lundi 8 mars 2021

Argenteuil : une situation toujours plus difficile pour les femmes

 


Lourdes semaines de travail, salaires insuffisants…

Depuis des années, la situation des femmes-travailleuses de la Ville d’Argenteuil s’est dégradée. C'est vrai partout, dans les services de l'hôtel de ville, dans les Maisons de quartier... C’est particulièrement vrai pour les agents des écoles de la Ville qui subissent des horaires à rallonges, qui épuisent et rendent toujours plus compliqués les liens avec les enfants. Sur ce plan, c’est également vrai dans le secteur des centres de loisirs.

         Quant aux agents, surtout des femmes à temps partiel, qui font traverser les enfants devant les écoles, elles aimeraient bien pouvoir bénéficier d’un temps complet, et surtout du salaire correspondant.

         Pour réduire les horaires, améliorer les conditions de travail et les salaires, des objectifs évidents pour le combat des femmes, celles-ci ne peuvent compter que sur leurs luttes collectives.

 

Une « Maison des femmes » qui n’est plus une Maison des femmes

 2012

 

Deux pièces dans la ludothèque

 

Jusqu'en 2019


Quelque part dans le bâtiment

Pour une municipalité ouvrière, le souci concernant l’amélioration de la condition des femmes serait prioritaire, pas seulement pour lutter contre les violences dont elles sont victimes, mais pour contribuer à leur émancipation.

         Mais pour la municipalité d’Argenteuil, cette préoccupation est totalement marginale.

         Une « Maison des femmes » a été initiée il y a une dizaine d'années sur la Ville.

         Depuis ce temps, elle aura été « trimballée » dans quatre lieux successifs, et avec la localisation actuelle, la quatrième, on ne peut plus dire que les femmes disposent à Argenteuil d’une véritable « Maison » où elles peuvent se retrouver et échanger sur leurs difficultés et sur les moyens de les surmonter.

 

Un « cadeau » machiste qui passe mal

 


Pour les agents de la Ville d’Argenteuil, des « œuvres sociales » existent, une sorte de comité d’entreprise, le Comité d’Action Sociale.

         Alors que la situation des femmes se dégrade dans cette collectivité, ce Comité offre pour le 8 mars 2021 aux travailleuses de la Ville… une trousse de maquillage !

         Certes, chacun a le droit de se maquiller ou pas, mais ce genre de cadeau a tout de même une signification bien particulière dans le cadre des rapports de domination, via une certaine idée de la séduction, des hommes sur les femmes, et c'est un peu fort. Comme le dit une proche "Offrir une trousse de maquillage aux femmes en l'honneur de la journée internationale des droits des femmes, c'est sexiste et empreint de stéréotypes de genre, c'est réduire les femmes à paraître et non à être !".

         Le 8 mars est une journée de lutte. En tout cas, pour les militantes et les militants du monde du travail. Aux antipodes de tous ceux, et parmi eux, aux premiers rangs, les exploiteurs, qui voudraient en faire, à coup de sourire d’un jour et de roses, une journée de vague attention à l’égard de celles que l’on opprime ou que l’on méprise le reste de l’année. DM

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