Comme vous le savez, nous n’avons pas pu tenir le Cercle Léon Trotsky qui devait aborder le 150ème anniversaire de la Commune de Paris. Le texte de cet exposé intitulé « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » est néanmoins disponible sur notre site lutte-ouvrière.org. Nous vous le proposerons jour après jour en « feuilleton » le présent blog « lo argenteuil »
Du 4 septembre 1870 au 18 mars 1871 : La République bourgeoise
Le 18 mars : le pouvoir aux mains des Parisiens
L’épisode est connu : au petit matin du 18 mars, les Parisiens qui se réveillent, à Belleville et à Montmartre, s’aperçoivent que des soldats se sont emparés des canons et attendent les attelages qui doivent les tirer. Les comités de vigilance se regroupent aussitôt, on réveille les habitants qui sommeillaient encore, on sonne l’alarme, femmes et hommes se rassemblent autour des soldats, les interpellent, fraternisent. La Garde nationale ameutée, on dresse des barricades et tout Paris entre bientôt en ébullition. Au soir, l’opération de Thiers a échoué.
Au cours de cette journée, deux généraux, Lecomte et Thomas, sont fusillés par leurs soldats et la foule en colère. Le premier a commandé à ses hommes de faire feu, trois fois de suite, mais ceux-ci ont mis crosse en l’air et l’ont fait arrêter. Le second a été reconnu alors que, vêtu en civil, il inspectait une barricade au pied de Montmartre : c’est un fusilleur de Juin 1848. Ces deux morts servent aussitôt de prétexte à Thiers et à l’Assemblée nationale pour accuser les communards d’être des criminels. Ce seront pourtant les seuls ennemis désarmés tués par les Parisiens, sous le coup de la colère, jusqu’aux massacres des communards pendant la Semaine sanglante.
Thiers fuit précipitamment à Versailles. Naturellement, Paris se tourne vers le Comité central de la Garde nationale pour prendre la situation en main. Dans l’Hôtel de Ville déserté par les bourgeois paniqués, ses membres se saisissent alors du pouvoir laissé vacant et annoncent l’élection de la Commune de Paris.
Le lendemain, le prolétariat parisien et la petite bourgeoisie se réveillent donc avec le pouvoir entre les mains, sans avoir cherché consciemment à s’en emparer, en réaction à l’attaque de Thiers et à la fuite en catastrophe de son gouvernement.
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Parc d’artillerie de la Butte Montmartre
(Demain, La Commune : première ébauche d’un État ouvrier, Le Comité central se met en retrait)
Le texte de cet exposé du Cercle Léon Trotsky « 150 ans après, l’actualité de la Commune de Paris de 1871 » vient de paraître en brochure. 2 euros. Nous pouvons vous la transmettre. DM
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