empathie, mais surtout pas de surcroît de morale !

 

Mal-être à surmonter, loin de Malettre

 

Une lettre du maire d’Argenteuil est actuellement distribuée sur la Ville. Pour l’essentiel, elle est un copié collé de bien des courriers antérieurs de l’auteur.

         Nous sommes pourtant dans une période difficile qui se traduit pour des dizaines de milliers d’habitants d’Argenteuil par un surcroît de difficultés et d’atteintes au moral. Des malades en nombre. Des jeunes muselés. Des travailleurs qui vont au travail la peur au ventre d’être contaminés. Des parents ayant à subir des contraintes supplémentaires avec le confinement. Des travailleurs privés d’emplois. Des familles aux revenus réduits… Et pour tous ces aspects, quoi qu’en dit le maire d’Argenteuil, la ville n’est pas « partagée ».

         Voilà pourtant les problèmes qui taraudent actuellement les habitants. C’est à cela que des édiles soucieux d’eux devraient répondre, en apportant réconfort et empathie, à défaut d’apporter des solutions qui pour l’essentiel (mais pas toujours) ne dépendent pas d’eux. Loin de là, ce dernier écrit du maire ressasse sa vieille litanie qu’il répète depuis vingt ans, celle des « incivilités » et de la morale à la manière du fameux « prêchi prêcha » totalement inefficace. Dans cette dernière lettre du maire, cela représente les neuf-dixième du texte.

         Bien évidemment, le large champ des manifestations de l’individualisme est une réalité qui ajoute un peu plus aux difficultés de tous. Mais pour les surmonter, il faudra bien autre chose que des leçons de morale ou une répression bien difficile à appliquer.

         En revanche, il y aurait des voies pour répondre au « Mal être » actuel. D’abord par un discours venant du cœur marquant fondamentalement l’empathie. S’adressant aux malades d’aujourd’hui et à tous ceux qui ont bien de mal à se remettre du Covid. En mobilisant les moyens, certes limités, de la commune pour organiser bien des initiatives s’adressant aux jeunes dans les quartiers. En marquant une sollicitude tout à fait particulière aux travailleurs, et pas seulement aux soignants, et en commençant par le personnel municipal malmené on ne peut mieux par la municipalité. En organisant des structures s’adressant aux parents gardant leurs enfants à la maison et qui auraient besoin d’un ou deux pour respirer. En dénonçant le sort fait à tous les travailleurs, les privés d’emplois, qu’ils soient chômeurs, travailleurs précaires, intermittents, de l’évènementiel comme du spectacle… En accroissant considérablement les moyens de l’aide municipale du CCAS…

         Chacun connaît la phrase du révolutionnaire Danton : « De l’audace, de l’audace, et encore de l’audace ! ». Mais pour commencer, de l’empathie et de la fraternité. En tout cas, pour nous, c’est cela qui soustend tout ce que nous disons, nos discours et nos actions. DM

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